Une croisière en yacht sur le fleuve orgasme, voilà ce qui vous attend pour cette fin d’année si vous êtes amateurs de sport de combat. C’est comme si toutes les planètes du système stellaire s’étaient alignées le temps de quelques semaines de pure euphorie.
Un sommet entre champions invaincus et dans leur prime en boxe anglaise, avec un Kovalev vs Ward qui s’annonce d’une aberrante complexité technique. Côté kickboxing on a un Glory Collision en forme de haie d’honneur pour le retour du génial enfant terrible Badr Hari, qui ira chercher le champion de l’organisation Rico Verhoven. Et enfin un UFC à New York qui fait pleurer d’envie tout ce qui s’est fait jusqu’ici dans l’histoire du MMA.
Mais qu’est ce qui fait autant de cet événement un immanquable et un tournant dans l’histoire du sport ?
L’explication tient en un mot : une carte de dépravé du début jusqu’à la fin, un Irlandais et une grosse pomme de ses morts.
Mais pour comprendre plus en avant, permettez-nous de vous balancer une petite avalanche dans le plus pur style des « Moi Président » de notre inutile et bien-aimé Chef d’État.
C’est le premier event organisé au Madison Square Garden dans l’histoire du MMA. L’arène est tellement historiquement chargée qu’elle en est devenue iconique. Le « Combat du Siècle » en boxe anglaise entre Ali et Frazier, le premier titre NBA des Knicks ou encore le dernier match du légendaire Wayne Gretzky pour le Hockey. Ce lieu est tout simplement chargé à jamais de passion dans le cœur des fans, tous sports confondus. Parce que c’est à cette place forte qu’auront été confiés quelque uns des plus grands moments sportifs de l’ère moderne, le MMA au MSG sonne donc comme une validation. Comme une officialisation de l’appartenance du sport aux plus grosses ligues actuelles. Et pour une première en son jardin, New York s’est vue offerte une carte catégorie « Poids Super-Lourds ».
Avec une petite dédicace à Floyd Patterson au passage
Parce qu’une pluie de Champions, des implications pour le titre et des combattants classés dans le top de leur division.
4 Champions en activité. Un combat intercatégorie entre Champions incontestés. 2 anciens Champions. 3 anciens Challengers au titre. Un médaillé olympique de lutte. Sans même regarder autre chose que le palmarès des compétiteurs en présence, on croule sous l’excellence. Si cette carte est aussi hallucinante, c’est d’abord par le niveau stratosphérique des combattants. Avec 3 combats pour le titre, la carte principale sera à elle seule une vitrine du chemin accompli depuis les premiers UFC en 1993. De spécialistes partant à la chasse au champignon sans le bonnet, 23 ans plus tard ce sont des athlètes surentraînés et rompus à toutes les pratiques martiales qui pénétreront dans la cage pour comparer leurs compétences et tenter d’imposer leur volonté. Les combattants d’aujourd’hui sont de véritables joyaux, produits dans des laboratoires aux approches toujours plus perfectionnées et professionnelles. Les centres d’entraînements dont sont issus les Eddie Alvarez, Tyron Woodley et Frankie Edgar sont de véritables usines à Maestros, avec des hommes tenant plus des auteurs-compositeurs-chefs d’orchestre que de simples entraîneurs de combats libres.
Les quatre premières rencontres de la soirée mises à part, tous les combattants de la carte pourraient même disputer le titre sans que ça ne soulève de véritables controverses. Oui, on en est à ce niveau-là.
Miesha Tate chez Conan O’Brien, une image impensable il y a même 5 ans
À grands coups de millions, l’UFC s’est assuré une promo Hollywoodienne, digne des plus grands événements sportifs comme le Superbowl ou les finales NBA. Des analyses, des trailers, des interviews, des conférences de presse, des open workouts, une équipe de tournage assignée à chaque combattant de la carte principale pour offrir les « UFC : Embedded », des courts métrages documentaires sur la dernière semaine de préparation des combattants. Cette, semaine, l’UFC a mis les petits plats dans les grands, et la couverture médiatique qui en a résulté est sans précédent. Sur tous les sites dédiés, c’est l’effervescence. Certaines stars du grand écran et du monde de la musique seront présentes samedi soir ou rivées à leur téléviseur. Les talk-shows et les chaînes de sports sont sur le coup. Le MMA, qui n’a jamais autant prospéré sur toutes les plateformes, a trouvé avec l’UFC 205 de quoi remplir son réservoir pour les mois à venir. Le sport commençant à être de mieux en mieux accepté auprès du grand public (cette semaine même l’Équipe consacrait une partie de la couverture de son mag’ à Conor), avec une presse et un large public de plus en plus éduqué. Le « Hype Train » semble enfin réellement sur les rails pour de bon.
Le leader incontesté des Pay-per-Views c’est lui, avec en poche 3 des 4 plus gros pay-per-view de l’histoire de la compagnie, dont le plus gros à l’UFC 202 avec 1,65 million d’achats. Il est également le leader incontesté en termes de bankabilité et de gestion de son image, avec des apparitions régulières dans les talk-shows américains les plus suivis (Jimmy Fallon, Conan O’Brien) et la production de sa propre websérie « the Mac Life ». Il est également dans le game du « Who’s who » avec le gratin mondial, variant les fréquentes apparitions sur instagram avec Rihanna, Cristiano Ronaldo ou encore Kanye West, il a même percé dans le jeu vidéo avec un personnage à son image dans le dernier Call of Duty.
C’est indéniablement lui la figure de proue du navire UFC en ce moment et sans lui, la pleine marmite de samedi soir n’aurait clairement pas l’air aussi alléchante. À vrai dire, il est même tellement influent que Dana White (le président de l’UFC) a lui même concédé qu’« il n’est VRAIMENT pas facile de négocier avec Conor, mais que le jeu en vaut la chandelle Larmina ». Autrement dit Mystic Mac est parfaitement conscient de ce qu’il apporte à la table des négociations, de son pouvoir et de son image, et il le fait payer au prix fort à son employeur. Certains diront que c’est jouer perso et qu’il n’aide pas les autres combattants qui nagent dans le purin en ce moment pour ne serait-ce que survivre financièrement, tandis que d’autres voient le verre à moitié plein en étant bien conscient qu’en amenant le sport dans une autre dimension au forceps comme il le fait, c’est toute l’exposition médiatique du sport qu’il tire vers le haut.
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Quoi qu’il en soit le clou du spectacle c’est lui. Le fait que la soirée soit en crescendo tout du long, c’est parce qu’à la fin il y a le feu d’artifice Irlandais suivi par tout un pays. Ni plus ni moins. Endgame.
Tout simplement.
https://youtu.be/fIYJjDN921M
Il est quasiment certain que l’événement écrasera tous les records de la compagnie, établissant un nouveau standard et un nouveau mètre étalon pour les années à venir. On a appris le mois dernier que l’ancien record d’argent généré par le nombre de spectateurs présents au MSG (autrefois trusté par Lewis-Holyfield) avait d’ores et déjà été battu avec plus de 13,5 millions de dollars de recette.
« Ladies and Gentlemen, the Hype is real »
La seule chose qui battra le record à venir serait un potentiel « Duo Team Rocket du biff par remorques » entre Conor et Ronda Rousey, les deux poules aux œufs d’or de la compagnie. Et mettons que ce soit pour un Rousey-Cyborg couplé à du Conor-Nurmagomedov, là on crée un truc aussi instable spatiotemporellement qu’un foutu accélérateur de particules.
Enfin tout ça, c’est SI Conor bat Eddie et Ronda bat Nunes. Et comme dirait le lieutenant Aldo Raine ; « ça, c’est pas un petit « si ». »
À vos calepins, l’heure du jugement approche.
Pour vous préparer au mieux, n’hésitez pas à vous gaver le goulot des « UFC : Embedded », qui seront postés chaque jour jusqu’aux combats. On vous met le premier gratos juste en dessous, parce qu’on n’est pas des bêtes :
Si vous parlez english et que vous êtes plus portés technico-tactique allez chercher du côté des breakdowns de Dan Hardy, des chefs-d’œuvre d’attention aux détails :
(Ils en ont fait aussi sur Woodley vs Thompson et sur le reste de la carte, alors poussez pas derrière il y en aura pour tout le monde)
Enfin voilà, en d’autres termes, on se met BIEN en cette semaine précédant le plus gros event de l’histoire du MMA.
Sit back, relax and ENJOY moddafockas !
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