Dans les cartons depuis 2008, le remake de Judge Dredd devait initialement être réalisé par Danny Boyle. Finalement, après quelques tentatives infructueuses avec d’autres candidats, c’est finalement Pete Travis qui se charge de la réalisation. De novembre 2010 à mars 2011, Dredd sera ainsi tourné dans les 17 000m2 des studios de Cape Town Film. Il est d’ailleurs à noter que Dredd était le premier film du studio sudafricain.
Le pitch : Dans un futur où notre planète se retrouve complètement irradiée, on suit le Juge Dredd dans ses fonctions dans la mégalopole de Mega City One. Une ville surpeuplée de 800 millions d’habitants avec 17 000 crimes signalés par jour dont moins de 4 % sont traités par les autorités. Avec la recrue Cassandra Anderson, mutante télépathe, le juge Dredd se retrouve dans le gigantesque immeuble appelé Peachtrees. Un triple meurtre a eu lieu dans le building de 78 000 habitants. C’est également là que sévit la baronne de la drogue Ma-Ma. C’est à Peachtrees que se trouve son quartier général et là qu’elle fabrique la nouvelle drogue à la mode : la slo-mo.
Une ambiance bien sombre et une réalisation qui sera dans la lignée du synopsis. Dans un environnement plus qu’hostile, le juge Dredd n’y va pas par quatre chemins pour obtenir des informations et avancer dans son enquête. Karl Urban, qui campe un Dredd impeccable, ne dévoile d’ailleurs jamais son visage du film.
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Le duo qu’il forme avec la novice (Olivia Thirlby) fonctionne et on suit durant 95 minutes ce parcours initiatique sans filtre en en prenant plein les yeux. La réalisation est magnifique et le travail visuel fait avec « seulement » 45 millions de dollars est impressionnant. Les animations sur les effets de la slo-mo sont tout simplement somptueux. Aussi, les scènes d’action jubilatoires vous offriront l’un des films d’action les plus violents graphiquement. Si Dredd est visuellement au top, l’intrigue n’oublie pas de nous tenir en haleine. Seul contre tous, le surprenant duo avance à grands coups de bains de sang. Histoire de ne rien enlever à notre plaisir, la 3D est BONNE (notamment sur les effets de la slo-mo).
Sortie directement en DVD dans notre cher pays, Dredd aurait évidemment mérité une sortie cinéma. Malgré des critiques positives, le succès au box-office ne sera pas au rendez-vous. On peut aujourd’hui dire que la campagne marketing fut un véritable fiasco. Malgré une campagne ingénieuse avec les moyens du bord, le film sortira dans une relative anonymat. Si un studio d’envergure avait été derrière le film, Dredd aurait sans aucun doute été un succès. Le film se rattrapera dans le marché de la VOD, DVD-Blu-Ray. Malgré la volonté de Karl Urban de rendosser le costume, une suite ne devrait pas voir le jour.
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