En plein JO de Rio, focus sur 3 des meilleurs surfeurs au monde. Les brésiliens Adriano De Souza, Gabriel Medina et Filipe Toledo sont définitivement au top.

Non, les meilleurs surfeurs au monde ne se trouvent pas qu’en Australie ou à Hawaï. Alors que Rio vit à l’heure olympique, les brésiliens Adriano De Souza, Gabriel Medina et Filipe Toledo sont désormais parmi les meilleurs de la WSL. Avec les deux derniers titres de champions du monde raflés par Medina en 2014 et De Souza en 2015, le Brésil est devenu en quelques années la nation majeure du surf. Découverte de la Brazilian Storm.

Le Champion du Monde en titre : Adriano De Souza

Tombeur de Mick Fanning l’an dernier, il est celui qui lors du Pipe Masters Pro a raflé le titre de champion du monde 2015. Lors du dernier event de la saison à Hawaï, Adriano De Souza a tout donné pour s’imposer et remporter le premier titre mondial de sa carrière. Après Gabriel Medina en 2014, De Souza a prouvé qu’il faudra désormais compter sur le Brésil comme la nation majeure du surf.

À 29 ans, Adriano De Souza est le plus vieux des 3 superstars brésiliennes, mais sans doute le plus travailleur. Au style moins spectaculaire que Médina ou Toledo, il n’en reste pas moins efficace. Après 10 ans sur le CT, De Souza a enfin montré qu’il pouvait être le meilleur surfeur au monde capable de performer dans n’importe quelles conditions. Les Brésiliens étant généralement très fort dans les petites vagues, la victoire de De Souza à Pipeline (une première pour le Brésil) prouve le contraire.

Actuellement, le surfeur originaire de São Paulo truste la 4e place au classement général juste derrière son compatriote et ami Gabriel Medina. Avec 24 400 points, De Souza est un peu en retrait pour aller jouer le titre. Cette saison, son meilleur résultat aura été une 3e place chez lui à l’Oi Pro de Rio. De Souza fera quand même tout ce qu’il pourra pour conserver son titre.

La Superstar : Gabriel Medina

Actuellement, c’est l’icône du surf avec John John Florence. Devenu une véritable star dans son pays au même titre que les footballeurs, Gabriel Médina vit dans une autre dimension depuis son titre de champion du monde en 2014. Une saison où il avait tout démoli sur son passage avec 3 victoires sur la Gold Coast, aux Fidji et à Teahupoo. Au style très aérien, Medina est un plaisir pour les yeux. Rapide, technique, le surfeur qui n’a que 22 ans est une vraie boule d’énergie et n’hésite pas à réaliser les figures les plus folles qui soient. Lors de l’event de Rio en mai dernier, il fut le premier surfeur à réaliser un backflip en compétition. Il a bien évidemment obtenu la note de 10 pour cette vague historique.

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Arrivé sur le Pro Tour à la mi-saison en 2011 après des QS remarquables, Gabi (de son surnom) casse la baraque d’entrée en s’imposant à Hossegor lors du Quick Pro France. Depuis, le surfeur lui aussi originaire de la ville de São Paulo ne cesse d’aller toujours plus haut et toujours plus loin. Imposant ses aerials aux juges, Medina peut être considéré comme un pionnier dans l’évolution du surf pro depuis 3-4 ans. Cette année, il est encore une fois candidat pour le titre de champion du monde. Actuellement 3e avec 29 200 points, il devra lutter avec l’australien Matt Wilkinson et l’hawaïen (et favori cette année) John John Florence (JJF).

Après un début de saison 2016 très poussif avec deux 13es places en Australie, Gabriel Medina s’est bien rattrapé par la suite en faisait un podium à Rio et surtout en s’imposant une nouvelle fois sur le spot de Cloudbreak aux Fidji. Cependant en ne finissant que 5e lors du J-Bay Open en Afrique du Sud, il cède une place au classement général au profit de son rival JJF. Les prochaines étapes à Tahiti et en Californie seront déterminantes pour la course au titre.

Le Prodige : Filipe Toledo

C’est le plus jeune des trois, mais sans doute le plus prometteur. À 21 ans, Filipe Toledo s’impose de plus en plus comme un surfeur majeur de la WSL. Récemment, il a remporté le Vans US Open, sans doute l’étape du WQS (World Qualifying Series – D2 de la WSL) la plus mythique avec celles d’Hawaï. Ses débuts en pro, il les fait seulement à 16 ans chez lui à Rio. Invité sur cet event grâce à une wild card, Toledo va impressionner son monde avec une prometteuse 3e place. La même année, il finira champion du monde des – de 16 ans. 2 ans plus tard en 2013, il obtient enfin ses galons de « vrai pro » en parcourant les étapes de la WSL et du WQS à seulement 17 ans. En 2014, il terminera d’ailleurs champion du monde WQS.

C’est véritablement en 2015 que Filipe Toledo va exploser. Lors de cette saison, il va remporter 3 events sur la Gold Coast, chez lui à Rio ainsi qu’au Portugal. Dans la course au titre, il finira 3e à seulement avec 6 000 points de retard sur son compatriote De Souza. Cette saison 2016 est en revanche un peu plus compliquée pour Holy Toledo. Actuellement 13e au classement général, le brésilien a loupé les manches 2 et 3 en Australie en raison d’une blessure contractée lors de la première étape. Une épine dans le pied dans une saison qui s’annonçait comme celle de la confirmation.

Malgré ce fâcheux contretemps, il y a quand même eu du bon avec un podium sur le Quicksilver Pro en Australie et une 5e place à J-Bay. Vu son potentiel, Filipe Toledo devrait sans aucun doute brandir le saladier d’argent dans les prochaines années.

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