Georges St-Pierre disait « on ne joue pas à se battre ». C’est là toute la différence entre les sports de combat et les autres disciplines. Hors blessure, le football ne présente pas de danger pour ses pratiquants. En MMA, les pratiquants prennent un risque chaque fois qu’ils entrent dans la cage et connaissent bien évidemment les enjeux et objectifs : dominer son adversaire physiquement (et mentalement). Pour ESPN, certains fighters ont accepté de se livrer quant aux moments qui précèdent les combats.
« Chaque fois, j’ai juste peur et je suis tout aussi nerveux. Mes jambes sont lourdes. Mes bras sont lourds. Ils vous amènent si tôt, donc vous êtes assis là dans les coulisses et vous regardez les combats, et vous regardez l’horloge parce que vous devez vérifier combien de combats il reste. […] Vous commencez à vous préparer, mais votre corps n’est pas prêt. Pour une raison quelconque, c’est la pire soirée de votre vie, et vous vous dites simplement : ‘Je suis malade, mes nerfs me jouent des tours et je vais vomir’. Je vomis à chaque fois, jusqu’à ce jour. » – Donald Cerrone
« Puis ils viennent et vous disent ‘Très bien, Cowboy, bandons tes mains’. Ils commencent à envelopper vos mains, et vous vous dites, ‘Oh mon dieu’. Et la caméra est là, et vous devez faire en sorte de sourire ; pour que les gens qui regardent se disent : ‘Oh, je vais bien. Je suis content’. Je ne le suis pas. Je me sens mal et je suis effrayé. » – Donald Cerrone
« La façon dont je le dis, c’est que j’avais juste peur. C’est la seule fois où j’ai dit à mes entraîneurs que j’avais peur avant un combat. C’était marrant. Je me souviens que je n’arrêtais pas de me voir être mis KO, de voir Kelvin mettre KO Bisping, mettre knock-down Jacare, tous ces gars, et je me souviens avoir dit à mon entraîneur Colin : ‘Oh putain, qu’est ce que je fais ici ?’ Il riait. Je venais de dire : ‘Oh Colin, je vais te dire la vérité. Je suis en train de me faire dessus’. » – Darren Till avant l’UFC 244, alors qu’il était sur une série de deux défaites consécutives.
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« Vous arrivez au vestiaire et vous y êtes pendant longtemps. Et puis vous arrivez enfin dans la putain de cage et on a l’impression que Bruce Buffer prend une putain d’éternité. Je veux juste combattre. J’ai juste besoin de me battre – allons-y. À ce moment – je ne sais pas combien de temps durent ses introductions – j’ai l’impression que ça dure deux heures, je veux y aller. Laissez-moi y aller. C’est là que l’anxiété est à son apogée. » – Jorge Masvidal
« J’ai de l’anxiété surtout juste avant d’entrer dans l’arène. C’est à ce moment que vous commencez à la ressentir le plus. J’espère qu’un astéroïde descendra pour faire exploser l’endroit afin que je n’aie pas à me battre, ou que je me torde la cheville pendant que je marche. Toutes sortes de choses vous viennent à l’esprit. Il n’y a pas beaucoup de gens qui pratiquent ce sport, et c’est à cause de cela. Être encore effrayé, mais aller dans la cage et le faire quoi qu’il en soit – peu de gens peuvent le faire. » – Stephen « Wonderboy » Thompson
Super article sur un sujet passionnant, que demande le peuple? 🙂
Super article WOW ! J’en veux plus
Une facette des sport de combats méconnu. Effectivement, monter sur un ring c’est quelque chose. Courageux de la part des combattants de s’exprimer sur le sujet.
Merci pour cet article ! Montrer la réelle humanité de ces combattants, les rend à mes yeux encore plus extraordinaires !
C’est très utile à la compréhension de ce sport hors du commun, qui requiert incontestablement des qualités physiques et mentales toutes aussi hors du commun.
Vraiment, merci !