Après un passage à vide de quelques années et des projets plutôt décevants (The Last Airbender, After Earth…), il semblerait que le réalisateur remonte tranquillement la pente. Ainsi l’auteur de Sixième Sens et Incassable revenait en 2015 avec une comédie horrifique en found footage The Visit qui ne présageait que du bon pour la suite. Il effectue enfin son retour en grâce en ce début d’année avec son dernier né : Split.
Le scénario nous immisce dans la vie de Kevin, un jeune homme atteint de Troubles Dissociatifs de l’Identité : hôte malheureux de plus d’une vingtaine de personnalités. Quand bientôt les plus malveillantes d’entre elles prennent le dessus, il se livre à l’enlèvement méticuleux de trois adolescentes. Emprisonnées, leurs sorts sont confiés au bon vouloir des différents tempéraments de leur ravisseur.
Dans le rôle-titre, James McAvoy est juste époustouflant de justesse et de fulgurance. Passant adroitement de la psyché d’un gamin fan de Kanye West à celle d’un styliste homosexuel, jonglant entre une marâtre austère et un névrosé adepte de la propreté, il fait la démonstration de son extraordinaire potentiel. Pour lui donner la réplique, la jeune Anya Taylor-Joy, tout droit sortie de The Witch, ne se démonte pas et livre une prestation convaincante de captive perturbée, mais débrouillarde.
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La mise en scène au cordeau, facilitée par un découpage chirurgical, vise juste et remémore les grandes heures du cinéaste et sa facilité à instaurer une ambiance anxiogène. Cette capacité à créer un climat de tension dans ce labyrinthe souterrain, n’utilisant que très peu de trucages, est notamment imposée par un budget plus restreint, rendant l’inventivité indispensable.
On peut difficilement se tromper en disant que l’effet Shyamalan est bel et bien de retour avec Split et ce jusqu’à ce twist final en apothéose qui assommera, à coup sûr, les inconditionnels de sa filmographie. Par DamiGn
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