Si les biffetons ne poussent pas dans les arbres et que Vincent Cassel n’a pas été Mr. Belluci direct, il est tout aussi vrai que les superstars du combat libre ne le sont pas devenues du jour au lendemain. Mais à la manière des jeunes spartiates devant faire leur armes en survivant à l’Agôgè, l’éducation spartiate, pour pouvoir ensuite prétendre au titre de citoyen de Sparte, les combattants d’aujourd’hui doivent confirmer avant de pouvoir exister. Voici donc quelque noms de combattants et combattantes triés sur le volet que vous vous devez de retenir si vous voulez hipsteriser votre entourage jusqu’à plus soif dans quelques mois. Et cramponnez vous à vos accoudoirs, le premier est Français :
Actuel Featherweight (-66 kg), c’est pourtant dans une catégorie en dessous qu’il sonnera probablement la fin de la récré. Originaire de Lens (les jeux de mots faciles vont sans doute pleuvoir dans les années à venir, mais pas de ça ici !), il a récemment intégré le centre d’entrainement Jackson-Winkeljohn aux States pour passer à la vitesse supérieure. On peut dire que les étoiles commencent à s’aligner pour notre meilleur espoir Français de l’histoire du MMA.
Si on se pignole autant c’est que non seulement il est ce qu’on appelle un « one man band » techniquement (il est performant dans tous les secteurs et le sport à partir duquel il s’est développé étant le Sambo, il n’a pas pris de retard dans aucun domaine), mais il est surtout capable de transitions tout en souplesse. Il est le combattant le plus complet que nous ayons connu et il est déjà, à 22 printemps, champion d’une des 3 plus grosses organisations européennes; le BAMMA. Il a défendu son titre 3 fois et est sur le point d’aller titiller le champion de la catégorie en dessous! Le combat aura lieu le 27 février à Dublin mais un article détaillé sera délivré sur le palier de votre PC bien avant, on va vous tenir au chaud ne vous en faites pas.
Surnommé « Al Capone », il se pointe à chaque pesée avec un borsalino vissé sur la tête ce qui a méchamment tendance à puer la classe. Il a débuté sa carrière à 20 ans en Heavyweight en se taillant un chemin à la hache sur l’impitoyable circuit Ukrainien et en un an seulement il débarquait à l’UFC. Ayant pour fâcheuse habitude de se faire soumettre en moins de deux minutes, gardons quand même à l’esprit qu’à 23 ans sans même avoir atteint le quart du tiers de son potentiel, il fait déjà jeu égal avec l’élite! Ses 19 victoires ont été torchées en moins d’un round et avant de descendre en light-heavy le mec est déjà passé par des guerres avec les plus gros strikers poids lourds, ça devrait donc bien se passer niveau puissance physique pour lui, reste à voir comment il va gérer sa progression technique et si il reste avec sa team en Ukraine et enfin si il arrive à trouver les coachs et les sparrings de niveau suffisant.
C’est la combattante la plus légère de tous ceux présentés dans l’article, mais c’est clairement elle la plus street crédible. Déjà considérée comme la prochaine challengeuse au titre, elle est la version IRL de « Imperator Furiosa » de Mad Max, elle est pas là pour jeter des bouts de gomme, elle est là pour décalquer des gueules. « Thug » s’est récemment mise la boule à zéro, la raison qu’elle a donné à Pat Barry son compagnon; « cette merde est dans mon chemin, coupe moi ça ». Le décor est posé, dégagez les bouts de carton de la scène faites entrer l’artiste. Après avoir assemblé 3 victoires par soumission et 2 défaites contre les meilleures mondiales et vétéranes par dessus le marché, elle a il y a 3 semaines démembré absolument méthodiquement la #8 mondiale, la surclassant dans tous les domaines c’était un véritable cours particulier. Pour résumer si Clint Eastwood avait été une femme et avait pris MMA en première langue, ça aurait donné « Thug » Rose Namajunas.
20 combats. 20 victoires parmi lesquelles 16 KO et 3 soumissions. Déjà #6 mondial, ses trois derniers combats lui ont valu le bonus de « performance de la soirée » (obtenu quand tu annihiles sans pitié ton vis-à-vis). Il s’entraine à la Chute Boxe Academy, l’école d’où sont sortis entre autres: Wanderlei Silva, Shogun Rua et Anderson Silva. Si il n’avait pas ce penchant pour la recherche de la destruction absolue quitte à s’engager dans des guerres d’usures qui pourraient lui couter cher plus tard neurologiquement, je vois pas bien qui pourrait le stopper à part le champion TJ Dillashaw ou Dominic Cruz (Tom Duquesnoy?), qui sont eux même à des niveaux stratosphériques…
Je vous entends déjà pinailler ; « il a 26 piges et seulement 3 combats pros, comment on peut juger un enfoiré sur 3 combats dans des organisations aussi prestigieuses qu’un bar à tapas à Bucarest? » . Alors déjà est-ce que vous avez bien regardé la photo? Non, le mec n’est pas monsieur tout le monde et il a un petit côté force de la nature, mais tout ça ça veut pas forcément dire grand chose je suis d’accord. En revanche champion des Etats-Unis de lutte ça, ça parle un peu plus, et il commencé son « éducation » à Jackson-Wink, un des meilleurs « ludus » au monde (au risque de radoter), et après quelques temps il récoltait déjà des éloges de légendes vivantes comme Jon Jones qui a dit à propos de Phil « son potentiel est illimité, il aura un rôle à jouer dans le futur du MMA ».C’était personnellement la première fois que j’entendais Bones aussi dithyrambique. Maintenant rendu au centre d’entrainement des « Blaczilians » en floride, on a hâte de voir comment Phil évolue, parce qu’honnêtement soit il prend le melon, mais pas le petit du périgord, le melon sponsorisé par Monsanto, soit on tient notre réincarnation d’Achille.
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That’s a big piece of meat!
Holly Holm l’a probablement déjà dans sa ligne de mire et c’est pas une mauvaise idée: 16x championne du monde de Muay Thai, elle est considérée comme l’une des meilleures strikeuses de la planète (56 victoires pour 2 défaites). En MMA, qu’elle a repris il y a peu, l’ascension aura été un peu plus longue (premier combat en 2003) mais au vu de la toute récente notoriété du MMA féminin le manque de fréquence dans ses combats s’explique assez facilement.
Elle a tellement la confiance qu’elle a fraichement accepté un combat en remplacement, à un semaine d’un event, contre la #5 et ancienne championne du Strikeforce Sarah Kaufmann. Elle l’a battue par décision partagée alors on vous laisse le soin d’imaginer le monstre avec 3 mois de préparation intensive!
Difficile pour « Ice Cream Kron » de passer derrière son père, le presque irréel Rickson Gracie, considéré par le monde des sports de combat comme le meilleur pratiquant de JiuJitsu Brésilien de tous les temps. Pourtant il est en passe de se hisser un peu plus à son niveau, et pourrait même le surpasser en MMA si il arrive dans quelques combats au niveau des tout meilleurs. Si Rickson n’a pas combattu les plus dangereux en son temps, Kron pourrait changer la donne si il accède à l’UFC dans un futur proche. Ses deux premiers test ont été passés « en couleurs volantes » comme disent les ricains, et en tant que champion à l’ADCC et pratiquant de BJJ sur-légitime un avantage sur 99,9% de sa division: le sol. On peut d’ores et déjà commencer à fantasmer sur des petites rencontres posées avec les Gunnar Nelson et autres Demian Maya.. Pour l’instant c’est encore un peu le chantier et il a pas mal de progrès à faire en clinch et debout ou il est assez rigide, prévisible et tendu mais avec une team comme « Cesar Gracie Jiujitsu » et des collègues de la trempe de Nick et Nate Diaz, ça devrait se faire aussi onctueusement que de la rillette coulant sur un radiateur.
Si vous voulez en apprendre plus, allez mater des petites interviews, highlights ou même les combats en entiers si vous êtes chaud, la déception ne sera pas de mise, parce là on parle de gens assez uniques : les futurs Seigneurs de Guerre du combat libre…
Rust
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