Il y a des joueurs que l’on adore détester. Globalement, les Français adorent haïr nos frenchies. Ajoutez donc à cela un joueur réputé pour son attitude plus que moyenne sur et en dehors des courts, et vous obtenez le combo ultime : Adrian Mannarino.

« Cette attitude de petit con, je sais l’avoir, moi aussi ». Voilà une phrase qui résume bien le comportement de Mannarino sur un terrain de tennis. Attention, le français n’est pas constamment « con » sur un terrain de tennis. Mais comme son compatriote Benoît Paire, il y a des craquages. Il y en a eu par exemple à Delray Beach en février dernier, où il écope d’un jeu de pénalité (qui lui fait perdre le match) après avoir balancé deux retours de service directement en dehors du cours en direction du public. Dans le même match, il avait aussi mis un coup de pied dans une chaise et donné une balle à un ramasseur de façon agressive. Comportement limite avec les ramasseurs de balle en général, Adrian Mannarino a encore fait parler de lui dans le mauvais sens en bousculant « involontairement » selon lui un ramasseur de balle au second tour de Wimbledon. Résultat : 7000 livres à payer, soit 7900 €. Pas top pour l’image ni pour le porte-monnaie.

Contrastons un peu nos propos, Mannarino c’est aussi le souvenir d’un fou rire avec Gaël Monfils lors de Wimbledon 2013. On vous met la vidéo parce que ça fait toujours plaisir de voir des moments comme cela !

https://www.youtube.com/watch?v=Dz-BYgExjhY

Mais Adrian Mannarino fait aussi parler de lui pour son tennis. Un vrai gaucher avec un coup droit original et un revers efficace. C’est typiquement le genre de joueur qui te fait penser que le tennis, en fin de compte, c’est facile. Et ça, c’est rare : le français est élégant sur un terrain de tennis. Il s’est notamment illustré à Rome par des points magnifiques, pleins de toucher, dont une amortie rétro de génie face à Cuevas.

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D’ailleurs, s’il n’est pas le plus connu des Français, Mannarino a tout de même été 27e mondial en 2015. Aujourd’hui, il est retombé à la 51e place mondiale et à la 36e place à la Race, le classement établi sur la saison. Pas mal du tout ! Fait marquant de sa saison pour l’instant : une finale la semaine dernière à Antalya perdue face à Sugita. Pour atteindre un tel niveau dans le tournoi turc, le français s’est notamment débarrassé de Borna Coric et de Fernando Verdasco. Pas les derniers joueurs au classement ATP, sympa les perfs. Et les bons résultats continuent à Wimbledon ! On ne donnait pas cher de la peau de ce cher Adrian au premier tour. Opposé à un Feliciano Lopez on fire sur gazon, ça s’annonçait délicat. Mais l’espagnol se blesse au genou au début de la seconde match, juste après avoir remporté la première. Lopez poursuit le match, mais se fait balayer et abandonne à la fin du quatrième set. Le tour suivant était synonyme de revanche face à Yuichi Sugita. Le remake de la dernière finale à Antalya a cette fois tourné en faveur du français qui s’impose 6/1 5/7 4/6 7/6 6/2. On pensait le français alors cramé physiquement puisqu’il a enchaîné les tournois depuis Roland Garros, parfois dans des conditions difficiles (41°C en finale par exemple…). Mais face à Gaël Monfils, Mannarino passe dans un match en 5 sets, encore une fois ! Et ce en perdant 2-1, comme face à Sugita au second tour. (7/6 4/6 5/7 6/3 6/2). Pour l’instant ça donne 3 matchs pour 9h19 passé sur les courts ! Bon courage Adrian.

Il est donc logique de sélectionner le français comme Hall of Famer de ce 3e tour. Certes, il affrontait Gaël Monfils qui marche sur des œufs sur gazon et qui n’a jamais joué en deuxième semaine à Londres. La performance est donc belle, mais pas exceptionnelle. Mais il faut féliciter le français pour sa ténacité physique. Tout simplement parce que le garçon enchaîne les matchs et les performances. C’est simple, à Wimbledon, Mannarino n’a battu que des gars mieux classés que lui : Lopez (25e), Sugita (44e) et Monfils (14e). Alors maintenant, vous savez, il est prêt pour le prochain morceau : Novak Djokovic. Mais surtout, Mannarino est probablement l’un des derniers survivants du « bas de classement » à Wimbledon. Il faut noter que chez les hommes, quasiment tout s’est déroulé comme prévu. En huitièmes, on retrouve donc que des têtes de série hormis Benoît Paire, Kevin Anderson et donc Adrian Mannarino. Donc, en l’honneur de la magie du sport, on souhaite qu’au moins de ces deux hommes soient en quarts.

On vous l’a dit : le prochain obstacle sur la route d’Adrian Mannarino se nomme Novak Djokovic. Les deux hommes s’étaient déjà affrontés l’année dernière à Wimbledon, résultat : Djokovic avait balayé Mannarino dès le second tour. On doute réellement des chances d’Adrian face à un Djokovic qui redevient peu à peu l’affamé qu’il était, mais rien n’est exclu. Surtout que le Djoker s’est dit méfiant avant son match face au français qui sort d’une finale en Turquie. Dans le même registre, faisons un petit clin d’œil à Benoît Paire qui joue extrêmement bien depuis le début du tableau et qui affrontera Andy Murray sur le Centre Court. Mannarino/Djoko et Paire/Murray, c’est aujourd’hui, alors installez-vous confortablement, ça va être génial !

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Tags Wimbledon

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