Pressentie pour prendre les rênes des Bucks, Becky Hammon pourrait devenir la première femme head coach d’une franchise NBA

Après être devenue la première femme assistant coach de l’histoire de la NBA en août 2014 en rejoignant les Spurs de Gregg Popovich, Becky Hammon s’est forgé une véritable crédibilité dans un milieu quasi exclusivement masculin. Alors que les Milwaukee Bucks ont demandé aux Spurs la permission de s’entretenir avec Hammon, la possibilité de la voir à la tête d’une franchise augmente de plus en plus, ce qui symboliserait une petite révolution dans l’élite du basketball américain.

Joueuse talentueuse de basket dès ses années lycée, Hammon rejoint en 1995 les Rams de la Colorado State University, marquant l’histoire de l’université de son empreinte en s’appropriant de nombreux records (nombre de points, points/match, assists, interceptions). D’abord ignorée de la draft WNBA 1999, elle avait ensuite été signée par les Liberty de New York dans la même année. Meneuse habile et distributrice de caviars, elle aura souvent été comparée à Tony Parker, bien qu’elle soit meilleure que lui sur les shoots longue distance. Elle aura évolué au sein de la WNBA pendant plus de 16 ans, en évoluant dans le même temps en Europe et notamment en Russie le reste de l’année.

Hammon n’a pas attendu d’avoir à faire à des individus de plusieurs têtes de plus qu’elle pour prouver sa force de caractère. Fièrement américaine, elle n’avait pas été retenue en aux sélections du Team USA en 2008 pour les Jeux Olympiques de Beijing, alors qu’au même moment la Fédération russe lui proposait une place dans leur équipe nationale. Elle qui jouait déjà dans la ligue russe de basketball a donc disputé les Jeux Olympiques avec la Russie faisant face à de nombreux « fans » la qualifiant de « traître ». L’une des stars américaines, Lisa Leslie avait refusé de serrer la main de Hammon et à son retour, la coach de Team USA de l’époque avait qualifié sa décision « d’anti patriotique ».

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Approchée par Gregg Popovich à Londres à l’occasion des Jeux Olympiques de 2012, dans l’éventualité d’être un jour recrutée dans le staff des San Antonio Spurs, sa nomination avait été précipitée par une blessure au genou en 2013. Après avoir assisté à quelques entraînements et certains matchs derrière le banc, elle devient officiellement assistante-coach en août 2014.

La possibilité de voir une femme devenir head coach d’une franchise a également été supportée par de nombreuses personnalités de la ligue. En avril dernier, LeBron James déclarait à ce propos que « ce n’était pas une histoire d’hommes ou de femmes » : « Si tu connais le basket, alors tout le monde accepte ça. C’est une histoire de connaissance, je ne pense pas que ce soit un problème du tout. » Steve Kerr, double champion NBA en tant qu’entraîneur avec les Golden State Warriors, a lui aussi supporté cette idée : « Je considérerais totalement une femme, c’est toujours une question de qualification, et d’entente dans un environnement et dans un staff constitué d’un groupe de personnes nombreuses. »

Si sa nomination à la tête des Bucks est encore loin d’être assurée, son avenir à la tête d’une équipe de NBA ne fait plus beaucoup de doutes, reste à savoir maintenant quand Becky Hammon rentrera dans l’histoire.

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