Khalil Rountree Jr. (15-6) n’est pas qu’un puncheur redouté. Le combattant Américain est aussi le fils d’un homme qui a côtoyé les plus grands. « Quand j’avais deux ans, mon père a été assassiné. Il était manager des Boyz II Men, New Edition ; il a même été garde du corps personnel de Muhammad Ali .», confiait-t-il, ému. Ce deuil précoce l’a profondément marqué. « À ses funérailles, je me souviens de centaines, voire de milliers de personnes. Il faut être quelqu’un d’exceptionnel pour susciter un tel hommage ». Cette absence paternelle, aussi douloureuse qu’inspirante, continue aujourd’hui de le guider dans sa quête.
Avant de devenir une figure du MMA, Khalil Rountree menait une vie particulièrement difficile. « Je fumais deux paquets de cigarettes par jour. Je buvais de l’alcool sans arrêt. Je prenais des médicaments pour atténuer la douleur », raconte-t-il. Une nuit, en surpoids, il croit faire une crise cardiaque. « Je me suis dit : c’est ce soir, je vais mourir dans mon sommeil ». C’est à ce moment qu’il décide de changer. Le MMA devient son refuge. « Le MMA était parfait pour moi. Il m’a aidé à tenir, à me reconstruire ». Grâce à la discipline, il redonne du sens à sa vie et à son nom.
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Ce samedi, lors de l’UFC Bakou, Khalil Rountree affrontait Jamahal Hill (12-5). Dès les premiers échanges, il impose son rythme. Son travail en low kicks gêne Hill, qui finit par s’effondrer à deux reprises. Un crochet gauche puis un crochet droit scellent sa domination. La décision unanime récompense une prestation solide. Classé 7e avant le combat, il bat le numéro 4 et se rapproche d’un éventuel title shot. « Je n’ai pas eu le courage d’affronter certains défis parce que je n’avais personne pour me dire que tout irait bien. », confie-t-il. Aujourd’hui, Rountree est devenu une source d’inspiration. En mémoire d’un père lié à une légende, peut-il à son tour entrer dans l’histoire ?
Pas mal.