C’est comme si on l’avait oublié. Comme s’il était devenu un joueur banal pour lequel tout avait si bien commencé. C’est incompréhensible comme parfois le destin fait que les choses se compliquent ou que les rêves se brisent. Ses jambes ne l’ont pas suivi et son ascension sera stoppée en plein vol comme Jerry Stackhouse ou Grant Hill avant lui.
Son numéro 1 lui allait à merveille lui qui tenait les rênes d’une franchise mythique. Il avait ramené les Bulls sur le devant de la scène, eux qui s’étaient quelque peu éteint depuis le départ d’un certain numéro 23. Il leur manquait ce joueur qui pouvait faire gagner les siens presque tout seul. Une véritable machine de basket. Aujourd’hui dans le dur et dans le doute perpétuel, Derrick Rose essaye tant bien que mal de retrouver son meilleur niveau.
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Finaliste NCAA avec ses Tigers de Memphis avant de venir serrer en premier la main de David Stern (patron de la NBA à l’époque), tout avait donc parfaitement commencé pour le natif de Chicago. Morphologie d’un meneur né (1m91 pour 86 kilos), D-Rose a, dès son entrée dans la cour des grands, montré toute l’étendue de son talent. Saison 2008-2009, c’est sa première en NBA et il ne fera pas son entrée par la petite porte. Pas besoin de temps d’adaptation pour lui, 16,8 points, 3,9 rebonds accompagnés de 6,3 passes décisives de moyenne. Une entrée en matière de qualité, sur 82 matchs de saison régulière, Rose en disputera 80 titulaires, rien que ça… Toutes ses performances accumulées lui vaudront le titre de Rookie of the Year, objectif ultime de tous les nouveaux arrivants dans la grande ligue de basket. Une éclosion ultra rapide au sein d’un environnement où il est difficile de s’acclimater tout de suite, sauf quand le talent est puissant. Dribbleur de génie, Rose sait tous faire, entre tirs impossibles, crossovers ravageurs ou encore dunks surpuissants, le meneur des Chicago Bulls n’a pas pris son temps pour se faire une place sur les parquets NBA et surtout au sein de sa franchise où il a d’ores et déjà pris ses marques.
Sa deuxième saison ne fait que confirmer les attentes. Avec 20,8 points et 6 passes de moyenne, Rose est un grand, mais surtout un futur très grand. Pas la peine qu’on lui fasse comprendre ce qu’il faut faire pour devenir un bon basketteur, il l’a compris très vite. Malgré une blessure au poignet qui lui vaudra un début de saison (fin 2009) compliqué, Derrick retrouve vite son niveau de l’an passé et se surpasse même pour arriver en pleine bourre au All-Star weekend. Il devient le premier joueur de l’histoire à participer sur ce moment de l’année consacré aux meilleurs, au Rising Star Challenge (match entre les premières et deuxièmes années), au Skills Challenge ainsi qu’à la crème des crèmes, le All-Star Game. Entre un match à 39 points et un titre de joueur du mois d’avril, le meneur de Chicago enchaîne, en commençant à faire sérieusement parlé de lui.
2010-2011, la meilleure saison de sa jeune carrière. Deux perfs qui confirment qu’il est un meneur de talent : 42 points contre les Spurs et 30 points, 17 passes face aux Bucks. Une saison grandiose, 25 points, 4,1 rebonds et 7,7 passes de moyenne sur l’ensemble des 81 matchs disputés par les Bulls où Rose aura été titulaire.
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Il vient donc étoffer son tableau de chasse et est bel et bien le franchise player de Chicago qui finit meilleure équipe de la ligue, 62 victoires – 20 défaites, toutes ces années Jordan refont surface dans le cœur de la Bulls Nation qui voit enfin en Rose, un espoir de celui qui ramènera ce bon gros trophée de champion NBA. Brillant et régulier tout au long de sa saison, le titre de MVP lui revient tout naturellement après une saison d’enfer. Il rentre donc dans ce cercle si prestigieux des MVP de la saison régulière. Il est d’ailleurs le plus jeune de l’histoire, à 22 ans et 6 mois, il peut d’ores et déjà entendre le public scander « MVP, MVP, MVP ! ». Feu-follet des Bulls, Rose les aide à gravir les marches des Play-Offs avec, à noter sa plus grosse bataille (encore à l’heure actuelle) lors de la série face à Atlanta, D-Rose plante 44 points à 16/27 aux tirs. Finalement, les Bulls n’iront pas au bout, stoppé par Miami Heat de feu et son LeBron James bouillant. Peu importe, les Bulls ont l’espoir d’un avenir radieux porté par leur Derrick Rose. Malheureusement, c’est là que les problèmes commencent.
https://youtu.be/N7tSyYlV8pk
Rien qu’à regarder ce montage on se dit qu’il en a connu des galères. Depuis 2012, Rose a manqué pas moins de 227 matchs et contracté dix blessures plus ou moins graves. 2012, la date de sa rupture des ligaments croisés. 98 matchs loupés suite à ça, difficile de revenir après autant d’absence. Acharné, D-Rose ne s’avoue pas vaincu face à cette épreuve, qui arrive dans la vie d’un sportif, mais qui arrive toujours au mauvais moment. Quand Derrick revient, on se dit qu’après tout, il va une nouvelle fois réussir et il l’aura bien mérité. 2013, rebelote, après la rupture des ligaments croisés du genou gauche, c’est une déchirure du ménisque du genou droit dont est victime le joueur des taureaux, on se demande si c’est une malédiction qui aurait touché Rose. 76 rencontres manquées avec cette déchirure, faites le calcul, cela fait 174 confrontations non disputées en deux ans seulement. En 2015, encore une déchirure du ménisque qui l’éloignera des parquets pendant 19 matchs. Entre temps, il s’en est passé des choses, Jimmy Butler est devenu le joueur des Bulls, Rose revient dans une équipe qui avait appris à jouer sans lui. Il revient aider les siens à lutter pour une place en Play-Offs, leur adversaire direct Détroit, ne laissera pas une miette à Chicago et se battra pour la huitième place.
Un destin brisé par les blessures, une ascension vers les sommets ralentie… Certes Rose n’aura peut-être pas eu toutes ses années de gloire attendue, cependant il revient actuellement à un gros niveau avec 34 points le 18 décembre ou encore plus récemment 28 points le 18 février contre Cleveland et 26 contre Toronto le lendemain. Rose, MVP dont on a tout imaginé, mais qui n’a pas fini de nous impressionner. Il renaît actuellement de ses cendres, fini l’infirmerie, voilà désormais la réalité de la NBA. On lui souhaite de redevenir un top player ou de se réinventer comme d’autres avant lui. What if the assassin was back ?
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