Il était, et il est probablement encore trop tôt pour faire un vrai bilan de la carrière de Zidane comme entraîneur au plus haut niveau, mais la Sueur analyse et dresse le tableau des 10 derniers mois passés par notre Zizou national sur le banc de Santiago Bernabeu.

Le 4 janvier dernier, Florentino Perez a rendu officiel ce que tous les français attendaient depuis 2006 : le retour de Zinedine Zidane sur le devant de la scène du Football. Après une carrière passée à illuminer le jeu sur la pelouse, c’est depuis le bord du terrain que l’ex-numéro 10 doit tenter d’apporter de sa magie. Récupérant un effectif fragilisé et divisé par un passage plutôt mitigé de Rafael Benitez, tout indiquait que la deuxième partie de saison 2015-2016 ne serait pour lui qu’un brouillon visant à préparer la copie rendue en 2016-2017. À la grosse différence de son prédécesseur, Zidane part auréolé de son image d’idole madrilène et de chouchou des médias et des dirigeants. Il restaure notamment la cohésion de groupe grâce à son statut de légende qui écrase même les plus gros égos – Ronaldo en particulier affirmait être très heureux de l’arrivée du français au poste de numéro 1.  Dès le début, difficile de ne pas voir la patte Carlo Ancelotti dont il a été l’adjoint pendant 2 saisons. Avec un football bien plus offensif que celui de Benitez, il met en place un 4-3-3 et demande un pressing intensif, dirigé par l’inévitable BBC, Bale-Benzema-Cristiano. L’un des changements attendus sous le mandat du français était l’éventuel come-back de James Rodriguez, mais une nouvelle fois le Colombien n’a pas su saisir sa chance et se retrouve sur le banc. En revanche, Zidane a su lancer le jeune Casemiro, de retour de son prêt à Porto, qui s’est imposé dans le milieu madrilène aux côtés de Kroos et Modric.

Après des débuts poussifs, la première vraie réussite de ZZ arrive le 2 avril 2016 lorsque le Real défait le Barça, alors imbattable depuis 39 matchs, au Camp Nou (1-2). Casemiro, notamment, impressionne lors de la rencontre par sa capacité à contenir et couper les attaques barcelonaises. Le Real renverse également Wolfsburg (3-0) au match retour de quart de finale de LDC après avoir concédé une défaite 2-0 à l’aller. C’est le parcours du Real en C1 qui sera d’ailleurs la vraie consécration de Zizou puisque ses joueurs sont sacrés champions après leur victoire sur le rival de Madrid, l’Atletico, dans un remake de la finale de 2014. Finissant 2ème de Liga, la Maison-Blanche enregistre donc finalement un bilan plus que satisfaisant après un début de saison catastrophique, et Zidane inscrit le plus prestigieux des trophées à son palmarès d’entraîneur, dès sa première année.

https://youtu.be/ZCmwG5Nn9xI

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Après 6 premiers mois réussis, même si mitigés par des résultats irréguliers, Zidane entame enfin une saison en tant qu’entraîneur principal et n’effectue quasiment aucune modification sur l’effectif, mis à part le retour d’Alvaro Morata de son prêt à Turin. Depuis son arrivée de la Castilla pour coacher l’équipe A, Zizou compte un bilan de 26 victoires pour 32 matchs joués soit plus que Luis Enrique et Diego Simeone sur le même laps de temps. Le début de saison 2016-2017 du Real est, en particulier, marqué par le retour à son plus haut niveau de Gareth Bale, très décrié en fin de saison dernière et l’un des seuls joueurs ayant publiquement déclaré son soutien à Benitez lors du départ de ce dernier. Le Gallois vient de signer un nouveau contrat très lucratif, augmentant son salaire à 390 000€ par semaine (faisant de lui le joueur le mieux payé du monde) et sa clause libératoire à… 1 milliard d’euros. L’autre superstar du Real Madrid, CR7, n’a pas mis longtemps à reprendre les devants sur son homologue, le portugais étant sur le point de signer un contrat dont le salaire devrait être supérieur à 400 000€ par semaine. Mais contrairement à Bale, Ronaldo n’affiche pas un niveau aussi convaincant que celui auquel il nous a habitués. Ne semblant pas réussir à revenir de la blessure dont il a souffert lors de la finale de l’Euro 2016, le soon-to-be Ballon d’Or 2016 devra afficher un autre visage s’il veut rajouter une ligne à son palmarès et à celui de son entraîneur.

Le vrai objectif de Zidane est de remporter le trophée de Champion d’Espagne, qui échappe au Real depuis 4 ans d’affilée et n’est pas revenu à Santiago Bernabeu depuis l’ère Mourinho. Aujourd’hui, le Real est en tête de Liga, avec 2 points d’avance sur le FC Barcelone. Reste à savoir si l’effectif mené par Zinedine Zidane tiendra dans la durée et résistera à un Barça plus fort que jamais avec son incroyable trio de tête sud-américain. Cela contenterait enfin les dirigeants et les supporters madrilènes, connus pour être les plus exigeants de la planète et les plus impitoyables, même avec leurs idoles… Affaire à suivre.

Par Tim

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