Vétéran et légende du MMA français, Cheick Kongo sème toujours la terreur dans sa discipline. Au Bellator, il est l’homme en très grande forme de la catégorie heavyweight.

À 43 ans, Cheick Kongo ne montre aucun signe de baisse de régime. Figurant parmi les meilleurs heavyweights du monde, le géant évolue au Bellator depuis 2013. Au sein de l’organisation, il connaît un véritable succès puisqu’il surfe sur une série de 7 victoires consécutives. Ce samedi 16 février, il affronte Vitaly Minakov pour une revanche très attendue ; contre celui qui est sans doute le meilleur poids lourd non signé par l’UFC. Connu pour ses combats de légende contre Pat Barry, Mirko Cro Cop ou encore Cain Velasquez, Kongo a su, malgré les années, resté dans le jeu. Il nous a accordé une interview.

Que penses-tu du fait de ne pas avoir participé au tournoi du Bellator ?
Ils ont dû faire un choix avec les catégories adjacentes pour faire leur tournoi. Il y a eu un peu de frustration. On avance, on ne regarde pas trop en arrière. Il faut ramener des victoires et ne pas stagner.

Tu t’entraînes aux États-Unis, pourquoi avoir fait ce choix ?
Ce n’est pas une question de team nécessairement. Disons que les gens vivent la discipline au quotidien là-bas. Ça fait partie de leur éducation presque. J’ai de bons partenaires d’entraînements et il y a un grand nombre d’experts dans les différents arts martiaux. C’est comme-ci je faisais du football, et que j’allais aux États-Unis, ce ne serait pas un bon choix.

Tu as gagné tes deux combats de manière éclatante. Tu sembles plus mobile, plus aérien, c’est quelque chose que tu as travaillé en amont ?
Il n’y avait pas forcément de volonté de faire parler la boxe. Lutter n’est pas quelque chose qui me dérange non plus. Ma lutte a toujours été là. En fonction des blessures, on ne peut forcément aller vers là où l’on veut. L’important est d’être opportuniste. Je me suis surtout donné le temps de m’entraîner ces derniers temps. Il fallait que je revienne à haut niveau. J’ai tenu pas mal de temps en étant feignant, avec 2-3 semaines de prépa seulement. Désormais, je suis revenu à fond.

Tu as connu l’UFC et le Bellator. Aujourd’hui, il n’y a pas l’USADA dans ton organisation. Le dopage est-il un tabou ?
Oui, je pense. Les organisations mettent en avant les combattants qu’elles veulent. Si je te mets en avant, je te protège. Ce n’est pas quelque chose qui me gène directement. J’ai appris à faire avec. Que ce soit à l’UFC ou au Bellator, j’ai rencontré des mecs qui étaient sous produits. Je dois faire plus que les autres et être performant. Être performant pour être proche du parfait.

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Quelle personnalité t’as inspirée un moment dans ta carrière ?
Je dirais la PlayStation. Vraiment, sur Tekken, je visualisais le personnage qui se rapprochait le plus de moi. Plus sérieusement, il y a eu Bas Rutten. J’aimais ses combats, sa façon de travailler. Mon leitmotiv, c’est d’être respecté, respectable et d’être bien dans ce que je fais.

Tu dois avoir conscience que tu inspires en France ?
Pour dire la vérité, je n’en ai pas conscience du temps. Je ne me sens pas comme influenceur. C’est bien pour les gens de me voir comme ça. Pour ma part, je ne fais pas attention à ça. Je ne veux pas être un gourou. Si je peux apporter l’étincelle pour que quelqu’un soit meilleur, c’est une bonne chose.

Tu as 43 ans, tu as tout connu en MMA, qu’est-ce qui te pousse encore ?
Ma philosophie : le combat c’est tous les jours. Dans le sport, les activités, vie privée, vie professionnelle. On se bat pour avoir une meilleure alimentation, pour avoir un meilleur cadre de vie, pour en donner plus. Je pense que la voie martiale est dans tous les aspects de la vie. Pour moi, c’est une question de discipline. Le combat c’est tous les jours. Rien n’est jamais acquis.

Le MMA reste interdit en France, penses-tu que ça va se normaliser ?
C’est en cours. Comme pour toutes les disciplines, on a eu des problèmes avec le karaté, avec la boxe thaïlandaise et le full contact… même le judo y est passé. Au début, il faut toujours beaucoup d’abnégation et passer à travers les mauvaises ondes. On parle de ces disciplines comme de celles du diable ou de voyou. En réalité, il y a des codes, du savoir, du respect et surtout de l’humilité. Le MMA finira par trouver sa place.

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