New York reste l’un des foyers culturels les plus importants au monde, que ce soit dans la mode, la musique, le sport ou encore l’art de manière générale. C’est dans cette ville cosmopolite qui concentre aujourd’hui plus de 8 millions d’habitants que nous avons eu l’occasion de nous entretenir avec l’influenceuse Gabriella Zacche lors de la dernière fashion week.
Avec plus de 143k abonnés sur Instagram, Zacche fait partie des influenceuses les plus en vogue de New York, chacune de ses publications engrangeant plus de 2000 likes en moyenne sur le réseau social. La richesse de son contenu centré principalement autour des thématiques de la mode, de la culture et du voyage en fait ainsi une des prochaines it-girls en puissance. Son parcours est d’abord un symbole de la diversité culturelle qui caractérise la ville américaine : Originaire de Rio de Janeiro, la jeune femme déménage à New York en 2015 afin de poursuivre des études en fashion business. L’immigration ayant toujours été au centre de l’histoire des Etats-Unis et plus spécifiquement de la ville de New York, Gabriella Zacche (également cofondatrice de sa marque de bijoux Dyad fait partie de celles et ceux qui sont venus tenter leur chance aux côtés d’une palette de gens venus des quatre coins du monde.
À ce sujet, la jeune femme polyglotte nous confie d’ailleurs que ce qui rend cette ville unique est la force de sa richesse culturelle, où la plupart des gens viennent d’ailleurs. En effet, et on a pu le vérifier par nous-mêmes : il n’est pas rare d’entendre plusieurs langues se mélanger entre elles aux intersections de rue, méthodiquement organisées en quadrillage. Ce qui distingue New York d’autres mégalopoles comme Paris selon Zacche (qui y a également vécu en Erasmus) est qu’il n’existe pas de culture new-yorkaise à proprement dit. Comme il pourrait exister une homogénéité dans la way of life parisienne, il y aurait plutôt plusieurs cultures qui constituent un ensemble et qui définissent LA culture new-yorkaise : chaque nouvel arrivant est ainsi invité à apporter sa contribution personnelle au tout.
Dans le domaine très spécifique de la mode et de l’univers des fashion weeks, Paris reste de l’avis de nombreux insiders la plus grande des fashion weeks, que ce soit en termes de créativité ou de capacité à faire naître des tendances. Les fashion weeks à Paris restent ainsi davantage concentrées sur la mode en tant qu’art, tandis que les présentations et défilés de New York ont un aspect plus « commercial » selon Zacche, et visent plus explicitement l’adhésion des acheteurs et des grands magasins.
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Toutefois, une différence est à noter dans les streetstyles observés qui restent le principal baromètre de l’adhésion ou non de certaines tendances par le public. Ainsi, et on a pu le constater également, le style des personnes allant aux défilés new-yorkais sont toujours plus extravagants que les streetstyles parisiens, légèrement plus « retenus » dans leur manière de s’habiller (#parisianelegance). La pensée anglo-saxonne qui puise ses origines dans un certain sens du libéralisme, se traduit donc dans la mode new-yorkaise par une plus grande capacité à oser de nouvelles choses, parfois très insolites sans aucune crainte d’être jugé (« Here if you go crazy in your looks, nobody cares« ). Dans la vie de tous les jours cependant (hors période de fashion weeks), le New-Yorkais vise principalement le confort, d’où un style plus urbanwear/sportswear, par ailleurs influencé par une culture du sport omniprésente dans le lifestyle américain et particulièrement dans la ville de NY, fief des Knicks et des Yankees entre autres. Ce style plus décontracté s’oppose ainsi à des villes comme Milan où toute sortie publique, même la plus banale, est faite avec un minimum d’élégance, dans le respect des « codes » italiens.
Sur le rôle dans l’industrie de la mode dans la protection de l’environnement (l’industrie étant une des plus polluantes au monde), l’influenceuse répond qu’il y a effectivement une prise de conscience progressive de certaines marques dans leur processus de production, même si un changement radical sera très difficile. La vraie révolution devra ainsi passer par le consommateur final qui, par ses décisions, doit pouvoir influencer les marques à changer la manière dont elles approchent leur business par rapport à l’environnement (« It all starts with the consumer« ).
Enfin en termes de culture musicale, New York a une large histoire que ce soit dans le jazz, mais surtout dans le hip-hop, mouvement culturel initialement né dans le Bronx : Notorious BIG, Puff Daddy, Jay-Z, Nas et bien d’autres viennent de la grosse pomme. Dans Empire State of Mind, un des plus célèbres titres d’Alicia Keys, la chanteuse célèbre ainsi New York comme une terre d’opportunités (« If you can make it here, you can make it anywhere« ). Ainsi, à la question de savoir si le rêve américain est toujours d’actualité de nos jours, et particulièrement à New York, Gabriella répond clairement par l’affirmative (« If you’re willing to work hard, whatever your dream is (…) the whole city pushes you to go forward »). L’influenceuse nous confie ainsi que tout est mis à disposition pour quiconque est prêt à travailler dur et à persévérer dans ses objectifs. L’esprit La Sueur.
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