Tout d’abord le handball est un sport allemand, donc stop à la prononciation anglosaxonne : ça se dit handbAll et non handbOll. Ce n’est pas comme le baseball, le basketball ou encore le football.

Les règles sont assez simples : un terrain de 40mx20m, deux buts, deux équipes de 7 joueurs (1 gardien + 6 joueurs de champ) et un ballon. C’est parti, on peut jouer au handball. Je ne vais pas plus rentrer dans les règles on pourrait s’y perdre. Mais n’hésitez pas à poser des questions en commentaire, j’y répondrais avec plaisir.

Nous allons faire une petite mise au point historique sur ce sport sous-médiatisé et qui est pourtant le sport collectif le plus titré français. Les différentes générations de handballeurs français ont toujours eu des surnoms que vous devez déjà avoir entendu par ailleurs. La première génération, qui a permis au handball de se faire un tout petit peu connaître, est celle des « Bronzés » en 1992. Tout simplement parce qu’ils obtiennent la première médaille (bronze en l’occurrence) en grande compétition dans ce sport.

Rapidement, la génération suivante change de nom : les « Barjots » (1993-1996). Regardez sur internet des photos, une équipe de bonhommes rasés ou aux cheveux colorés, ça ne passe pas inaperçu. C’est avec cette génération que le handball français explose. Elle devient la première équipe de sport collectif français à décrocher l’or mondial en 1995.

À partir de là, tout s’accélère. Alors que personne n’avait jamais entendu parler de l’équipe de France de handball au niveau mondial (hormis en 1995), ces gars vont commencer à se faire un nom et faire peur à bon nombre d’équipes supposées supérieures sur le papier. Et ce, dans toutes les compétitions. C’est le règne des « Costauds » qui s’installent entre 2001 et 2008. Durant cette période l’équipe de France remporte l’or mondial en 2001, l’or aux championnats d’Europe en 2006 (paradoxalement cette compétition est la plus relevée de toutes) et se présente aux JO de 2008 en position de force.

En 2008 et sur la lignée des « Costauds », c’est le début d’un règne sans partage. Les « Experts » explosent et s’imposent sur la planète handball. Les titres s’enchaînent au rythme des compétitions : double vainqueur des JO (2008 et 2012, finaliste en 2016), quadruples champions du monde (2009, 2011, 2015 et 2017) et double champion d’Europe (2010 et 2014).

Toute la difficulté de cette équipe est d’arriver à tenir le rythme effréné des compétitions (c’est presque une compétition internationale par an) tout en gardant un groupe compétitif et jeune pour préparer l’avenir. Cela a été le grand rôle de Daniel Constantini puis de Claude Onesta.

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Le premier était coach lors de la genèse et des premiers titres de l’équipe de France. Il a passé le relais en 2001 au second. Plus qu’un rôle de sélectionneur, c’est en vrai manager qu’il s’est imposé. Laissant sur les dernières compétitions les joueurs en autogestion. Ces joueurs sont professionnels, ils ont tout gagné, ils savent ce qu’ils ont à faire. Claude Onesta n’était plus là que pour apporter le détail qui fera la différence, appeler tel ou tel joueur pour aider à bonifier un groupe déjà pétri de talent, etc. Et, au regard des résultats, il a plutôt bien réussi. Depuis 2016, ce sont deux anciens joueurs qui ont repris les rênes de la sélection : Didier Dinard et Guillaume Gille. Malgré une finale perdue au JO de 2016, le mondial gagné en France début 2017 a validé le passage de témoin.

Côté féminin, le palmarès est moins fourni, mais laisse tout de même admiratif.

Avec tout juste une participation en 1986 aux championnats du monde, les handballeuses françaises se présentent en 2000 aux JO puis aux championnats d’Europe sans bagage international. Toutefois, ces premières expériences du début du XXIe siècle vont leur permettre de monter en puissance. En effet, dès 2002, elles accrochent l’argent aux championnats d’Europe. S’en suivent alors 2 finales de ces championnats sans jamais décrocher le Graal (2006 et 2016).

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Elles décrochent le bronze en 2016 également lors des JO. Mais c’est dans les championnats du monde qu’elles se distinguent le plus. Leur seul titre jusqu’au 17 décembre 2017, était un titre de championnes du monde en 2003. Rebelote en 2017, elles ont battu les championnes en titre : la Norvège. Au terme d’un match intense et très serré, elles ont réussi à déjouer les pronostics et remporter leur deuxième titre mondial. Plus qu’au football, plus qu’au rugby, plus qu’au basket. Chapeau Mesdames.

Le handball français est bien le sport collectif le plus titré en France, et ce malgré un désintérêt massif des médias. Alors, n’hésitez plus, si vous voulez voir un sport intense, avec des équipes qui gagnent, où il y a des buts et des gestes spectaculaires, regardez du handball. Et pour mieux vous aider à comprendre le rôle et les enjeux de chaque poste, les prochains articles seront dédiés à cela. Encore une fois, n’hésitez pas à commenter pour que je m’attarde sur un point précis.

Handballistiquement vôtre.

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