Jordan Zebo : « il aurait fallu 4 Baki pour me battre »

MMA – Plusieurs semaines après son exploit face à Baki, Jordan Zebo se livre à coeur ouvert sur ce combat.

Invité du podcast Jab Life, Jordan Zebo (9-1) est revenu en longueur sur son combat face à Baysangur Chamsoudinov (9-1) dit Baki. Ainsi, on apprend que l’approche tactique était minutieusement préparée. « Le game plan était assez flagrant. Beaucoup de gens l’ont quand même constaté. Dans les premiers rounds, on cherchait pas à gagner, mais à fatiguer Baki. », explique-t-il.

Conscient de l’agressivité attendue de son adversaire, Zebo et son équipe ont misé sur un travail de sape dès les premiers instants, multipliant les lowkicks et les frappes au corps. « Ça se voyait qu’il était plus apte à les saisir qu’à les bloquer par rapport à sa posture : beaucoup de poids dans la jambe avant. » poursuit-il. L’objectif ? Casser le rythme du champion et affaiblir progressivement son cardio sans prendre de risques inutiles. Une stratégie exécutée à la perfection.

L’enfer à l’entrainement

Malgré quelques moments de difficulté face à un adversaire qu’il décrit comme « un athlète de très haut niveau », Jordan Zebo estime avoir été parfaitement préparé pour ce défi. Il évoque même des simulations plus intenses que le combat lui-même. « À l’entraînement c’était pire que ça. Il aurait fallu quatre Baki pour me sortir du combat. », lance-t-il.

En outre, le nouveau champion des welterweights d’ARES détaille un camp d’entraînement particulièrement exigeant, avec des partenaires frais qui entraient toutes les 30 secondes pendant cinq rounds de cinq minutes. Une méthode qui visait à le préparer mentalement et physiquement à toutes les éventualités. « À un moment dans le combat, on entend mon coach me demander « Est-ce que tu t’attendais à un combat comme ça ? », sous-entendu « aussi simple » en quelque sorte. »

Il ne restait plus qu’à finir le travail

S’il avoue avoir senti que le troisième round aurait pu être décisif, Jordan Zebo a préféré jouer la carte de la prudence. « On savait qu’il y avait moyen, mais on a cherché la sécurité. » précise-t-il. C’est finalement au quatrième round que les choses se sont accélérées, notamment grâce à l’utilisation des coudes. In fine, le Fauve de 25 ans a fait taire les critiques tout en restant lui même, un combattant généreux dans et en dehors de la cage.