John L. Sullivan est une légende de la boxe, à la fois premier champions poids lourds avec les gants et dernier champion à mains nues.

Né en 1858, le petit John Lawrence Sullivan est un pur produit de Boston. Un fils d’immigré irlandais qui se tournera d’abord vers le baseball avant de plonger dans la boxe.

The Boston Strongboy commence d’abord par se faire la main, littéralement lors de combats illégaux qui lui vaudront quelques arrestations.  Ensuite, il se lance dans des tournées en offrant la possibilité aux gens de venir le combattre. Il aura gagné quelque 450 combats de cette façon.

Il dispute son premier combat de boxe professionnel en 1879 contre Jack Curley. Un duel qui se terminera par une victoire par KO. Il deviendra vainqueur du Bareknuckle Heavyweight Championship (sous les règles à mains nues, de la London Prize Ring) en 1882 en l’emportant contre Paddy Ryan.

« Mon nom est John L. Sullivan, et je peux sécher n’importe quel fils de pute qui se trouve ici. »

La même année, Sullivan offre un challenge intéressant lors d’une tournée à travers les États-Unis : 500$ pour celui qui arrive à tenir 4 rounds contre lui. Charley O’Donnell se fera knock-down 5 fois en 1 round pour perdre par KO à la fin de la première reprise.

En 1885, après sa victoire lors d’un combat avec gants aux points contre Dominick McCaffrey, il est déclaré premier champion sous les règles du Marquis de Queensberry. Ces règles sont celles qui ont entraîné la boxe que nous connaissons aujourd’hui : avec gants.

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Son combat le plus iconique aura lieu à Chantilly, en France, en 1988, pour sa revanche contre Charlie Mitchell. Il y défend ainsi son titre de Champion poids lourd à mains nues. 5 ans après sa défaite face à Sullivan par KO, le Britannique est déterminé à enfin faire tomber le champion. Dans les jardins du château de Chantilly et durant plus de deux heures sous une pluie battante, les deux boxeurs s’enverront des parpaings d’une autre époque. Après 39 rounds, la police débarque et arrête Mitchell. En effet, à cette époque, la boxe était illégale dans notre beau pays. Le Boston Strongboy parviendra à s’échapper et fuir à Liverpool.

John L. Sullivan, Boston Strong Boy – dernier champion de boxe à mains nuesJohn L. Sullivan contre Jake Kilrain pour le dernier combat de boxe à mains nues en 1889

Un an plus tard, de retour aux États-Unis, Sullivan dispute le dernier combat pour le titre mondial dans le cadre des London Prize Ring Rules (à mains nues). Face à lui ? Jake Kilrain. De l’autre côté de l’Atlantique, l’impact du combat est tel qu’il est l’un des premiers événements sportifs à être couvert par la presse à l’échelle nationale. Devant 3000 spectateurs, Kilrain et Sullivan offriront un duel immense. Après avoir vomi au 44e round (!), Boston Strongboy revient et force le manager de Kilrain à jeter l’éponge au…75e round.

Quatre ans plus tard, il reviendra en 1892 pour défendre son titre de champion poids lourd sous les règles du Marquis de Queensberry. Son challenger, « Gentleman Jim » Corbett, plus jeune et en meilleure santé, lui infligera sa première et unique défaite. Au 21e round, une énorme gauche qui scotchera John L. Sullivan. À 33 ans, il avait disputé son dernier combat professionnel.

Mort à 59 ans, sans le sou, alcoolique et dans un état de santé déplorable, John L. Sullivan reste le dernier champion du monde poids lourd en boxe à mains nues. Il est aussi celui qui représente la passerelle entre les règles de la London Prize Ring (mains nues) à celle du Marquis de Queensberry (gants). Son bilan en carrière est de 40 victoires (34 par KO), 1 défaite, 2 matchs nuls, 1 sans décision.

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