Vous savez déjà tout sur Conor McGregor : champion featherweight UFC après un KO en 13 secondes sur José Aldo, champion lightweight UFC après un KO au 2e round contre Eddie Alvarez. Rien ne résiste à l’irlandais le plus célèbre de la planète. Rien, sauf Nate Diaz. Lors de deux combats en welterweight, Conor McGregor aura été poussé dans ses retranchements comme jamais. Avant, pendant et après les combats, Nate Diaz est le seul à avoir su rivaliser avec le trashtalk et les skills de l’irlandais.
En février 2016, Dana White et l’UFC avaient réussi à dégoter Nate Diaz en short notice pour pallier à la blessure de Rafael Dos Anjos. Le Californien sauvait l’UFC 196 du fiasco. Lors du combat, il infligera même à McGregor sa première et unique défaite à l’UFC, par soumission. KryptoNate devenait quasi instantanément une superstar après des années de galères au sein du roster.
La revanche, initialement prévue pour l’UFC 200, sera reportée pour cause d’absence du Notorious à la Conférence de presse. Reprogrammée pour l’UFC 202, celle-ci tiendra toutes ses promesses. Durant 5 rounds et 25 minutes haletantes, les deux trashtalkers s’enverront praline sur praline. C’est finalement Conor McGregor, par décision majoritaire qui l’emportera. Sur ce coup-là et notamment à la toute fin du 3e round, l’irlandais aura eu très chaud.
Frustré par la décision de l’UFC et le visage tuméfié, Diaz clame haut et fort qu’il ne remettra les pieds dans l’octogone que pour affronter McGregor. Entre temps, l’irlandais démonte le champion lightweight Eddie Alvarez et ne touche désormais plus sol. Concrètement, Diaz a raison d’attendre puisqu’une défaite contre un autre que McGregor ferait descendre sa hype aussi vite qu’elle est montée. Avec 2 millions de dollars pour la revanche, KryptoNate est devenu la troisième personne la mieux payée de l’histoire de l’organisation (derrière McGregor et Lesnar). Et encore, nous ne comptons pas le pay-per-views et autres bonus. L’enfant de Stockton n’a donc aucune raison de revenir tant qu’il n’affronte pas une superstar ou qu’on lui offre un title-shot.
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Pour McGregor, si les options sont diverses, un combat contre Diaz semble être le bon compromis « gain-accessibilité ». En effet, conscient de ses limites en welterweight, McGregor a annoncé que si trilogie il y avait, cela se ferait en lightweight. Coup de bol, il est champion de la catégorie et il s’agit de la caté naturelle de Diaz. Également, de tous les combattants de la division, seul Nate a un starpower suffisant pour l’irlandais (éventuellement Khabib mais en Russie). Une trilogie permettrait donc aux meilleurs ennemis de se retrouver en terrain connu, de faire plaisir aux fans et de récupérer un max de billets. Pour les plus conservateurs d’entre vous, la case « title-fight » serait même cochée. Que demande le peuple ?
Problème majeur : les deux sont incontrôlables. Après la troisième guerre mondiale de la pre-fight Conference, et la quatrième dans l’octogone, White sait qu’une trilogie présente un risque. De ses propres dires, une guerre prend beaucoup à un fighter. Poule aux œufs d’or de l’UFC, ce serait bête d’enlever 5 ans de carrière au Mystic Mac pour un événement, aussi gigantesque soit-il… Imaginez en plus que Nate Diaz l’emporte (peu probable certes). On serait à deux doigts d’un coup d’État en plein milieu du Nevada.
Nous n’en sommes pas encore là, mais l’hypothèse d’une trilogie fait saliver les amateurs de MMA que nous sommes. À Dana White et aux nouveaux proprios de voir si le jeu en vaut la chandelle. Une chose est sûre, les deux combattants veulent remettre le couvert.
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