À 74 ans, Muhammad Ali est décédé ce samedi 4 juin 2016. Retour sur la vie de celui qu’on appelait « The Greatest »
Sur et en dehors des rings, Ali ne laissera pas indifférent, talentueux, provocateur et sûr de lui, il était le Goat et champion parmi les champions. Statut que seuls Michael Jordan et Pelé pouvaient lui disputer.
C’est également ses multiples punchlines qui parqueront les esprits, parmi lesquelles :
« I done wrestled with an alligator, I done tussled with a whale, handcuffed lightning, thrown thunder in jail, only last week I murdered a rock, injured a stone, hospitalized a brick. I’m so mean I make medicine sick. » (NDLR : » J’ai lutté avec un alligator, je me suis battu avec une baleine, j’ai passé les menottes à un éclair et emprisonné la foudre. La semaine dernière encore, j’ai tué un rocher, blessé une pierre, fait hospitaliser une brique. Je suis si méchant que je rends la médecine malade. »)
https://youtu.be/ejE-Do9PeJw
« ‘If you dream of beating me, you’d better wake up and apologise. » (NDLR : « Si vous rêvez de me battre, vous feriez mieux de vous réveiller et de vous excuser. »)
« Floats like a butterfly, sting like a bee, his hands can’t hit what his eyes can’t see. » (NDLR : « Vole comme un papillon, pique comme une abeille, ses mains ne peuvent frapper ce que ses yeux ne voient pas. »)
SUR LE MÊME SUJET :
« I got nothing against no Viet Cong. No Vietnamese ever called me a ‘nigger’. » (NDLR : » Je n’ai rien contre le Viet Cong. Aucun Vietnamien ne m’a jamais appelé ‘négro’. ») Cette phrase polémique intervient au moment de son refus de faire la guerre du Vietnam aux côtés de l’armée US. Ce refus lui vaudra une lourde suspension.
« It’s hard to be humble, when you’re as great as I am ». (NDLR : » Il est difficile d’être humble lorsque vous êtes aussi grand que je le suis. »)
Une fois qu’on prononce ce genre de phrases, il vaut mieux assumer sous peine de passer pour le roi des blaireaux, et bien lui, il assumait et pas qu’un peu. 61 victoires, 5 défaites et une médaille d’or aux JO de Rome en 1960. Il reste le seul poids à avoir été trois fois champion du monde. Il le sera pour la première fois à 22 ans et 39 jours avec une victoire par TKO sur Sonny Liston. Sa première défaite aura lieu lors du combat du siècle face à Joe Frazier. Alors de retour depuis peu après sa suspension par la justice fédérale pour son refus d’incorporer l’armée US, Ali affronte le champion en titre dans le bouillant Madison Square Garden. The Greatest perdra par Unanimous Decision et les deux boxeurs resteront hospitalisés pendant trois jours suite à ce combat. Il ne finira pas invaincu… Ali récupérera ses titres en 1974, soit 3 ans plus tard, face à George Foreman lors de « The Rumble in the ungle » et après avoir pris sa revanche face à Frazier. Ce combat, à Kinshasa au Zaïre, est le combat mythique par excellence de la boxe mondiale. Le film, Ali, avec Will Smith retrace d’ailleurs l’histoire de ce choc. En 1978, à 36 ans, il perdra une nouvelle fois ses titres face à Leon Spinks, pour les reprendre quelques mois plus tard lors de la revanche.
Sa carrière aura été marquée par des combats de légende comme « The Fight of the Century » face à Joe Frazier, « The Rumble in the Jungle » avec le fameux Ali Bomayer (Ali tue-le) face à George Foreman, au Zaïre et enfin « Thrilla in Manila » toujours face à Joe Frazier. Thrilla in Manila justement, représentera le sommet le carrière du boxeur. Aux côtés de son promoteur Don King, il est riche comme jamais et cette belle face à Frazier lui permettra de définitivement rayer ce nom.
Également, son changement de nom fut un grand moment dans sa vie. Cassius Clay deviendra Cassius X pour rendre hommage à son ami Malcom X. Puis, devenu musulman et refusant de porter un nom d’esclave, il deviendra Muhammad Ali.
En 1984, Ali apprend qu’il souffre de la maladie de Parkinson…En 1996, pour les JO d’Atlanta c’est à lui que reviendra l’honneur d’être le dernier relayeur et de faire rentrer la flamme olympique dans le stade. Preuve ultime de reconnaissance, le CIO lui donnera une nouvelle médaille d’Or. Celle qu’il avait remportée en 1960 avait été égaré par le champion. Véritable icône, autant admirée que détestée durant sa carrière, c’est un très grand qui nous a quitté.
[…] Pour sa part, Antoine Fuqua a ajouté : « Muhammad Ali a signifié beaucoup de choses pour bon nombre de gens, et il est quelqu’un qui a eu un impact profond sur moi dès le plus jeune âge […] Le fait d’avoir l’occasion de raconter son histoire, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du ring, est un privilège et un rêve devenu réalité, et je n’aurais pas pu trouver de meilleurs partenaires que LeBron et HBO pour aider à commémorer The Greatest of All Time. » […]
[…] Le Brésilien fait preuve d’une élégance dans le geste qui n’est pas sans rappeler un certain Muhammad Ali. Une aisance, une fluidité, une grâce qui n’ont à ce jour toujours pas trouvé d’égal en […]