Glory 28, la crème du kickboxing à Paris

Beaucoup de voyelles, beaucoup de latin pour toujours plus de style : ce week-end le « Glory » poursuit son pèlerinage vers les sommets de la poésie pieds-poings en nous offrant un plateau de combats tout simplement fa-ra-mi-neux. On n’avait pas vu autant de générosité et d’opulence depuis les banquets de fin d’épisodes dans un certain petit village d’Armorique qui aura résisté encore et toujours à l’envahisseur.

On ne va pas se mentir les chances sont quand même assez mince que vous soyez un jour nommés Empereur à Rome, néanmoins avec ce que vos rétines vont pouvoir se jeter dans le gosier ce samedi, le sentiment devrait sacrément s’en approcher !

Ars Gratia Artis, « l’Art pour l’Art », n’est pas seulement la citation latine un peu classe trônant sous le majestueux félin de la Metro Goldwin Meyer, c’est surtout une façon de se décomplexer par rapport à la production de n’importe quelle forme d’expression, on le fait juste parce que c’est beau. S’il y a dans les sports de full contact une vitale notion d’efficacité, les combattants n’en sont pas moins de formidables esthètes. Assister à un enchaînement au cours duquel l’artiste varie les niveaux, envoie les jambes, les poings et les genoux tout en conservant une telle fluidité dans le mouvement qu’on jurerait que ces trois gestes n’en formaient qu’un, vous venez d’être ni plus ni moins témoins de la réalisation d’un éphémère tableau de maître. Un combat entre deux grenadiers de calibre international c’est comme une exposition, comme une suite d’oeuvres d’art instantanément effacées et pourtant imprimées dans la chair de l’adversaire.

Le problème pour nous autres hexagonaux c’est que généralement comme dirait Chirac : « c’est beau, mais c’est loin ». Et bien le cahier de doléances ne sera pour une fois dans l’Histoire de France pas tombé dans l’oreille d’un aveugle : si nous ne pouvions pas venir au Glory mesdames et messieurs, le Glory est venu vers nous. Et il est venu en force. Style Carlos au mondial de la porcelaine.

Le Glory c’est ça

Si l’appétit vient en mangeant, j’ajouterais également puisqu’on est dans les grandes phrases qui ne servent à rien que « ce qu’on mage de bon appétit, on le digère toujours ! ».

Alors, sans plus de cérémonie laissez-nous vous faire faire un tour des spécialités qui vous seront importées des 4 coins du monde :

Rico Verhoeven, le Champion Heavyweight vous attendra à son stand « spécialités hollandaises » pour vous offrir ses fameux « sandwiches aux phalanges » développés et perfectionnés par son récent partenariat avec Tyson Fury. À seulement 26 ans, le « Prince du Kickboxing » a déjà battu les Seigneurs de la discipline Peter Aerts, Daniel Ghita ou encore Gokhan Saki. Saupoudrez un style dans la plus pure tradition Dutch d’une vitesse et d’une précision en anglaise sidérante, et vous obtenez 1m96 pour 114 kilos d’efficacité dans tous les secteurs.

En guise d’accompagnement un tournoi chez les Lightweight au terme duquel sera élu le prochain challenger pour le titre. La première demi-finale opposera Sittichai (Champion du Lumpinee, plus ou moins la Mecque du Muay-Thaï mondial, classé n°5 au Rajadamnern, plus ou moins la seconde Mecque du Muay-Thaï mondial, autant vous dire que niveau vocabulaire technique on hésite encore à le faire rentrer au patrimoine mondial de l’UNESCO) contre David Kiria, un mec qui a décidé que cutter du poids à mort c’était pour les faibles alors il vient se la coller à son poids quasi naturel contre les monstres de sa catégorie. S’il s’en sort? Il a été champion il y a de ça deux ans en après un combat hollywoodien ponctué d’un magistral KO d’Andy Ristie. Il est aujourd’hui classé #3 au Glory.

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Sittichai et Josh Jauncey

 

La seconde demi-finale ce sera notre Djimé Coulibaly national #6 au Glory, vétéran du Siam Fight et ayant déjà combattu des pointures mondiales comme Buakaw, qui ira défier le prodige Belgo-Arménien de 24 ans Marat Grigorian.

Le Dark Destroyer Murthel Groenhart (déjà le nom est violent) vous proposera quant à lui sa célèbre salade de genoux avec supplément de brutalité dans les échanges pieds-poings. Sans trop faire de courbettes, vous allez très rapidement comprendre pourquoi il est surnommé « Predator ». On est en Welterweight, mais c’est clairement le mec le plus flippant de la carte, une sorte de mix entre Badr Hari pour la confiance en lui presque menaçante, Alistair Overeem pour les genoux sortis de la quatrième dimension et un croiseur pour la puissance de feu (hommage obligé aux « tontons flingueurs »).

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Murthel Groenhart

Avec Josh Jauncey, 23 ans, vous aurez le droit à une pièce montée vers le style : une superbe barbe ponctuée d’une moustache montante genre « Hercule Poirot du déchaussage de gencives », une entrée sur du Queen et dans le ring un récital tout en fluidité et en vitesse avec des combinaisons d’anglaises sèches comme des coups de cuillère en bois et des kicks circulaires qui font mal même à travers un écran. Et la cerise sur le râteau c’est que vous aurez peut-être l’honneur de voir son entraîneur, le vétéran du K1 World-Max et légendaire « combattant aux collants » Andy Souwer.

Sans oublier Freddy Kemayo, l’inusable vétéran du K1 qui a déjà grosso modo tout vu tout fait et qui vient en toute sérénité montrer à son public comment on bonifie ses skills avec les années, et les deux autres combats pour le titre avec Anderson Braddock Silva qui défend son garde-manger en Light-Heavyweight et la dynamo Ukrainienne Sergey Adamchuck qui se battra pour conserver son titre en Featherweight, à base de kicks jambe gauche lancés à des vitesses supraluminiques et d’agressivité « made in Mike’s Gym » (la Mike’s Gym c’est la team de Mike Passenier, qui entraîne entre autres Badr Hari, Melvin Manhoef, Artur Kyschenko et Murthel Groenhart.. vous avez dit flippant?).

On ne vous en a même pas cité la moitié que notre langue touche déjà la moquette. En fait Glory à Paris c’est pour les fans de sports de combat comme si Apollon, le Dieu des Arts avait décidé de descendre sur le plancher des vaches pour payer sa tournée générale. Comme si le père Noël et cet enfoiré de Lapin de Pâques avaient sorti un album ensemble intitulé « Francais, Francaises ; prenez et mangez ».

Ça se passera à l’AccorHotels Arena et les premiers low-kicks seront claqués à 17h15 pour une soirée qui s’étalera jusqu’à minuit.

C’est demain et c’est rien que pour nous, alors faites pas les sucrées et jetez-vous dessus comme des morts de faim !

Rust

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Tags Kickboxing

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