La réussite du Jazz ne date pas de cette saison. En effet, depuis la saison 2016-2017, la franchise située en Utah a toujours connu les playoffs. En terminant trois fois cinquième de la conférence ouest lors des trois dernières saisons, l’équipe coachée par Quin Snyder a déjà bâti une expérience solide. De plus, en trois campagnes de playoffs, l’équipe basée à Salt Lake City a étonné, et ce, plus d’une fois. Le Jazz a franchi deux fois le premier tour (2017 et 2018), face à de bonnes équipes (Clippers et Thunder). En fait, les Jazzmen n’ont été éliminés que par deux des meilleures équipes de ces dernières années, les Warriors de Golden State (2017) et les Rockets de Houston (2018 et 2019). Trois dernières années prometteuses, donc, et qui coïncident avec le début d’une nouvelle ère au Jazz. Drafté en 2013, Rudy Gobert a dû batailler pour se faire une place dans l’effectif, mais est désormais l’un des meilleurs pivots de la ligue et qui a su faire progresser Utah durant les dernières saisons. Ajoutez à cette progression un véritable steal durant la Draft 2017. En sélectionnant Donovan Mitchell en treizième position, les dirigeants de Utah ont trouvé en cet arrière dynamique le parfait complément au grand pivot français. Utah a, depuis quelques années, construit autour du duo Mitchell-Gobert. L’axe franco-américain est devenu la priorité du management du Jazz. L’enjeu de Utah, depuis 2 ans, est de construire l’attaque autour de Donovan Mitchell et la défense autour Rudy Gobert. Un management intelligent qui a, d’abord, commencé par prolonger les cadres, comme Joe Ingles, mais n’a pas hésité à prendre plusieurs risques.
Le tournant s’est effectué à l’été 2019, il y a quelques mois. Utah a pris la décision d’abandonner le pari Ricky Rubio, qui s’épanouit depuis aux Suns de Phoenix, et a effectué un excellent recrutement. Justin Zanik (General Manager) et ses hommes se sont creusé la tête pour entourer au mieux les deux piliers du Jazz. Du coup, c’est Mike Conley, meneur plus que confirmé et coéquipier exemplaire, qui débarque au poste 1 à Utah. À Mike Conley s’ajoute l’arrivée d’un bon scoreur, en la personne de Bojan Bogdanovic, ex-sniper serbe des Pacers. Pour couronner le tout et pour compléter l’effectif, le management a rapatrié à Salt Lake City deux joueurs bien utiles pour une équipe qui vise les playoffs, Jeff Green et Emmanuel Mudiay. Un ailier et un meneur qui feront du bien en sortie de banc et apporteront, certainement, une présence au scoring, chaque soir. Plusieurs ajouts énormes à un effectif déjà solidaire qui n’a perdu que Ricky Rubio, Derrick Favors et Jae Crowder en tant que joueurs importants, mais pas indispensables et irremplaçables. Cela annonçait, pour les connaisseurs, une saison pleine de promesses.
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Après 11 matchs les Jazzmen ont un bilan de 8 victoires pour 3 défaites. Cela en fait l’un des meilleurs bilans de toute la NBA et ce n’est, probablement, pas près de s’arrêter. Ce début de saison canon passe, pourtant, plutôt inaperçu. Cela s’explique, déjà, par la médiatisation de la ville de Salt Lake City, petite comparée aux autres villes qui composent les États-Unis. De plus, l’absence d’une énorme star dans l’effectif explique cette discrétion. Certes, le Jazz détient dans ses rangs d’excellents joueurs comme Mike Conley, Donovan Mitchell ou Rudy Gobert, mais ils ne sont pas, encore, au niveau de joueurs comme Kawhi Leonard, Lebron James ou autre Kyrie Irving. L’accent est, logiquement, mis sur le collectif, autour de ce fameux axe Mitchell-Gobert. Un collectif qui travaille ensemble pour atteindre leurs objectifs. Avec Conley et Gobert qui montent en puissance au fil des matchs, Mitchell et Bogdanovic énormes au scoring et des joueurs comme Royce au O’Neal immense défense, Jeff Green, Emmanuel Mudiay ou Joe Ingles pour faire le travail en sortie de banc, tout roule pour les Jazzmen. Dans la discrétion ou pas, on voit vraiment le Jazz réaliser une saison encore plus grande que les précédentes. En réalité, on ne voit pas vraiment comment le Jazz peut rater sa saison. Ils vont être solides face aux petites équipes et peuvent, très sérieusement, poser problème aux plus grosses franchises. Il faudra compter sur les Jazzmen dans le haut de la conférence Ouest et on les voit, assez clairement, jouer les troubles fêtes en playoffs… si ce n’est plus.
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