On peut le dire : en l’emportant par décision unanime et en remportant les trois derniers rounds grâce à sa lutte face à Ciryl Gane, Francis Ngannou a choqué tout le monde, surtout en France. L’idée que le « Predator » ne pouvait l’emporter que par K.O. ou que la technique de Gane le dépasserait avait fait son chemin. Après deux rounds tranquilles pour « Bon Gamin », Ngannou avait enclenché la vitesse supérieure et étouffé son adversaire.
Mais Francis lui-même était confiant en sa capacité à lutter. Il s’en est expliqué dans un long entretien avec RMC Sport. « Je savais que je pouvais faire ça. Ceux qui ont été surpris l’ont été par leur propre fierté, ils ne voulaient pas croire que j’avais d’autres astuces. Je pense qu’ils se sont trop écoutés parler », lance le Camerounais. Le vrai plaisir pour Ngannou a donc été de « fermer les bouches » des gens qui « parlaient beaucoup ». « Un combat de cinq rounds, ce n’est pas ce que j’aurais choisi, car c’est difficile, même si c’est pour faire fermer des bouches. Mais j’étais satisfait. Je me suis dit : « Continuez à parler de cardio, de technique, de révolution » (…) Même si ces discours étaient un peu pro-Ciryl, ce n’est pas grave, j’ai eu l’occasion de m’exprimer et je l’ai fait ».
C’est à partir du troisième round que tout a basculé, et Francis Ngannou reconnaît aisément qu’il « perdait aux points » après deux rounds. En cause : sa blessure au genou, qui l’a poussé à se retenir par crainte de dommages irréversibles. « À la fin du deuxième round, je me dis : « Ce n’est pas possible, je suis en train de perdre ce combat. Pas aussi facilement, quand même » (…) Rien à foutre de mon genou, on ramassera les morceaux plus tard », explique le pensionnaire de Xtreme Couture. Le combat va changer de visage : c’est le cardio de Ciryl Gane qui fait défaut face à la surpuissance de Ngannou.
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Après le deuxième round, il pensait que c’était pour lui
Francis Ngannou pour RMC Sport
« Je pense que c’était une pilule amère de voir qu’il n’y avait plus [chez Gane] ce cardio qu’on avait tant vanté et que celui qui était censé ne pas en avoir prenait l’ascendant », ironise le champion poids-lourds. « Celui qui n’était pas censé avoir de la technique, ni lutte, ni rien, comme s’il avait été élu champion (…) On n’est pas champion par hasard ». L’erreur de Ciryl, pour Ngannou ? « Après le deuxième round, il pensait que le combat était pour lui. Il avait dominé [deux rounds] et c’était évident que la suite serait la cerise sur le gâteau (…) Ca a dû être un choc, on en avait tellement parlé qu’il avait fini par y croire, c‘était une erreur ».
Francis Ngannou remportait là sa première victoire par décision unanime en carrière, et battait le champion intérimaire Ciryl Gane. Un duel presque « fratricide » face à son ancien coach, Fernand Lopez. « Je me suis désintéressé de ça (…) Avec l’expérience, j’ai appris une chose : ce qui compte dans un combat, c’est le combat en lui-même », affirme le champion. Qui a prouvé aux sceptiques qu’il était loin de n’avoir qu’un atout dans sa manche …
Bravo Francis, quant à Cyril, il est jeune, il a une carrière à venir.
Mais dans ce match, il n’avait pas le niveau pour battre Francis.
Tout simplement.
Je ne doute pas que Cyril fasse les ajustements nécessaires.
Cette défaite va lui en apprendre beaucoup.
Pour moi, Francis Ngannou a raison de dire ça, il a été sous-estimé tout au long de ce combat et il a dû vivre avec les parole de certains experts avant dedccède de la boxe rouge