Notre interview de Charles Bertrand

À 25 ans, Charles Bertrand est sans doute le français le plus talentueux de sa génération. Expatrié en Finlande et jouant dans l’une des meilleures ligues d’Europe, C.Bertrand est l’un des meilleurs joueurs du championnat finlandais. On s’est entretenu avec lui juste avant les play-offs (saison malheureusement finie depuis) pour parler de sa vie là-bas, de l’équipe de France et de son objectif de jouer en NHL.

Bonjour, Charles Bertrand, comment se passe la saison avec ton club en Liiga ?

Charles Bertrand: Si on regarde par rapport à l’année dernière on a vraiment progressé et on est en bonne position pour faire les play-offs. C’était le but du club donc c’s bien.

Tu es le meilleur compteur de ton équipe avec 38 points (19 buts, 19 assistances en 52 matchs) et tu finis 17e pointeur de la Liiga. Est-ce que tu tiens compte de tes stats personnelles ou c’est vraiment l’équipe qui passe avant tout ?

Un peu des deux, il est important de performer individuellement et on se met au service de l’équipe. Il y a eu des hauts et des bas cette saison, je ne pense pas avoir joué à mon niveau même si ça reste une bonne campagne.

Dans le championnat finlandais, les Top Scorer de chaque équipe ont un casque doré. C’est comment de jouer avec un casque flashy ?

Je ne sais pas si c’est forcement une bonne chose. On devient rapidement des cibles avec les adversaires qui vont jouer un plus dur sur toi. Il y a des côtés positifs et négatifs dans cette histoire.

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Depuis le mois de janvier, un autre français a rejoint ton club Teddy Da Costa. Comment se passe votre relation ?

Je connais Teddy depuis que j’ai 6-7 ans, on a toujours été potes. Le fait qu’il vienne ici, c’est vraiment top et ç’a été très positif pour moi mentalement. Tous les deux, on a une bonne cohésion sur et en dehors de la glace. Revoir des amis et avoir un français dans l’équipe ça fait toujours plaisir.

Comment juges-tu le niveau de la Liiga ? Le niveau est-il le même depuis le départ du Jokerit Helsinki en KHL (championnat russe) ?

Le Jokerit était une grosse équipe dans la ligue, mais il y a toujours le Karpät ou l’IFK qui sont de vraies locomotives. Le championnat est toujours aussi bon, ça joue vite et c’est très physique. C’est d’ailleurs le plus gros défi quand tu joues là-bas, pouvoir suivre physiquement.

Des rumeurs t’envoient à Ässät Porin (autre club de Liiga), tu peux nous en dire plus ?  

Je peux encore ne rien dire, mais oui j’ai discuté avec eux

L’été dernier, tu as été invité au camp des New York Islanders, restes-tu en contact avec eux ?

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J’ai été en contact avec les Isles cette saison, oui. Ils continuent de faire un suivi sur moi avec mes agents. Il n’y a rien de fait pour le moment, ça va dépendre de mes performances sur la glace.

Ces quelques temps passés là-bas t’ont vraiment envie donner d’y retourner ?

C’était super ! J’ai toujours voulu aller jouer là-bas et intégrer ce camp fut une excellente expérience.

La NHL est donc ton objectif ultime ?

Oui c’est mon objectif depuis que je suis petit et que j’ai quitté la France. Passer par les ligues mineures pourra aussi être une des possibilités pour atteindre la NHL, tout dépendra des conditions et du rôle que j’aurai dans l’équipe. Je ne ferme aucune porte en tout cas.  

 

En 2010, tu as été éligible à la draft. Tu avais fait cette année-là un gros début de saison en junior à Lukko Rauma (Finlande) puis tu as baissé de régime après, est-ce une occasion ratée ?

Oui, on peut le voir comme cela. Ça à été en tout cas une déception personnelle de ne pas être drafté. Après j’ai eu deux années délicates à Lukko, TPS et puis la Suède. Venir à Vassa m’a permis de me relancer.

Justement comment s’est passé ce déclic à ton arrivée à Vaasa ?

J’ai été très bien aidé et entouré ici. J’ai un coach qui m’a fait confiance dès le début et qui m’avait suivi depuis mon arrivée en Finlande. Jouer dans une équipe qui venait juste d’être promue était aussi une bonne chose pour s’épanouir.

Le mondial 2016 et le Tournoi de Qualification approchent à grands pas pour l’équipe de France, comment appréhendes-tu ces échéances futures ?

C’est un objectif pour tous les joueurs qui vont participer aux deux tournois. Mais pour l’instant, je pense surtout à la fin de saison même si ça reste dans un coin de ma tête.

Tu as vraiment trouvé ton rôle en équipe de France, comment tu te sens désormais au sein de la sélection ?

C’est de mieux en mieux. Ça prend toujours un peu de temps de faire sa place et là j’ai plus confiance en moi. Je veux m’impliquer à fond avec les bleus et montrer que je mérite d’y être. J’essaye d’avoir aussi un rôle un plus défensif depuis quelque temps.

Tu es parti très jeune à l’étranger (Slovaquie, Autriche puis Finlande), c’était une bonne chose de partir tôt ?

Oui, ça m’a beaucoup aidé et c’était un projet qu’on avait avec mes parents, ils ont beaucoup participé au fait que je m’expatrie. Ma mère est venue vivre avec moi plus d’un an en Slovaquie. C’était un gros projet, on a fait beaucoup de sacrifice, mais ça m’a aidé pour développer mon jeu. On voulait aller échelon par échelon donc a commencé par la Slovaquie. Ensuite, je suis allé en Autriche où j’ai rencontré un agent finlandais qui m’a permis de faire des tests à Lukko Rauma. Tout ça a donc été très bénéfique pour moi de faire tous ces pays avant d’aller jouer dans une grosse ligue.

Bon Courage pour la suite Charles Bertrand 

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