MMA – Aleksei Oleinik affronte Jared Vanderaa ce samedi à l’UFC 273. S’il l’emporte, il comptera 60 victoires en MMA.

Son nom n’est peut-être pas le premier qui vous vient à l’esprit au moment d’évoquer les heavyweights de l’UFC. Pourtant, en cas de victoire ce samedi, Aleksei Oleinik intégrerait un cercle très fermé. Avec 60 victoires, le Russe ferait partie du top 10 des athlètes ayant remporté le plus d’affrontements en MMA. Il est actuellement à une longueur de Jeff Monson. Oleinik a rejoint l’UFC plutôt tard dans sa carrière : en 2014, quand il dispute son premier fight pour l’organisation, il compte déjà… 52 victoires pour 9 défaites et un no-contest. Il venait alors de fêter ses 37 ans, et est toujours actif à 44 ans. Une longévité rare en MMA, même si elle n’est pas exceptionnelle en heavyweights.

Un CV long comme le bras

Aleksei Oleinik est Ukrainien de naissance, né à Kharkiv en URSS. Depuis, il s’est clairement tourné vers la Russie, dont il porte les couleurs – au point de se voir interdit d’entrée en Ukraine pour certaines prises de position en 2014, au sujet de l’invasion russe de la Crimée. Au-delà de toute polémique, c’est pourtant un Ukrainien qui a mis sa carrière en MMA sur les rails : le légendaire Igor Vovchanchyn, avec qui il s’entraîne et sparre souvent à la fin des années 90.

Un seul article ne suffirait pas à résumer les accomplissements sportifs d’Oleinik dans diverses disciplines. Maître international de sports en sambo (la plus haute distinction en URSS et en Russie), ceinture noire 4e dan de jiu-jitsu mais également ceinture noire de jiu-jitsu brésilien, le « Boa Constrictor » a croisé sur les tatamis plusieurs élèves de l’école Gracie. S’il a mis le grappling de côté pour le MMA, il y a fait son retour en 2019 pour un « superfight » face à Ryan Gordon, considéré comme le plus grand grappleur contemporain. S’il s’est rapidement incliné, le simple fait qu’Oleinik soit choisi comme adversaire prouve son statut.

Quelques adversaires célèbres

En MMA, Aleksei Oleinik présente également un palmarès enviable. Débutant en 1996, il quitte l’ex-URSS pour la première fois dix ans plus tard et affronte un certain Chael Sonnen au Canada. Il s’incline par décision unanime. En 2012, il s’incline également face à Jeff Monson, qu’il précède encore d’une place au classement du nombre de victoires dans l’histoire du MMA. Une décision partagée qui aurait donc changé l’histoire de la discipline à son échelle si elle était tombée dans l’autre sens.

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En 2013, Oleinik remporte la victoire la plus importante de sa carrière. Lors du Legend Fight Show 2, il soumet Mirko « Cro Cop » par soumission – la 40e victoire de sa carrière de cette façon. De quoi le propulser à l’UFC, où il compte depuis six victoires par soumission (8 victoires au total pour 7 défaites). Depuis son arrivée à l’UFC, Aleksei Oleinik a clairement montré ses limites (ou accusé son âge) face aux meilleurs fighters de la catégorie, mais s’est tout de même hissé à la 10e place du classement. Contre Derrick Lewis, en 2020, il semble à deux doigts de faire « taper » The Black Beast, ce qui lui aurait ouvert la voie du top 5. Lewis rappellera cependant que « le jiu-jitsu ne marche pas » sur lui, et l’emportera finalement par TKO non sans avoir eu très chaud.

Une soumission signature

S’il y a bien un mouvement associé à Aleksei Oleinik, c’est la « sode guruma jima », plus communément appelée Ezequiel choke du nom d’Ezequiel Paraguassu, un judoka brésilien passé maître dans son utilisation. Cette soumission est utilisée en garde le dos au sol, et permet de surprendre un adversaire pensant avoir le contrôle. Avec 14 soumissions de ce style en MMA, Oleinik est, et de très loin, le recordman de la discipline. Mieux : il est le seul fighter à avoir gagné via Ezequiel choke à l’UFC, et y est même arrivé à deux reprises.

Athlète le plus âgé sous contrat à l’UFC, Aleksei Oleinik reste sur trois défaites consécutives. Autant dire que s’il venait à s’incliner contre Jared Vanderaa, on imagine bien le « Boa Constrictor » ranger les gants. Même en cas de victoire, à 44 ans et en ayant atteint le cap symbolique des 60 victoires, il est possible que « Tonton Liocha », comme ses fans le surnomment, décide d’en rester là. Si c’était le cas, il laisserait derrière lui un héritage que les connaisseurs apprécieront à sa juste valeur.

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SourceUFC
Crédits photosYouTube UFC

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