Quasiment 10 ans après, Jason Bourne est de retour avec Matt Damon qui reprend enfin du service. Le réalisateur Paul Greengrass fait lui aussi son come-back pour l’un des plus gros blockbusters de l’été.
Trilogie phare des années 2000, Jason Bourne a comme toute franchise hollywoodienne à succès été rebooté ces dernières années. En 2012, on a donc eu droit à The Bourne Legacy réalisé par Tony Gilroy avec Jeremy Renner en tête d’affiche. Plutôt bon, ce stand alone été rapidement oublié tant il manquait d’audace. Après cela, Universal n’a pourtant pas lâché l’affaire avec cette saga au cœur de la CIA. Les producteurs voulaient absolument le retour du vrai Jason Bourne et bien c’est chose faite avec ce 5e épisode. Matt Damon a ainsi donc accepté de rempiler avec le réalisateur britannique Paul Greengrass aux manettes. Après les très bons Captain Phillips en 2013 et Green Zone en 2010, le réalisateur des volets 2 et 3 revient lui aussi.
Dans ce dernier volet de la saga, on retrouve donc Jason Bourne 10 après les évènements de la Vengeance dans la Peau. C’est un Damon vieilli aux cheveux grisonnants qu’on retrouve au début du film. Très vite, la CIA et le projet Treadstone va revenir dans la vie de Bourne. Le bon moyen pour en apprendre plus sur lui, mais aussi sur son père. Face à lui, c’est une nouvelle équipe qui va le traquer aux 4 coins du monde. On retrouve le légendaire Tommy Lee Jones en directeur de la CIA, Vincent Cassel en tueur sanguinaire et Alicia Vikander en informaticienne en chef de Langley. De La Grèce à Las Vegas en passant par Londres et Berlin, le célèbre ex-agent parcourt une nouvelle fois le monde pour trouver des réponses sur son passé.
Reprenant les codes des précédents volets, ce Jason Bourne n’oublie pas pourtant de se mettre à jour en traitant les sujets brûlants de l’actualité. Crise économique grecque (magnifiquement mis en scène) et Edward Snowden sont au cœur de ce film d’action. Lanceur d’alerte à sa façon, Jason Bourne se concentre ainsi sur les problèmes de son temps. Sujet sensible pour des millions d’américains, les écoutes de la NSA sont ici traitées avec justesse et intelligence.
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Connu pour sa caméra (très) virevoltante, Paul Greengrass ne change rien dans sa mise en scène. Toujours très punchy, le rythme est dans la veine des précédents Bourne. Avec plans en pagaille et à la limite du flou lors des scènes d’action, le britannique arrive pourtant à y saisir tous les détails. Ainsi on retrouve notre plaisir de l’époque avec les explosions, les combats au corps à corps et les courses poursuites qui ont construit la légende de la saga. Les acteurs font également le travail, Matt Damon en tête toujours bon dans la peau de Bourne. Mention très spéciale à Tommy Lee Jones et Alicia Vikander.
Si ce nouvel épisode est efficace et réussi, il nous laisse quand même un peu sur notre faim. Avec aucune nouveauté et aucune prise de risque, le film de Greengrass se rapproche de la simple mise à jour. En n’actualisant uniquement le contexte, ce Jason Bourne reprend la même architecture que ces prédécesseurs. On sortant de la salle on se demande donc s’il fallait sortir un nouveau film 10 ans après. Avec des séries comme Homeland ou bien encore Mr Robot, ce blockbuster arrive un poil en retard sur les sujets qu’il traite. Pour autant, on ne boude pas notre plaisir de revoir Matt Damon dans l’un de ses rôles phares. Au final il n’y a rien de neuf à se mettre sous la dent, mais c’est toujours jouissif.
Jason Bourne (USA – 2 h04)
Un film de Paul Greengrass
Avec Matt Damon, Tommy Lee Jones et Alicia Vikander.
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