Il n’y a pas si longtemps, Edmen Shahbazyan était « the next big thing » dans la catégorie middleweight à l’UFC. À 21 ans à peine, il débarquait à l’UFC et connaissait surtout une année 2019 spectaculaire. Shahbazyan, surnommé « The Golden Boy », remportait trois victoires par finition et mettait notamment KO de manière spectaculaire le vétéran Brad Tavares. Tout semblait en bonne voie pour que le protégé de Ronda Rousey et Edmon Tarverdyan grimpe jusqu’aux sommets. Mais un spécialiste en déraillement de « hypes » est passé par là : Derek Brunson. Censé servir de rampe de lancement à Shahbazyan, Brunson dominera l’Américain d’origine arménienne, l’épuisant par sa lutte avant de le finir au début du troisième round. Les manquements du jeune talent étaient criants.
Rien d’inquiétant pour un athlète ayant à peine passé la vingtaine. Mais face à un pur lutteur, Jack Hermansson, le verdict sera le même, cette fois à la décision unanime. Et c’est ensuite un autre prospect, Nassourdine Imavov, qui dominera cette fois Edmen Shahbazyan dans son domaine – le striking. À 24 ans seulement, le « Golden Boy » stagnait. Il décidait donc le mois dernier de quitter son coach Edmon Tarverdyan, et de changer au passage d’équipe de management. Le voilà chez Dominance MMA, la célèbre boîte d’Ali Abdelaziz. « La première chose que m’a dit Ali, c’est que si je signais chez lui, il ne m’obtiendrait pas de match avant 7 à 8 mois. Parce qu’il voulait que je m’améliore. J’ai adoré qu’il me dise ça. Parce que ça veut dire qu’il se soucie que vous soyez en bonne forme et bien entraîné avant le prochain match. J’apprécie ça chez Ali », explique-t-il à MMA Fighting.
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Edmen estimait être arrivé au bout d’un cycle avec le Glendale Fighting Club, et s’entraîne désormais à l’Xtreme Couture. Il y travaille notamment avec Eric Nicksick, qui coache Francis Ngannou. « Après mes deux derniers fights, je pense qu’un changement était nécessaire depuis longtemps. J’ai réfléchi aux meilleurs endroits pour libérer mon potentiel et Vegas était le mieux pour moi. Bien sûr, il y a le Strip si tu veux déconner, mais pour un fighter assidu, il y a de quoi mener une vie d’entraînement ici ». Shahbazyan ne veut cependant pas pointer son gym précédent du doigt. « Il était temps pour moi. Non, je ne leur ai pas parlé depuis mon départ mais en ce qui me concerne, tout va bien (…) Je n’ai que du respect envers ce qu’ils ont accompli pour moi. Je n’ai rien contre Ronda, je la respecte, il n’y a aucune rancoeur de mon côté ».
Edmen Shahbazyan conclut en affirmant qu’il ne reviendra pas à la compétition avant fin 2022, comme le lui a conseillé son nouveau manager Ali Abdelaziz. D’ici là, il fourbit ses armes. « Vous allez voir le Edmen 2.0, soyez-en assurés ! ».
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