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Pendant ce temps, Richard Gasquet cartonne en Pologne

En ce troisième week-end de septembre, il y aura une performance tennis à retenir : la victoire de Richard Gasquet au tournoi de Szczecin en Pologne. Catégorisé en « Challenger », Richie a dû plonger en sixième division pour apporter un quinzième titre en carrière.

Tsonga, Pouille, Herbert, Mahut et Mannarino en finale de Coupe Davis après leur victoire face à la Serbie ? Bof, pas palpitant. On y reviendra plus tard. La vraie performance du week-end c’est donc Richard Gasquet qui a dû s’exiler jusqu’en Pologne pour fuir la concurrence et la monotonie du circuit ATP. Car oui, le Richard est en train de vivre une passe compliquée de sa carrière. Pour la première fois depuis 2011, Gasquet est retombé à la 30e place mondiale. Cette dégringolade se traduit cette année par des performances moyennes : une bonne préparation sur gazon (pour se faire taper au premier tour à Wimbledon par Ferrer…) et deux bons tournois à Montpellier et Marseille. La régression est aussi visible en Grand Chelem : deux troisièmes tours (Australie et Roland Garros) et deux premiers tours (Wimbledon et US Open). Deux participations à des tournois Masters 1000 et deux défaites au second tour. En bref, une année pas folichonne. Attention, nous ne sommes pas en train de dire que Gasquet est en totale perdition : le français n’a jamais réellement brillé que ce soit en Masters 1000 ou en Grand Chelem sur une année, mais il nous avait habitués à un peu mieux.

Ce qui est néanmoins inquiétant, c’est que le français ne sait plus battre les top-joueurs du circuit. Là où l’année dernière il avait battu au mieux des Nishikori, Kyrgios et Querrey, cette année il doit se contenter de Monfils, Isner et Anderson à son palmarès 2017. Les défenseurs de notre Richard national diront « Oui, mais cette année il a été opéré de l’appendicite, ce n’est pas idéal ». Oui, mais en 2016 aussi Gasquet était en PLS : blessures au dos, à l’aine, aux abdominaux, aux côtes. C’est aussi ça le problème : sur un plan physique, Gasquet a vécu une année 2017 plus tranquille qu’en 2016. Comment expliquer cette baisse de forme autrement que par une baisse de niveau ?

Vous allez me demander : « OK, mais pourquoi s’aligner sur un tournoi Challenger en carton ? » Très bonne question, j’allais justement vous en parler. Un sportif de haut niveau a nécessairement besoin de rythme et de confiance pour performer. Et il se trouve que Gasquet est à peu près au niveau 0 dans les deux domaines. En ce qui concerne le rythme, le Biterrois a connu des mois difficiles : un premier tour à Wimbledon, une petite blessure qui le pousse à déclarer forfait pour certains tournois sur dur et trois tournois (trop ?) vite enchaînés qui se soldent par des déceptions. Bien évidemment, la confiance va avec le rythme. Vous vous doutez bien que vu la gueule du rythme, la confiance ne va pas sauter au plafond. Depuis Wimbledon : 4 défaites, 2 victoires. Des défaites pionnières face à Leonardo Mayer et David Ferrer en option PLS approfondie depuis deux ans. Donc, en manque de confiance et de rythme, quoi de mieux que d’aller casser des culs à un niveau beaucoup moins relevé ?

Présents lors de ce tournoi : Gasquet, Florian Mayer, Renzo Olivo, Jerzy Janowicz, Berlocq, Fratangelo, Taro Daniel. 39 classements d’écart entre la première tête de série (notre ami Richie) et la seconde (Florian Mayer). Les deux hommes se sont d’ailleurs retrouvés en finale du tournoi. Une victoire 7/6 7/6 pour le français, pas de quoi casser trois pattes à un canard, mais bon. L’allemand a quand même eu le temps de régaler le public.

On pouvait s’imaginer que le parcours de Richard allait se faire tranquillement. Raté. Il s’est quand même baladé sur les deux premiers tours avant de verser sa première goûte de sueur en quarts face à Guido Andreozzi, 161e mondial et désormais presque-tombeur de Richard Gasquet puisqu’il s’est procuré une balle de match dans le second set. Le français a continué son parcours face à Taro Daniel et enfin Mayer.

En bref, de bien belles victoires face aux 847, 294, 161, 129 et 69e mondiaux pour se refaire une confiance… Pendant ce temps-là, ces amis se sont qualifiés pour la finale de la Coupe Davis… Ce qui nous fait penser : peut être que cette participation improbable à un tournoi pété était finalement qu’une excuse pour ne pas regarder l’équipe de France sans lui en Coupe Davis. Un peu comme faire semblant de ne pas regarder son ex avec son nouveau copain d’un mètre quatre-vingt-cinq, ses yeux bleus et sa chevelure blonde au vent ? Gasquet à de quoi se consoler : le grand blond a.k.a Lucas Pouille a perdu face à Dusan Lajovic. Mais ça, on y reviendra vite…

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