De nombreuses équipes mythiques ont jalonné l’histoire de la NBA. Des Lakers de Kareem Abdul Jabbar aux Chicago Bulls de Michael Jordan de Michael Jordan en passant par les Celtics de toutes les époques, chacun trouvera son équipe phare. Mais certaines ont marqué l’histoire autrement, en ne faisant pas comme les autres, en jouant dur et sans spectacle (ce qui ne doit pas plaire au grand boss de la ligue), en gros, en étant cool. Les New York Knicks du début des années 1990, coachés par le grand Pat Riley, cinq fois champion NBA, était sans doute une équipe à classer dans cette catégorie.
Le New-York de ce temps-là jouait défensif, dur, old school quoi. Le 5 majeur le plus marquant était composé du meneur Derek Harper, débarqué des Dallas Mavericks, de l’arrière John Starks, Charles Smith, Charles Oakley et de la star de l’équipe, le légendaire pivot Patrick Ewing, immense joueur au look de Samuel L. Jackson dans Pulp Fiction. La classe, en somme. Membre de la première Dream team en 1992, il finira sa carrière avec une moyenne de 21 points, 9.8 rebonds et quasiment 2.5 contres. Excusez du peu. On peut greffer à ce cinq majeur Anthony Mason, intérieur musclé qui faisait office de sixième homme. Les matchs étaient durs et électriques, car, à New-York, le basket c’est spécial. Si la ville a produit de nombreux champions dans moult disciplines, comme Alex Rodriguez en base-ball ou Vanessa Selbst en poker, le Basket reste le sport numéro un, joué à chaque coin de rue.
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Pat Riley reprend l’équipe en 1991. Patrick Ewing, sur le départ, est alors convaincu de rester par un coach qui lui donnera les commandes de l’équipe. L’équipe culminera à plus de 60 victoires en saison régulière. Mais à cette époque, joue un certain Michael Jordan. Les Knicks échouent contre les Bulls en 1991 et 1992, au deuxième tour puis en finale de conférence, après avoir remporté les deux premiers matchs, dans une confrontation mémorable. La retraite temporaire du grand Michael leur donnera l’année suivante un statut de favori pour le titre NBA. Ils atteignirent la finale, rencontrant les Houston Rockets d’Hakeem Olajuwon. Malheureusement pour la bande de Riley, après six matchs âprement disputés, un double contre du Dream sur John Starks empêcha New-York de prendre l’avantage et donnait la couronne à Houston. En 1994, New-York termina deuxième de la conférence derrière Orlando. Après une série de 3 points historiques de Reggie Miller, ils furent éliminés par les Pacers d’Indiana en play-off. L’élan était définitivement cassé. Peu après, le club se sépara de son coach et pivot emblématique. Il fallait tout reconstruire.
Malgré le passage de superstars comme Carmelo Anthony (même si, en termes de succès collectif, le passage de Melo ne restera pas dans les annales), les Knicks semblent ne s’être toujours pas remis, même plus de vingt ans après, de l’échec de la génération Ewing. Et si les Knicks revenaient aux fondamentaux, en recrutant des joueurs physiques ayant un fort caractère. Le public du Madison Square Garden ne verrait pas tout le temps du grand spectacle, mais son équipe attendrait les play-offs….
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