Un mondial 2016 décevant pour nos français

Dans ce mondial 2016, la France aura souffert. Avec un bilan de 2 victoires pour 5 défaites, les bleus finissent à la 7e place de leur groupe. Entre les nombreuses blessures en défense et une attaque à la peine, ces championnats du monde de hockey en Russie auront été compliqués pour les tricolores. On dresse le bilan.

 

Un bon départ et une fin en queue de poisson

La compétition avait pourtant bien débuté pour l’équipe de France avec une victoire contre les Allemands en tirs de barrage  sur le score de 3-2. Malgré de nombreuses pénalités évitables, les bleus sont bien rentrés dans ce mondial et pouvaient aborder la suite avec ambition. Le match contre la Slovaquie a quelque peu  refroidi les espoirs avec une défaite sans appel 5-1. Malgré l’ouverture du score par la nouvelle pépite française Jordan Perret, les Slovaques ont été patients et ont joué les contres pour au final s’imposer sans aucune contestation. Face à une valeureuse Hongrie, adversaire le plus abordable du groupe, la France s’est régalée en gagnant 6 à 2 lors de son 3ème match. Avec ces 3 points, la France pouvait encore espérer de se qualifier pour les quarts de finale.

Malheureusement, la suite fut plus compliquée avec 3 matchs contre les 3 plus gros adversaires de la poule : USA, Finlande et Canada. Face aux américains, nation la plus abordable des trois sur le papier pour les bleus, l’adition fut salée avec une défaite 4-0. Dans ce match les bleus n’ont que peu existé face à la bande d’Auston Matthews (futur premier choix de la draft NHL). Face à la Finlande, l’équipe de France de hockey a résisté le plus longtemps possible, mais s’est là aussi inclinée sur le score de 3-1. Au cours de ce match contre la Suomi, les tricolores ont  sans le savoir inscrit leur dernier but dans ce mondial. Contre l’ogre Canadien (champion du monde en titre et double champion olympique), la France a tenu le choc une bonne partie du match grâce à leur gardien Ronan Quemener qui a réalisé plus de 40 arrêts. Mais encore une fois, l’attaque fut à la peine et n’a pu renverser le cours du match. Une défaite 4-0 qui anéantit définitivement les espoirs d’un quart de finale. Pour leur dernier match face à la Biélorussie qui était malgré tout important en vue du ranking, la France a coulé et s’est inclinée sur le score de 3-0. Usés physiquement et peu dangereux, les bleus terminent ce mondial 2016 sur une bien mauvaise note. La France finit comme l’an passé à la 14e place, ce qui marque un sérieux coup d’arrêt dans la dynamique de cette nation en pleine ascension sur l’échiquier du hockey mondial.

 

Mondial 2016. Réactions après le match face à… par Hockey_France

Blessures et fatigue

L’une des raisons de cet échec se trouve du côté de l’infirmerie. Avec une défense décimée avant le mondial avec les forfaits de Kévin Hecquefeuille, Antonin Manavian et Nicolas Besch (trois piliers chez les bleus), les choses ne se sont pas arrangées durant la compétition. Après 3 matchs, on ne comptait plus que 5 défenseurs de métier suite aux blessures de Teddy Trabichet et Florian Chakiachvili. Damien Raux, attaquant de formation a du se muer en défenseur pour faire le nombre lors des 4 derniers matchs. Malgré tout cela, la défense a tenu le choc. Bien aidé par ses gardiens (Huet est toujours le king dans les cages), l’arrière garde n’a pas sombré. On notera les excellentes performances de Yohann Auvitu au four et au moulin durant le tournoi et qui devrait goûter aux joies de la NHL dès l’automne prochain. Grégory Béron et Maxime Moisand se sont eux aussi montrés à l’aise et devraient désormais définitivement faire partie des titulaires en défense.

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L’attaque ne fut également pas épargnée par les bobos. Tim Bozon a joué avec une épaule en vrac et Yorick Treille a du être au repos sur le match contre le Canada. Ce manque de fraîcheur a naturellement entraîné de la fatigue (surtout après une longue saison dans les pattes), ce qui a pesé dans le résultat des tricolores.

Une attaque en panne et un jeu de puissance amorphe

Gros point noir de ce mondial pour l’équipe de France, l’attaque qui est ni plus ni moins la plus mauvaise de la compétition. Avec 10 buts inscrits en 7 matchs, le bilan offensif est bien maigre. Manque d’efficacité dans la dernière action et power play inefficace (9,7 %), les attaquants français n’auront pas brillé durant ces 10 jours. Principale arme offensive de l’équipe de France, Damien Fleury aura raté son mondial avec seulement 2 buts inscrits durant toute la compétition. Pierre-Edouard Bellemare qui tient désormais un rôle plus défensif avec les Philadelphia Flyers en NHL n’a pas eu l’apport escompté. Laurent Meunier et Julien Desrosiers, cadres de cette équipe ont fortement déçus au point où leur présence en sélection peut être discutable pour les futures échéances. Tim Bozon qui fut blessé durant tout le tournoi n’a pas pu développer le jeu qu’il voulait. Heureusement nous avons eu quelques satisfactions du côté de l’attaque. La première est Jordan Perret qui avec sa vitesse de patinage et sa technique a marqué beaucoup de points pour la suite. On a aussi beaucoup aimé les prestations de  Valentin Claireaux et Nicolas Ritz pour leur détermination et  celle d’Eliot Berthon qui malgré un temps de jeu très faible a démontré de belles choses pour un premier mondial.

 

Quel avenir pour les bleus ?

Alors que des échéances importantes arrivent pour l’équipe de France de hockey, ces résultats sont un peu alarmants. À un an d’un mondial 2017 qui se tiendra à Paris, mais surtout à 4 mois d’un TQO très important, la France a encore pas mal de boulot si elle veut atteindre ses objectifs. Luc Tardif, président de la Fédération Française de Hockey sur Glace (FFHG) a été très clair sur ce point : l’objectif est de se qualifier pour les JO de 2018 et d’atteindre les quarts lors du mondial 2017. Après ce qu’on a vu cette année, et ce malgré les absences, il faudra changer pas mal de choses pour aller aux jeux et en quarts de finale. La France a peu de temps, mais son esprit combatif et sa hargne sur la glace peuvent faire la différence.

By P.A.P

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