Extrêmement attendu des fans de la première heure, Ça coche toutes les cases. Une véritable réussite qui marque les esprits.

En 1986, Stephen King sortait le roman d’horreur Ça (It en VO). Plus de 1000 pages pour ce qui deviendra l’un de ses classiques. En 1990, un téléfilm en deux parties adaptait avec plus ou moins de réussite Ça. Surtout, il choquait pour longtemps un grand nombre d’enfants. 27 ans après la mini-série, Ça revient, sur grand écran cette fois. Tout était calculé, puisque ces 27 ans représentent également l’écart entre les deux parties du livre. En effet, Ça se déroule sur deux périodes distinctes : 1957-1958 (le film de cette année), 1984-1985 (la partie II, prévue pour 2018).

Le pitch : À Derry, dans le Maine, sept gamins ayant du mal à s’intégrer se sont regroupés au sein du « Club des Ratés ». Rejetés par leurs camarades, ils sont les cibles favorites des gros durs de l’école. Ils ont aussi en commun d’avoir éprouvé leur plus grande terreur face à un terrible prédateur métamorphe qu’ils appellent « Ça »… Car depuis toujours, Derry est en proie à une créature qui émerge des égouts tous les 27 ans pour se nourrir des terreurs de ses victimes de choix : les enfants.

« J’avais de l’espoir concernant cette adaptation, mais je ne m’attendais pas à ce que Ça soit aussi bon. C’est très différent de mon livre, mais en même temps, les lecteurs devraient s’y retrouver. »  – Stephen King

On va commencer par Pennywise, le fameux clown et incarnation favorite de Ça. L’interprétation de Bill Skarsgård (frère et fils de) est impeccable. Terrifiant d’intensité et possédé dans son discours, Pennywise crève l’écran dès sa première apparition. Pour le coup, et peut-être plus que jamais, la VO(ST) est fortement conseillée. Se nourrissant de la peur de ses proies, on est autant apeuré qu’elles lorsque Ça se met en chasse. On pourra seulement regretter quelques jump scares, trop faciles.

Critique Ça –  l'adaptation de Stephen King pour la claque de l’année !

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Concernant le Club des Ratés, rien à redire dessus. Les enfants jouent bien et sonnent juste. Mention spéciale à Finn Wolfhard (Mike Wheeler dans Stranger Things), tout simplement hilarant. Ce qui permet de passer à l’autre point positif du film : les vannes. Trop souvent, notamment dans les Marvel, les blagues sonnent faux et tombent à plat. Ici, on a enfin des jeunes qui parlent comme des jeunes. Ainsi, on aura des blagues sur les mères ou autres, bien souvent en dessous de la ceinture. Bref, ça pue le vrai et ça fait mouche. Sans être trop fouillé, chaque enfant a droit à sa backstory (utile pour connaître leurs peurs). Ce qui tend à se faire de plus en plus rare dans les blockbusters… Seul bémol, le personnage de Henry et la relation avec son père, légèrement trop rushée.

Extrêmement rythmé et alternant avec une certaine maestria les moments de tension et d’humour, Ça est une véritable réussite. On souligne aussi le travail du Directeur de la Photographie, Chung Chung-hoon, une nouvelle fois impressionnant. Concernant les films d’horreur, il fallait remonter à The Conjuring en 2013 pour autant de qualité. Le film de James Wan n’avait cependant pas ce niveau d’humour. On est plus du côté de Stranger Things, avec le curseur horreur poussé beaucoup plus loin. Bref, la coulrophobie n’est pas près de s’arrêter.

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