Lors de l’UFC 189, Luke Rockhold battait Chris Weidman par KO au 4e round. Il infligeait une première défaite à l’américain et prenait son titre de champion. Monstre de grappling, dangereux en striking, le posterboy semblait parti pour tout détruire. La revanche contre Weidman prévu à l’UFC 199 devait confirmer son statut de champion. Blessé, The All American était remplacé deux semaines avant l’événement par Michael Bisping. Toujours vaillant, le Britannique s’était fait terrasser par Rockhold deux ans auparavant. On ne donnait donc pas cher de sa peau. Pourtant, il battait le champion par KO dès le premier round.
Oui, Rockhold était tombé par excès de confiance. Toutefois, c’est ce même ego qui lui avait permis de monter aussi haut. On ne devient pas champion middleweight de l’UFC en claquant des doigts. Il lui a fallu deux ans pour retrouver un title-shot. Promis, il ne refera plus la même erreur. Contre Yoel Romero, ce serait une connerie sans nom.
« Le combat est complètement différent de toute autre chose. Être un combattant signifie que vous ne pouvez pas vous interroger pour une putain de seconde. Si vous doutez, vous serez touché en premier, vous tomberez. C’est un jeu où chaque détail compte et si vous vous questionnez ou si vous hésitez, vous échouez. Alors, pardonnez-moi d’avoir commis une erreur du côté de mon ego, d’avoir été trop impétueux. »
SUR LE MÊME SUJET :
« Pour être humble à un certain niveau … ouais, d’accord, mais je sais ce que je vais faire en tant que combattant. Je ne peux pas penser différemment. Et je ne l’ai jamais. Si vous avez cet état d’esprit pour poursuivre votre humble côté, vous n’irez pas loin dans ce jeu. Vous pourriez avoir de la chance ici ou là, mais quelqu’un va vous comprendre et vous trouver, alors pourquoi insister sur cela ? » – Luke Rockhold
Luke Rockhold n’est pas le combattant le plus aimé des fans. Cette inébranlable confiance, qui peut se traduire par un ton condescendant l’empêchera sans doute de devenir une superstar. Pour le reste, Luke a tout : belle gueule, surfeur, skateur, womanizer, mannequin, meilleur pote de Daniel Cormier et machine de guerre à l’UFC. À l’UFC 221, il affronte l’autre phénomène physique de la catégorie : Yoel Romero. À 40 piges, le médaillé d’argent en lutte aux JO 2000 est toujours aussi effrayant. Impronosticable, le combat s’annonce comme l’un des rendez-vous de l’année !
Pour Rockhold, un élément nous fait véritablement douter sur ces chances de victoire. Et on ne parle pas d’un petit truc de rien du tout : la striking defense. Oui, notre cher Luke à tendance à se prendre des coups, et baisser sa garde, à laisser le menton disponible… Ça a failli lui coûter cher contre Branch et ça s’était terminé par une défaite par KO contre Bisping. Pour progresser dans ce domaine, le Californien s’entraîne désormais chez Henri Hooft, l’un des meilleurs coachs en striking (Anthony Johnson, c’est lui). Face à un Romero qui endort l’adversaire avant d’exploser, Rockhold devra être EXTRÊMEMENT vigilant. Pour se frayer un chemin vers la ceinture, il comptera aussi sur son cardio. Faire durer le combat et être constamment l’agresseur sont les clés contre Romero. Il ne faut pas le laisser respirer. Rendez-vous dimanche matin vers 6h30 pour le combat. Le recap sera disponible quelques minutes plus tard sur La Sueur.
[…] son côté, Yoel Romero est arrivé avec 188 pounds pour sa première tentative. Le staredown avec Luke Rockhold avait toutefois lieu et les deux middleweights s’échangeaient les politesses. Sur sa deuxième […]
[…] 40 ans, Yoel Romero est toujours au sommet. Face à Luke Rockhold, numéro 2 du classement et de 7 ans son cadet, le Soldier of God s’est offert une nouvelle […]