Alex Pereira (12-2) ne parle pas anglais, et ce n’est pas un hasard. Son entraîneur, Plinio Cruz, veille scrupuleusement à ce que cela reste ainsi. Pour lui, le silence est une arme, un élément clé de la mystique de son champion. « Je ne veux pas qu’il parle anglais ! », martèle Cruz. Il estime que l’impassibilité et le caractère énigmatique de Pereira sont une partie essentielle de son attrait. « Son visage fermé intrigue. Les fans aiment ce côté mystérieux. S’il se met à plaisanter en anglais, il perdra cet effet. » Dans un monde où les combattants de l’UFC multiplient les déclarations chocs et les provocations en conférence de presse, Pereira se distingue. Il laisse ses poings parler, un contraste qui alimente sa légende. À l’approche de l’UFC 313, où il défendra son titre des mi-lourds contre Magomed Ankalaev, cette stratégie pourrait renforcer son ascendant psychologique sur son adversaire.
SUR LE MÊME SUJET :
Pour Plinio Cruz, cette approche est loin d’être un frein à la carrière de Pereira. Bien au contraire. « Beaucoup critiquent le fait qu’il ne parle pas anglais, mais c’est ce qui le rend unique. », affirme-t-il. Selon lui, cette barrière linguistique renforce le lien du Brésilien avec ses supporters. « Il reste un gars simple, accessible. Les gens peuvent s’identifier à lui. » Ironie du sort, son adversaire de l’UFC 313, Magomed Ankalaev, ne parle pas non plus anglais. Un combat entre deux combattants redoutables qui s’affrontent sans les artifices habituels du trash-talk. Un face-à-face où seuls les coups compteront. Samedi 8 mars 2025, à la T-Mobile Arena de Las Vegas, le silence pourrait être l’arme la plus puissante de Pereira.
COMMENTAIRES