Après Hitoshi Saito (1984-1988), après David Douillet (1996-2000), Teddy Riner est devenu le troisième poids lourds à conserver son titre olympique. C’est aussi le premier à compter trois médailles olympiques avec celle en Bronze à Pékin en 2008. Le type à 27 ans.
Son parcours vers l’éternité n’aura pas été simple, loin de là. Il aura tout simplement éliminé tous les autres médaillés olympiques: Rafael Silva en quart, Or Sasson en demi puis Hisayoshi Harasawa en finale. Les deux dernières rencontres, remportées au bout du suspense et face à ses adversaires les plus coriaces ne rendent la victoire que plus belle. Alors certes pas de Ippon cette fois dans ces deux rencontres cadenassées, mais enfin des adversaires dignes de notre français. Avec Hisayoshi Harasawa âgé de 22 ans et Or Sasson âgé de 25 ans, nul doute que Teddy Riner les retrouvera dans les prochaines grandes compétitions. Pourquoi pas une revanche à Tokyo, chez Harasawa en 2020 ?
« En termes de résultats, l’Olympiade a été parfaite, confie le colosse. Mais sinon, ça a été dur. Mais je n’ai pas lâché. Malgré les blessures, les remises en question le manque de sensations parfois aussi, je me suis battu. »
Le porte-drapeau de la délégation française a désormais un petit palmarès assez sympa avec 2 titres olympiques, 8 titres mondiaux et 5 titres européens. D’un point de vue comptable, les titres mondiaux et olympiques font de lui le judoka le plus décoré de l’histoire.
Petit retour six ans (et 127 victoires d’affilée) en arrière. Le 10 septembre 2010, à Tokyo, Teddy Riner perd en Finale des mondiaux toutes catégories face à Daïki Kamikawa. Défait par décision des arbitres au bout des prolongations, le français dira : «Je me suis fait avoir, je me suis fait voler, c’est tout ce qu’il s’est passé». Après cette défaite, il se fit la promesse de ne plus jamais dépendre des arbitres.
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Il retrouvera le japonais à Paris en 2011. Cette fois, remonté comme jamais (en mode GSP face à BJ Penn), Riner démontera Kamikawa. Victoire par ippon en une minute top chrono et petite séance d’humiliation maison. La vengeance est un plat qui se mange froid.
Tout ça pour dire que sans cette défaite, Teddy Riner ne serait peut-être pas là où il est aujourd’hui, à savoir, au sommet du sport français.
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