Vous l’avez probablement compris : le tableau de cet US Open messieurs se dégarnit en têtes de série. À l’instar de la rapidité de la calvitie d’Andre Agassi, les favoris sont passés de 33 à 12 au début des huitièmes de finale. Cela nous permet de découvrir d’autres visages dont celui du tombeur de Marin Cilic et de notre frenchie Lucas Pouille, Diego Schwartzman.

Comme son nom l’indique, Diego Schwartzman est argentin et aujourd’hui il compte 25 balais. C’est en cette année 2017 qu’il est le plus performant : il culmine à la 33ème place mondiale alors qu’il rodait autour de la 50/60/70ème depuis quelques années. Ce nom vous dit peut-être quelque chose, il a bataillé contre Gaël Monfils au second tour de Roland Garros 2015. Un match de dingue où le français n’était pas loin de craquer dans le quatrième set alors qu’il était mené 2 sets à 0. La mobylette argentine avait alors lâché prise après avoir manqué de breaker Monfils pour finalement perdre en 5 sets. Vous avez bien vu, on l’a bien appelé « mobylette ». Car avec son physique particulier sur le circuit (1 mètre 70), Schwartzman n’a pas d’autre moyen que de courir partout et de rattraper toutes les balles qu’on lui envoie. La preuve avec les highlights du match face à Thiem où l’Argentin est parvenu à sauver 4 balles de match pour l’emporter.

Un peu court sur pattes, certes, mais quelles pattes ! Comme on vous l’a dit, elles l’ont portées cette année à son meilleur classement à l’ATP. En 2017, Schwartzman a atteint pour la première fois un quart de finale en Masters1000 (Montréal et Monte-Carlo) et a joué dans le dernier carré à Istanbul (ATP250). A 25 ans, il est en train de réaliser sa meilleure performance en Grand Chelem.

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Car avant l’US Open 2017, Diego Schwartzman n’avait atteint qu’un troisième tour à Roland Garros cette année. Modeste pour un 33ème mondial. Son palmarès est en train de se renforcer avec cet US Open plus ouvert que jamais. Bénéficiaire de la tête de série numéro 29, l’Argentin était opposé à son compatriote Carlos Berlocq au premier tour. 3 petits sets, 6 jeux perdus au total, aucun break concédé au suivant. Le suivant c’était Tipsarevic : 3 petits sets, 11 jeux perdus au total, aucun break concédé, au suivant.

Et cette fois, le suivant, c’était Marin Cilic. Le croate représentait le seul épouvantail restant dans ce bas de tableau de l’US Open. Seul membre du Top 10 encore en lice au troisième tour dans cette partie de tableau, autant dire qu’une nouvelle finale à New York lui tendait les bras. Mais, il y a un gros, mais. Enfin deux gros, mais. Le premier c’est que Cilic n’était pas du tout en forme après sa blessure à Wimbledon. D’un coup, le croate faisait plus office de marionnette que d’épouvantail. Et le deuxième « mais », c’est qu’il y avait Schwartzman sur sa route. Pourtant pas sur sa surface de prédilection, l’Argentin a bouffé le croate. Trop rapide, trop de défense, trop de tout. Et surtout trop d’approximations dans les moments importants côté Cilic. Logique au final quand on regarde la forme du moment : l’Argentin était arrivé en quarts à Montréal il y a 3 semaines et pendant ce temps là, Cilic était encore en train de se soigner.

Au prochain tour Diego Schwartzman s’est notre seul français encore en lice : Lucas Pouille. Pas le meilleur des tirages pour le français, parce que le Schwartzy n’avait perdu qu’un set dans cet US Open avant le match. Pouille en avait concédé 3 et face à des adversaires biens moins bons. Finalement, c’est Schwartzman qui s’est imposé 7-6, 7-5, 2-6, 6-2 lors de ce quart de finale. Désormais, la pépite peut confirmer contre Pablo Carreño. Une chance importante de se retrouver en demie, voire en finale ! La mobylette argentine n’a pas l’intention de s’arrêter.

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