Ca y est, c’est le grand jour, celui que j’attends depuis déjà deux mois, nous sommes le 19 mars, c’est le Run in Marseille. Arrivée sur la cité phocéenne, le soleil commence déjà à taper, 18°C c’est la température qu’indique mon smartphone, autant vous dire que cette journée s’annonce plutôt belle. Le départ se fait sur la fameuse place Castellane.
Les runners qu’on appelle plus communément ici les « fadas », se comptent par milliers. Après avoir retrouvé mon sas de départ (pour ceux qui visent 1 heure oui, oui !) et mes amies, je m’étire. Tout le monde ici s’échauffe comme il peut. Amis, familles, couples, on sent la convivialité de la course. Le petit selfie souvenir du départ est de mise. Les barrières sont retirées, la musique bat à son plein, on danse tout en avançant, c’est la folie !
Mes écouteurs branchés sur mon téléphone, mon armband installé, je n’ai plus qu’à cavaler et profiter. Je passe sous l’arche et commence à trotter ne pouvant dépasser les runners devant moi. Une fois la place Castellane dépassée, j’arrive sur les 3km goudronnés de l’avenue du Prado, je m’élance dans ma course, laissant mes amies derrière moi. Je dépasse beaucoup de runners et commence à gagner du rythme alors même que j’arrive à la fin de l’avenue qui se jette dans la mer. Une accélération dans le virage qui mène sur la promenade George Pompidou, j’entame mon 4e km. Je longe la rangée de palmiers et attaque la montée vers la Corniche Kennedy. Heureusement, là nous attendent des bénévoles qui nous tendent de quoi se ravitailler : oranges et bouteilles d’eau. 5,6, les kilomètres s’enchaînent. La vue depuis la Corniche qui longe la mer Méditerranée est imprenable.
Quelle chance de commencer mon premier 10km sur le plus beau parcours de France ! J’aperçois au loin des îles…je ne m’éternise pas à observer la baie, car je commence à ralentir ma course. Je continue de dépasser plusieurs runners qui ralentissent dans la montée. Nous sommes tellement à ce moment-là que je suis délimitée au trottoir. Hop ! Je saute sur celui-ci et m’élance à nouveau. Après le passage devant des villas de taille, retour en ville parmi les immeubles. Toujours une vue sur la mer, je passe devant l’anse des catalans, le palais du Pharo, il ne me reste plus que 2km. C’est là que tout commence à se jouer pour atteindre mon temps. C’est aussi à partir de là que je commence à ressentir des picotements au niveau du front. Il doit être 12h00 le soleil tape très fort.
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Je commence à regretter d’avoir oublié ma casquette. J’ai envie de m’arrêter, mais je résiste mentalement et continue de cavaler à mon rythme. Dernière étape, dernier kilomètre avant l’arrivée à l’hôtel de ville, je m’accroche toujours motivée. Dans la descente qui mène au vieux port, à bout, je cherche au loin l’arche d’arrivée. Je ne la vois pas. La tête me tourne, je me vois déjà tomber sur un supporter présent le long de la route. Une foule déchaînée nous acclame. Les runners se bousculent. On sait tous que c’est maintenant que tout se joue. J’accélère sur la ligne d’arrivée et aperçoit le chronomètre 1h20.
Commeeennnnt ? Je termine mon run, en sueur, le visage rouge et assoiffé. J’ai à peine le temps de repenser à mon temps qu’on me félicite et que l’on me remet une médaille autour du cou. Je retrouve des amis et on se questionne sur nos temps. On m’annonce que le chronomètre indiqué n’était pas le bon, je suis soulagée. Finalement, j’aurai terminé en 56 minutes selon un SMS reçu par l’organisation de l’événement plus tard dans l’après-midi. Autant vous dire que je suis plutôt fière de moi. Le prochain 10km se fera en Croatie au Zadar Outdoor Festival, j’essaierai de faire mieux … affaire à suivre !
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