Qui aurait pu se douter, en 1972, que le monde du sport français ne serait plus jamais vraiment le même après ce 23 Juin ? Personne et pourtant presque 45 ans plus tard, Zinedine Yazid Zidane, qui a vu le jour à Marseille ce jour-là, est rentré encore un peu plus dans la légende du football et du sport en général. C’est une nouvelle page de son histoire s’est écrite devant nous !

Prenons le temps de revenir sur le parcours de Zizou.

D’abord en tant que joueur. Fermez les yeux et repassez-vous les images de ce but venu d’ailleurs en finale de Ligue des Champions 2002, de cette panenka totalement folle en finale de la Coupe du Monde 2006, ou de ses dribbles bien sentis qui ont ridiculisé le Brésil pendant cette même compétition. C’est bon ? Vous souriez et quelques frissons apparaissent pour les plus fanatiques d’entre vous ? C’est normal. Zidane, c’est 689 matchs en club dont quasiment un tiers à la Juventus de Turin, et un tiers au sein des Galactiques du Real Madrid ; c’est 108 sélections en Equipe de France, 156 buts et quelques trophées : une Ligue des Champions, une finale de C3 avec Bordeaux, un titre de Champion d’Espagne, deux titres de Champion d’Italie, deux Supercoupes d’Europe, deux Coupes Intercontinentales, un Euro en 2000 et une Coupe du Monde et un Ballon d’Or en 1998.

Zizou c’est aussi un départ à la retraite anticipée, puis un retour à la compétition pour nous offrir un dernier cadeau : la Coupe du Monde 2006. J’entends déjà les critiques sur l’attitude du capitaine de l’Équipe de France, son carton rouge – le quatorzième et dernier de sa carrière, c’est beaucoup, c’est vrai – son geste est inacceptable. Peut-être que finalement la légende de Zidane n’aurait pas été la même si la fin n’avait pas été aussi tragique, pour nous, les supporters. Ce jour-là, tu nous as laissés tomber Zizou. Malgré lui, il a ajouté à sa carrière le genre de moment que l’on racontera à nos enfants et petits-enfants : « La finale de la Coupe du Monde 2006 ? Je l’ai vu, oui. Mais je n’en parle pas. ». La personnalité du joueur a aussi alimenté les rumeurs les plus folles à son sujet et participé à sa légende : qui est-il vraiment ? Qui se cache réellement derrière ce joueur si discret devant les caméras et parfois si sanguin sur le terrain ?

Revenons à notre sujet de départ, la suite de sa carrière en tant qu’entraîneur et cette finale de Ligue des Champions contre l’excellente « Vieille Dame ». En un an sur le banc de la « Maison Blanche », ZZ a mis tout le monde d’accord : ses statistiques sont exceptionnelles, ses joueurs sont conquis par sa manière de coacher et même les supporters ne jurent que par lui. 29 victoires en 38 matchs en Liga cette saison, deux Ligues des Champions, une Super Coupe d’Europe et une Coupe du Monde des Clubs : tout lui réussit. La saison 2016/2017 restera celle durant laquelle il est passé du statut de joueur star devenu entraîneur, à celui d’entraîneur stratège craint par ses pairs. Encore une fois, les critiques sont aisées : entraîner le Real Madrid paraît plus facile qu’entraîner Dijon dans la quête de la Coupe aux Grandes Oreilles, c’est vrai, mais là, c’est autre chose qui se joue : Coach Zidane est en train de changer de dimension sous nos yeux.

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Gagner deux fois de suite la Ligue des Champions ? Personne ne l’a fait depuis le Milan AC en 1990, personne ne l’a fait depuis le nouveau format de la C1, depuis la Ligue des Champions. Personne, sauf le Real Madrid de Zizou. À l’instar des Federer ou Nadal au tennis dans quelques années, Zidane fait partie des sportifs que l’on regrette depuis leur retraite, on a la chance de le voir sur le banc d’un club, profitons-en.

Alors Zizou, s’il te plaît, si tu me lis, continue de nous faire rêver comme tu le fais depuis que tu as commencé à jouer. La suite est simple : deviens sélectionneur de l’équipe de France, gagne la Coupe du Monde et là, on pourra mourir tranquille, enfin le plus tard possible, mais on pourra…

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  1. France-Angleterre - les promesses d’une génération dorée

    […] pas, comme le montre un récent sondage, on connaît déjà la suite en cas d’échec : on force Zizou à prendre ta place et on laisse son aura agir sur des joueurs qui avait des posters de lui dans […]

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