A l’occasion de la sortie de leur premier album, Die in Shanghai, le groupe Las Aves a accepté de nous accorder une interview.
Quelle est l’histoire de Las Aves ?
Las Aves – On s’est formé il y a très longtemps, quand on était au collège, on avait un groupe qui s’appelait « The Dodoz », qui était assez rock, limite punk sur scène. Ça a duré 11 ans. Ensuite la musique a changé un peu, on a composé d’une manière différente donc on a préféré changé de nom, pour ne pas laisser les fans de côté. On se connaît depuis très longtemps, 15 ans et Las Aves depuis 2 ans.
Par rapport au nom, votre identité visuelle ?
Las Aves – Le nom vient d’un Archipel d’îles à l’ouest du Venezuela et ça veut dire les oiseaux. Pour le logo c’est plutôt militaire, entre un écusson militaire, un emblème de biker américain, c’est plus cette culture-là. On a fait ça dès le début il y a deux ans. On avait beaucoup d’idées sur l’aspect visuel qu’on voulait mettre en œuvre.
Votre album est produit par Dan Levy (The Dø), comment s’est déroulée votre rencontre ?
Las Aves – On lui a envoyé des morceaux par mails, par Facebook et il a tout de suite accroché. Il est venu nous voir à Toulouse dans notre studio. On a beaucoup discuté et partant de là ça s’est fait naturellement.
Le voyage est très présent dans vos créations, hier L.A maintenant Shanghai, pourquoi ?
Las Aves – C’est un des thèmes principaux de l’album après c’est pas le voyage réel, mais plutôt le voyage imaginé. C’est plus ce qu’on projette sur le fait de partir quelque part plutôt que le fait de partir quelque part. Du coup les paroles, ce sont des choses assez profondes, sur des sentiments très personnels plus que sur une invitation au voyage. C’est un peu introspectif.
Concernant LA ou Shanghai, c’est le fait que ce soit au bout du monde qui nous intéresse.
Dans le clip Leo, on voit du skate, un gang de filles, quelle est votre démarche ?
Las Aves – On voulait faire une série de clips sur les bandes de filles à travers le monde et ça nous intéressait de voir des filles qui avaient un lifestyle un peu différent, qui étaient fortes, donner une autre image de la fille à laquelle on s’attend. Notre réalisateur qui s’appelle Aaron Brown qui est de L.A a fait toute cette série. On voulait vraiment faire quelque chose sur la longueur et développer une idée, une narration spéciale, chercher un endroit du monde selon ce que nous évoque le morceau.
C’était le réalisateur des Arctic Monkeys, là aussi, comment l’avez-vous rencontré ?
Las Aves – Comme pour Dan, merci 2016, par mail directement. Et concernant cette idée de gangs autour du monde on l’a apporté, on cherchait un réal qui pourrait être intéressé. Ça le tentait à fond, car c’est son délire de filmer des trucs réels. En un jour, il a ramené ses potes meufs qui skatent et qui surfent et c’était fait.
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Pour le surf et le skate, vous êtes pratiquants et amateurs ou c’est pour suivre la tendance du moment ?
Las Aves – On a fait du skate pendant très longtemps, c’est d’ailleurs comme ça qu’on s’est rencontré. Après on a dû arrêter, car on avait peur de se casser les poignets, on a choisi la musique. C’était une vraie passion.
Quelles sont vos influences musicales et dans l’aspect visuel ?
Las Aves – On est influencé par peu de choses actuelles en fait, c’est assez inconscient. Concernant l’aspect visuel et les clips, forcément il y a eu Gondry et Daniel Brereton qui a réalisé le clip était déjà une influence pour nous. On a réussi à bosser avec quelqu’un qu’on admirait d’une certaine manière donc ça, c’était cool. Du reste il y a David Cronenberg, Alejandro Jodorowsky, Gus Van Sant, Michael Haneke, Robert Rodriguez, vraiment beaucoup d’artistes.
Vous préparez la Maroquinerie, vous le sentez comment ?
Las Aves – Il nous tarde clairement, c’est une de nos salles préférées, une sorte de petit nid, c’est assez fascinant. Ça crée une atmosphère assez spéciale.
Pour l’album qui sort le 27 mai, vous pouvez nous dire quelques mots ?
Las Aves – C’est deux ans de boulot et on a envie que les gens l’écoutent. On commence à être content, car les gens nous voient en live et savent à quoi ça ressemble. C’est important pour nous, car les gens commencent à nous connaître. On arrive à un truc en accord avec ce que le public voit de nous. Il sort maintenant et on va le défendre pendant un an ensuite donc c’est hyper excitant.
Et le choix de chanter en anglais ?
Las Aves – Ce n’est pas un choix, on a toujours écouté des artistes anglophones donc pour nous ce qui était naturel c’était d’écrire en anglais.
Merci beaucoup Las Aves et bonne continuation à vous.
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