Devant et derrière la caméra pour Fences, Denzel Washington revient à 62 ans avec l’un de ses rôles les plus intenses.

Sorti le 25 décembre 2016 aux États-Unis, Fences (clotûres en français – NDLA) arrive enfin en France. Projet porté par Denzel Washington, le film est une réussite. À l’origine, Fences était une pièce de théâtre écrite par August Wilson en 1983. Une pièce multirécompensée que Denzel Washington connaît bien. Ainsi, en 2010 et pendant 13 semaines, il participera à la reprise de Fences à Broadway. Une reprise saluée par la critique qui recevra 10 nominations aux Tony Awards.

Conquis par cette expérience, Denzel Washington évoquera dès 2013 sa volonté de porter son rôle de Troy Maxson à l’écran. Finalement en janvier 2016, la production démarrait avec les retours de Viola Davis et Denzel Washington dans les rôles principaux. Réputé inadaptable au cinéma du fait de son action quasi exclusive dans le jardin des Maxson et ses longs dialogues, le portage à l’écran est finalement une réussite.

Compagnie de Californie

Le pitch : Pittsburgh, dans les années 50. Il y a bien longtemps, Troy Maxson aspirait à devenir joueur de base-ball professionnel.  Mais les grands clubs du pays n’acceptaient pas de Noirs dans leurs rangs. Troy s’est résigné à devenir employé municipal pour faire vivre sa femme et son fils, mais son rêve déchu continue à le ronger de l’intérieur. Il prend alors une décision dont les conséquences mettent sa famille en péril…

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Avec une telle équipe qui se connaît par cœur, le jeu des acteurs est incroyable. Le duo Washington, Davis impressionne. Sans avoir vu la version de 2010 qui leur a valu le Tony Award de la Meilleure Actrice et le Tony Award du Meilleur Acteur, les deux légendes évoluent ici à des sommets. Si Denzel Washington cabotine parfois en vieux roublard, Viola Davis est magnifique d’intensité. Dans le rôle compliqué d’intermédiaire entre son bouillant mari et les États-Unis des 50’s, elle joue juste. Personnage attachant au premier abord, on découvre les côtés sombres de Troy Maxson au fil des minutes jusqu’à atteindre de grands moments de tension. Les longs dialogues tant redoutés font mouche et le jeu des acteurs participe grandement à l’implication du spectateur dans ces joutes verbales, le plus souvent à sens unique…

Pour son troisième film en tant que réalisateur après Remember The Titans et The Great Debaters, Denzel Washington place l’acting sur un piédestal. Sans dénaturé la pièce, mais en ajoutant des éléments cinématographiquement compatibles, il permet à une plus grande audience de découvrir Fences. À voir.

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