MMA – Certains combattants de l’UFC, dont Merab Dvalishvili ou encore Belal Muhammad, sont accusés d’avoir recours au « Lay and Pray. »

Une nouvelle expression vient d’arriver dans le jargon des inconditionnels du MMA : le « Lay and Pray. » Il s’agit d’une stratégie adoptée par bon nombre de combattants, qui consiste à amener son adversaire au sol, souvent avec un takedown, pour ensuite le contrôler de manière passive. Cette méthode est principalement utilisée par certains athlètes pour gagner des points de la façon la plus astucieuse possible plutôt qu’en infligeant des dégâts pour provoquer une victoire par KO, TKO ou soumission. Ce terme a été créé et popularisé des fans qui voient ce recours comme une tactique ennuyeuse. En anglais, le terme « to lay » signifie « rester allonger », et « to pray », qui veut dire « prier. » Dans le contexte, ce mot fait référence au fait d’espérer que l’arbitre ne relève pas les athlètes. Cette stratégie suscite fréquemment le mécontentement de certains fans. Ces derniers se plaignent parfois du manque d’action dans certains affrontements et même parfois d’une certaine injustice liée au scoring des juges, qui ne valorisent pas toujours les prises de risque lors des confrontations.

Merab Dvalishvili ou encore Belal Muhammad

Ce terme ne doit pas être confondu avec le « ground-and-pound » qui s’agit d’une stratégie visant à coupler les frappes au sol avec un travail de maintien de l’adversaire au sol. Le « Lay and Pray » se différencie par une certaine volonté de remporter les rounds en limitant les risques et les coups infligés au sol en espérant que l’arbitre ne demande pas aux athlètes de se relever. Historiquement, bon nombre de figures du MMA ont eu recours à cette méthode pour gagner leurs confrontations. Il est par exemple possible de citer Jon Fitch, Jake Shields ou encore Ben Askren. Actuellement, ce sont Merab Dvalishvili et Belal Muhammad qui sont régulièrement accusés de vouloir gagner leurs affrontements de cette manière. Cette tactique fonctionne à cause du système de pointage, qui favorise le contrôle plus que le danger réel infligé. Une fois en avance au score, le combattant veut limiter les risques de défaite par arrêt avant la limite.

SUR LE MÊME SUJET :

Le MMA ne veut plus du « Lay and Pray »

Pour lutter contre la tendance qu’ont certains combattants à avoir recours au « Lay and Pray », les grandes organisations de MMA, dont l’UFC, ont des consignes à destination des arbitres. Ces derniers sont censés remettre les athlètes sur leurs pieds lorsqu’ils les jugent trop inactifs au sol, ou leur demander d’être davantage offensifs. Les juges ont également des directives pour lutter contre cette tactique que bon nombre de fighters ont adoptée. Leurs critères de scoring ont été révisés dans certaines organisations au niveau des frappes significatives et du grappling. Dans un contexte de la popularisation des contenus courts via les réseaux sociaux, les fighters de l’UFC sont régulièrement mis sous pression pour être le plus divertissant possible par les fans de plus en plus exigeants.

Partager cet article

SourceUFC
Crédits photosKhabib Nurmagomedov / Instagram

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *