Dans une version remasterisée pour PlayStation 4, le chef d’oeuvre Shadow of the Colossus fait son grand retour. Un jeu magnifique et qui n’a presque pas pris une ride.

Durant l’année 2005 sortait sur Playstation 2 un objet lunaire non identifié, Shadow Of The Colossus. À l’encontre de tous les codes de l’époque, nous incarnions un jeune garçon répondant au nom de Wander qui, pour sauver l’âme d’une jeune fille (Mono), devait s’aventurer sur une terre interdite et affronter 16 colosses afin de lui redonner la vie. Après un portage sur PS3, voilà que le jeu s’offre une nouvelle jeunesse en arrivant sur PS4. À travers mon regard neuf, puisque je n’avais jamais joué au jeu auparavant, je vous propose de partir à la découverte de cette Lost City Of The Colossus comme je l’appelle.

Douceur lyrique

Mon test aura une valeur de “réchauffé” pour les uns, mais pour les autres qui, tout comme moi, n’avait jamais joué au jeu, je peux vous dire que j’ai pris une claque. Je joue aux jeux vidéo depuis longtemps, mais j’ai rarement été touché en mon for intérieur à l’exception de quelques fois comme lorsque j’ai découvert Zelda Ocarina Of Time, la saga Metal Gear Solid ou Opération Flashpoint.

J’ai ressenti la même émotion lorsque j’ai posé mes mains (et mes yeux) sur Shadow Of The Colossus. Ce qui frappe, c’est la beauté du monde qui nous entoure. Je ne parle pas seulement de l’univers graphique, mais de la Nature avec un n majuscule. À chaque fois que je lance le jeu, je n’ai qu’une envie, écouter le vent, observer la mer s’échouer sur le rivage. Cela peut paraître totalement anecdotique, mais le jeu a cette faculté à vous transporter et à vous faire rêver.

La rencontre avec chaque colosse est différente et ces derniers brillent par leur majesté. Un élément m’a particulièrement marqué : la peine. En effet, le but du jeu est de détruire des colosses. À chaque fois que nous mettons fin à la vie d’un d’eux, nous parvenons à ressentir la douleur qu’il peut ressentir. Détruire pour mieux revivre.

Shadow of the colossus a cette rare faculté à nous projeter dans un univers autre que celui pour lequel nous étions destinés. Les émotions s’en trouvent décuplées et l’immersion devient pluriel. Que dire de l’environnement musical qui nous transporte et nous fait vivre l’aventure autrement seulement par quelques notes et quelques envolées.

Au coeur du colosse

Abordons désormais le coeur du jeu à savoir l’univers graphique et la jouabilité. Bien entendu, le fait d’être sur PS4 offre une palette graphique beaucoup plus pointue que si nous étions sur PS2. C’est très beau et je précise que je ne joue pas sur PS4 Pro, c’est dire ! Bon par contre niveau réalisation, nous avons affaire à quelques angles de caméra capricieux qui peuvent vraiment créer une forme de frustration surtout lorsque nous sommes au coeur de l’action. C’est dommage.

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Niveau jouabilité, cela se résume à quelques touches (sauter, tir à l’arc, épée, s’accrocher, etc.). Ne vous arrêtez pas à la simplicité des commandes puisque vaincre les colosses ne sera pas une mince affaire. En effet, chacun à ses propres points faibles (et points forts) et vous devrez trouver leur talon d’Achille afin d’en arriver à bout. Pour ce faire, vous devrez grimper sur chacun d’entre eux le tout sans chuter sous peine de devoir recommencer le processus.

J’ai pu constater quelques bugs notamment lors des affrontements avec les colosses. Il m’est arrivé de rester bloqué dans une jambe ou dans un bras. C’est un peu rageant surtout lorsque l’on a un peu galéré pour trouver le point faible de notre ennemi et que l’on doit tout se retaper. Mais bon, on lui excusera ses quelques défauts.

Vous l’aurez certainement compris, mais ce Shadow Of The Colossus version 2018 est un petit bijou dans un écrin de lyrisme. C’est beau, romantique, triste, bref c’est une expérience de jeu qui ne vous laissera pas indifférent. Nous avons ici la preuve que le jeu vidéo peut être une véritable source d’imagination et de poésie. Note : 9/10

On aime :
L’ambiance
La musique
Un peu tout en fait

On aime moins :
Quelques caméras hasardeuses

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