Tony Yoka expédie son adversaire en moins de deux minutes

Boxe – Quelle performance de Tony Yoka ! Le boxeur français n’a laissé aucune chance à Patrick Korte, mis K.-O. dès le premier round au Nigeria.

Tony Yoka (15-3) voulait frapper fort. Mission accomplie dimanche soir à Lagos, où le Français a mis K.-O. l’Allemand Patrick Korte en moins de deux minutes.

Un uppercut laser du droit en plein menton a scellé le sort du combat. Il n’en fallait pas moins pour que le public nigérian s’enflamme. Collé à son adversaire après l’impact, le Francilien a même brièvement soutenu Korte avant que ce dernier ne s’écroule sur le dos, groggy.

Finalement, l’arbitre n’a pas eu à réfléchir longtemps. Le « 10 » est tombé alors que l’Allemand commençait à peine à se relever. Quatrième victoire de suite pour Tony Yoka. Ainis, il confirme son retour au premier plan après des moments difficiles.

33 ans, la maturité pugilistique ?

Tony Yoka semble enfin avoir trouvé son rythme de croisière. Plus affûté, plus mobile, il paraît avoir laissé derrière lui ses errements physiques. « Je suis déjà monté jusqu’à 125 kg, mais c’est trop lourd. J’y ai perdu mes qualités premières : la vitesse, la technique. À 118 kg, je me trouve bien. », explique-t-il après le combat.

Après sa victoire, le champion olympique 2016 en a profité pour déclarer sa flamme au continent africain. « C’était la première fois en Afrique, mais j’espère que ce n’est pas la dernière. Mes racines sont ici. Je suis en négociations pour Kinshasa, en République démocratique du Congo, d’où mon père est originaire ».

À 33 ans, le Français semble plus motivé que jamais pour aller décrocher une ceinture mondiale. S’il en fallait une, sa performance contre Korte, certes âgé et en fin de carrière, en est la preuve.

Un choc contre Joe Joyce à Paris ?

Porté par son nouveau promoteur Frank Warren, Tony Yoka vise désormais un gros combat à Paris au printemps prochain. Il n’est plus sous contrat avec Canal+, mais Warren compte organiser une réunion à Paris avec lui et Bakary Samake.

L’idée ? Redonner le goût du noble art au public parisien. « À Paris, je voudrais un gros combat. Par exemple contre Joe Joyce. », avance-t-il.

L’Anglais, battu quatre fois lors de ses cinq derniers combats, reste un gros nom de la catégorie reine. Surtout, Joyce n’a pas digéré sa défaite controversée contre Tony Yoka en finale des JO de Rio. Une revanche serait l’occasion parfaite pour le tricolore de prouver qu’il peut challenger les meilleurs… et remplir une salle parisienne.