Après le Canada la semaine dernière, place à la présentation de la Team USA qui affrontera dans cette World Cup son rival dès le premier tour. Un effectif complet, mais avec pas mal d’absences plutôt surprenantes.
Toujours placés mais jamais vainqueurs, telle est la routine des USA dans les compétitions internationales depuis 1996. Année où les américains remportaient leur denier trophée, c’était le Coupe du monde. Par ailleurs, elle avait auparavant gagné qu’une seule fois la médaille d’or en 1980 pendant le fameux Miracle On Ice et une fois les mondiaux en 1960. À part cela, quelques podiums par-ci par-là mais rien de bien probant pour rivaliser niveau palmarès avec les cinq autres meilleurs pays de la planète hockey. Pourtant depuis quelques années, les USA semblent reprendre du poil de la bête sur la scène internationale en multipliant les bonnes performances lors des mondiaux.
Pour cette édition 2016 de la World Cup, les États-Unis partent avec de solides intentions : faire chuter le voisin canadien dans son antre à Toronto. Mission ô combien délicate tant la concurrence sera rude. Dans ce tournoi à 8 équipes, la bataille risque d’être sanglante afin d’arracher une place en finale. Par rapport aux JO 2014 (dernière compétition en date où on pouvait disposer des meilleurs joueurs), la team USA est pas mal chamboulée. Derrière le banc tout d’abord où Dan Bylsma (coach de Buffalo) cède sa place au sulfureux John Tortorella, entraîneur actuel des Columbus Blue Jackets. Le Directeur General des USA Dean Lombardi croit au potentiel de Tortorella pour aller jusqu’au bout. N’oublions pas qu’avant ses échecs avec les Vancouver Canucks et les New York Rangers, Torto a remporté la Coupe Stanley avec Tampa Bay en 2004.
Alors que Jonathan Quick a quelque peu déçu à Sotchi il y a 2 ans, la hiérarchie devrait normalement changer du côté des gardiens. Après une saison une nouvelle fois époustouflante avec le Ligthning, Ben Bishop devrait partir comme numéro 1. Solide et arrivant à son meilleur niveau, le portier de Tampa pourrait bien briller pendant ces deux semaines à Toronto. Derrière lui Quick, habituel cerbère des Los Angeles Kings sera le backup de luxe. Pour compléter ce trio, on pourra compter sur Cory Schneider qui malheureusement pour lui devra se contenter d’une place de 3ème goalie. Mais attention, la roue peut rapidement tourner pour le portier des New Jersey Devils.
Au niveau de la défensive, on misera avant tout sur un premier duo John Carlson – Ryan McDonagh. Faisant parti des meilleurs arrières de la Conférence Est la saison dernière, les deux gaillards devraient proposer quelque chose de très intéressant. On comptera également sur la puissance du joueur de Winnipeg Dustin Byfuglien. Monstrueux dans chaque compartiment de jeu, ce beau bébé de 118 kg devrait faire mal. On espère d’ailleurs le revoir faire des Dabs lors des matchs. Les USA miseront aussi sur les habitués Ryan Suter et Matt Niskanen. Plus surprenante par contre la sélection des frangins Johnson étonne. Erik et Ryan Johnson respectivement défenseurs de Colorado et de Columbus sont loin d’être les premiers noms venus en tête pour jouer cette World Cup. Peu de points et des ratios bien moyens, Justin Faulk, Cam Fowler et Kevin Shattenkirk doivent l’avoir mauvaise.
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Si la sélection des Johnson brothers peut surprendre, le choix de ne pas retenir Phil Kessel est ahurissant. Meilleur joueur des playoffs avec Pittsburgh (même si c’est Crosby qui a été élu MVP), l’ailier américain est le grand absent de cette Team USA. On se demande bien pourquoi Lombardi n’a pas choisi un gars qui a planté 22 points en 24 matchs de séries.
Mis à part ce fâcheux oubli (on peut aussi parler de l’absence de Tyler Johnson et Kyle Okposo), c’est du grand classique en attaque. On totalise très peu de changement par rapport à l’offensive des derniers JO. La superstar des Blackhawks Patrick Kane (meilleur compteur cette saison en NHL) sera le leader et Joe Pavelski devrait le seconder à merveille. On pourra aussi compter sur T.J Oshie (héros des JO de 2014) et Blake Wheeler. James Van Riemsdyk de Toronto et Justin Abdelkader feront régner l’ordre en échec avant.
On notera par ailleurs la surprise Kyle Palmieri qui se voit là récompensée de sa belle saison avec les Devils (57 points en 82 matchs). Brandon Dubinsky a quant à lui eu les faveurs de son coach en club, puisqu’il est également retenu pour participer à cette Coupe du Monde. Une attaque globalement bien équilibrée qui peut faire très mal sur une glace de type NHL si elle est bien exploitée.
Au final, les USA viennent à Toronto avec une équipe solide. Si certains choix sont un peu surprenants, on note tout de même un bon équilibre. 2016 sera-t-elle enfin l’année du sacre pour les États-Unis ? 20 ans après la dernière Coupe du Monde, il serait temps pour la bannière étoilée de rapporter un trophée, histoire de montrer (avec le basket) que ce pays est bien la première puissance sportive.
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