Dear Isaiah,
Voilà un an. Un an qu’on n’avait pas vu ta tête sur un parquet. Tu portais alors le maillot des Lakers, et tu étais le backup du rookie Lonzo Ball. Non, pas un an, mais précisément onze mois. Onze mois de doutes, d’attentes. Et pourtant, onze mois d’espoir.
Un an peut changer un homme, le transformer, mais également le détruire. Et ça, tu le sais malheureusement plus que quiconque. Il y a encore 18 mois, tu étais Mighty I.T, The King of Fourth Quarter, et tu faisais le bonheur de Boston. Tu te souviens de ton classement pour le rôle de MVP ? Oui Isaiah, tu étais cinquième. Tu avais joué les Playoffs malgré une hanche blessée, et pire que tout, malgré le décès de ta sœur, tu as su trouver la force, le mental et le courage de scorer 22 points, dans un moment qu’on sait douloureux. Le futur était tout tracé selon nous : All-Star, cinquième du MVP, 29 pions par match, un mental d’acier, bref, tous les feux étaient bons pour un contrat max dans la ville verte.
Et pourtant, tu as été tradé. Sans ménagement. Danny Ainge est bon pour ça. Tu t’es retrouvé à Cleveland. Puis à Los Angeles. Puis tu as dû te faire opérer. Et te voilà à Denver, où tu as obtenu un salaire minimum indigne de ton niveau. Sais-tu que J.R Smith est payé presque sept fois plus que toi ? On oublie souvent que la NBA est et restera un business, tu sers malheureusement de piqûre de rappel.
Mais voilà, tu es revenu, face à Sacramento, la franchise qui t’as Drafté ce 23 juin 2011, en soixantième position. 8 points, 2 passes, 13 minutes de jeu, ouais, vu comme ça c’est pas génial. Et pourtant, te voir prendre un tir après tant de galères vaut tous les triples doubles du monde. Parce que c’est ce que tu représentes auprès de beaucoup de personnes Isaiah. Tu représentes quelqu’un de petite taille, mais qui se bat pour son équipe, qui donne le meilleur de lui-même n’importe quand. Tu es tout ça Isaiah. Tu es l’espoir, le modèle de ceux qui ne sont pas spécialement doués (ce que tu es pourtant), mais qui ont l’envie, la volonté de se donner. Et c’est ce que tu représentes. Au moins pour moi. Mais pas que.
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Car oui, tu es un modèle pour beaucoup de gens. Tu montres que la taille ne fait pas tout, tu montres qu’un pick 60 peut arriver à faire de grandes choses. Tu as été l’icône de Boston, et quoi qu’en dise Paul Pierce, tu es un grand parmi les Celtes. Tu t’es dévoué pour Boston, tu as forcé l’admiration pour une ligue qui il y a encore 15 ans ne croyait qu’en les Big Men. C’est ce que tu laisseras en partant. Je ne dis pas que tu iras au Hall of Fame, mais tu le seras dans le cœur de beaucoup de gens. Ton sourire, ta détermination, ton talent. Tu ne seras peut-être plus aussi explosif qu’avant, mais ta joie de vivre et ta volonté de te battre pour l’équipe restent inébranlables.
Isaiah, reviens-nous vite tel qu’on t’a connu. Te revoir sur un parquet est déjà merveilleux, maintenant c’est à ton tour. Fais du plafond du Pepsi Center et de ta prochaine équipe un ciel rempli d’étoiles.
Rendez-vous au quatrième quart-temps.
Eliott.
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