Dans l’ombre des Los Angeles Lakers, les autres californiens de Sacramento sont en chasse lors de la saison 2001-2002.

2001, les Kings se font sortir en Demi-Finales de Conférence Ouest par les Los Angeles Lakers, futurs champions. Un sweep cinglant malgré les géniaux Chris Webber, Vlade Divac ou encore Peja Stojaković au sein de l’effectif.

Le front-office décide alors de peaufiner l’équipe. Ainsi le 27 juin 2001, un trade est monté pour envoyer le génie d’inconstance Jason Williams (et Nick Anderson) aux Grizzlies en échange de Mike Bibby (et Brent Price). Sélectionné en 2e position de la Draft 1998 par Vancouver (avant de déménager à Memphis), Bibby sort d’une troisième saison NBA à 15.9 points (45.4%), 8.4 passes et 3.7 rebonds dans le Canada. Moins flamboyant que White Chocolate, Bibby doit apporter la régularité nécessaire aux Kings pour franchir un nouveau palier. Dans le même temps, Chris Webber, qui sortait de la meilleure saison de sa carrière (All-NBA First Team) était resigné au max : 127 millions sur 7 ans.

La saison des pensionnaires de l’ARCO Arena sera magnifique. Avec sept joueurs à 10 points de moyenne ou plus, tout le monde participe à Sacramento. Les leaders Chris Webber (qui commençait à se blesser), Peja Stojaković et Vlade Divac, bénéficiaient de l’apport non négligeable de Bibby pour souffler un peu. La franchise trône ainsi sur la redoutable Pacific Division et même sur la ligue avec un bilan de 61-21. Cette fois, c’est la bonne. Avec le jeu offensif très up-tempo et l’ambiance qui règne au sein de l’effectif, la franchise est l’une des favorites des fans. Durant les 41 matchs de saison régulière, l’Arco Arena était comble et un sonomètre était même installé. Bref, aller à Sacramento c’était se préparer à une guerre certaine.

Après avoir sorti le Jazz (3-1) puis les Mavs (4-1), les Kings retrouvent les Lakers pour une revanche qui promet. Sous l’égide de Rick Adelman, les « Queens » comme les appelle Shaquille O’Neal veulent faire tomber les doubles champions en titre. À cette époque, les Lakers représentent un véritable casse-tête : réussir à limiter l’impact du Shaq tout en surveillant de très près Kobe Bryant.

Les retrouvailles avec les Lakers en Finale de Conférence

Après une première défaite à la maison où les Kings subissent les foudres du duo de LA, Sacto recolle lors du Game 2. Pour le Game 3 au Staples Center, les Kings réalisent un véritable exploit en faisant tomber LA à la maison ! Lors du Game 4, la série basculera dans la légende. Ultra serrée, la rencontre voit les Lakers se diriger vers une troisième défaite consécutive. Les Kings mènent 99 à 97 dans les dernières secondes, mais Divac se débarrasse stupidement de la balle. Kobe et le Shaq ont alors l’occasion d’égaliser, sans succès. La gonfle arrive alors dans les mains de Robert Horry qui envoie une bombe à trois points au buzzer final : 100 à 99 pour les Lakers. En quelques secondes, Sacto est passé de 3-1 à 2-2…

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Remontés comme jamais et de retour à l’ARCO Arena, les Kings ne se laissent pas abattre. Dans une rencontre ultra-tendue, Sacto l’emporte 92-91 grâce à un game-winner de Mike Bibby à 8 secondes de la fin. Il faut désormais retourner au Staples Center pour finir le job.

Le Game 6 sera celui de la honte pour beaucoup d’observateurs NBA. À 75-75 dans le dernier quart, les Lakers se verront octroyer un grand nombre de lancers francs par les arbitres. Ainsi LA aura 25 lancers contre 9 pour les Kings dans le seul quatrième quart. Les Purple & Yellow remporteront finalement la rencontre 106 à 102. Aujourd’hui encore, beaucoup estiment que ce match était truqué. En effet, à l’époque, les Kings peu orthodoxes détonnaient et ne correspondaient pas à l’image souhaitée par la NBA et représentée à la perfection par les Lakers.

La défaite dans les dents, Sacramento reviendra à l’Arco Arena pour un Game 7 de tous les dangers. Toujours pas remis du Game 6, les hôtes s’inclineront en overtime 112 à 106 et laisseront filer Los Angeles vers le Three Peat.

La saison 2001-2002 des Kings restera à jamais l’une des plus rafraîchissantes parenthèses dans l’ère moderne NBA. Une équipe au jeu léché, à l’ambiance superbe et avec des joueurs attachants. Bref, la meilleure saison de Sacramento sous l’ère Maloof et la meilleure depuis 1951 tout cours (année du titre) pour la franchise.

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Tags Kings NBA

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