Ce samedi à Ottawa, Nordine Taleb revient à l’UFC. Le Français a su se faire une véritable place au sein de la meilleure organisation du monde.

À 37 ans, Nordine Taleb est ce qu’on appelle un vétéran des sports de combat. Professionnel depuis 2007, il évolue dans les meilleures organisations nord-américaines depuis 2012. Au Bellator, puis à l’UFC depuis 2014, le Français se mesure aux meilleurs. Sur une série de deux défaites consécutives, il compte sur l’UFC Ottawa pour renouer avec la victoire. Celui qui s’entraîne au Tristar Gym espère bien pouvoir briller à domicile. En effet, toutes ses années passées au Canada, font qu’il s’y sent comme à la maison. À quelques jours de son combat contre Kyle Prepolec, il a répondu à nos questions.

Bonjour Nordine, comment te sens-tu avant ce combat à Ottawa ?
Mon état d’esprit est toujours le même. Je reste avec une attitude de gagnant, motivé, prêt à faire une grosse performance. Ça va être spécial à Ottawa c’est certain. J’ai énormément travaillé sur mon style. L’adversaire ayant changé, il y a eu des petites adaptations à faire… Mais je vois un KO au premier round.

Chaque fois que je combats au Canada, c’est comme combattre à domicile. Ça fait 15 ans que j’habite au Canada. C’est un peuple chaleureux. Je ne veux pas me mentir à moi-même. Je suis né en France, mon parcours est Français. Cependant, je suis résident permanent au Canada. C’est ce pays qui m’a apporté toute ma carrière et la vie que je mène aujourd’hui. Je dois énormément au Canada. Quand je suis au Canada, c’est normal que je représente ce pays !

À 37 ans, qu’est-ce qui te pousse encore à combattre ?
J’étais un peu sur la quête de me retrouver dans un style de combat qui me plaît. Aujourd’hui, j’ai enfin trouvé mon style. Je veux progresser dans ce sens maintenant. Au niveau de mes dream fights, j’ai toujours rêvé d’affronter Matt Brown. J’ai rien contre le gars, mais j’adore son style. J’adore ce qu’il amène dans la cage, son agressivité, son style. Il adore le muay thai et j’ai toujours voulu mesurer son style au mien. Malheureusement, il a pris sa retraite. Aujourd’hui, je veux donc enchaîner les victoires et monter au top 10.

Tu t’entraînes au Tristar avec des légendes comme MacDonald et GSP, qu’as-tu appris d’eux ?
J’ai surtout appris de Georges. Sur la méthode d’entraînement, il m’a appris à m’entraîner efficacement et intelligemment. Il a apporté de la science aux arts martiaux. Il a apporté à l’équipe une science de la préparation. Tout au long de ma carrière, ça m’a été profitable. De Rory, j’ai appris son animosité et son esprit de compétition. C’est ce que j’ai réussi à saisir chez eux.

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Tu es professionnel depuis 2007, tu as pu voir l’évolution de ton sport. Quelque chose te marque en particulier sur cette ère ?
En ce moment, ce sont les grosses guerres qui me marquent. Il y a beaucoup moins de finesse et beaucoup plus d’animosité. Ça apporte énormément de piment. C’est comme une nouvelle ère avec le trashtalking. C’est bien, ça fait vendre ; ça permet aussi au show d’exister. Malheureusement, ça ne correspond pas à toutes les personnalités. Moi par exemple, je n’arrive pas à m’intégrer à ça.

Je préfère définitivement l’époque actuelle cependant. Je suis un pratiquant, mais aussi un fan. Je vois bien que le trashtalking permet de faire vendre, mais aussi de donner envie de voir les combats. Il y a comme une vague d’inspiration sur le MMA en ce moment. On découvre de nouvelles techniques, de choses spectaculaires. C’est une ère très inspirante.

Il y a quelque temps, tu as fait les gros titres en tant que garde du corps de Neymar. On en est où ?
J’ai ma vie de combattant, j’ai ma vie de famille, je ne peux pas travailler 24h sur 24 avec une superstar du football. Surtout, ce n’est pas ma vie. Quand on avait travaillé un peu ensemble, c’était intéressant. Toutefois, ce n’est pas ma carrière. C’était vraiment pour aider un ami, qui voulait que je sois en charge de ça. J’avais travaillé dans la sécurité dans le passé. Ça tombait surtout bien pour lui.

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