On vous épargnera volontairement la saison 2002-2003 de Michael Jordan aux Wizards, deuxième saison jouée après sa deuxième retraite et relativement sans saveur malgré 20 points et plus de 6 rebonds de moyenne en 82 matchs. Non, ce qui nous intéresse aujourd’hui, c’est la saison 2001-2002, celle où MJ rechaussait les sneakers pour botter (vraiment) le cul des jeunots.
Si beaucoup trouvent que ce second retour est un échec retentissant, nous préférons être plus modérés concernant cette troisième carrière du côté de DC.
Le 25 septembre 2001, le GOAT annonçait donc son retour à la compétition, nous aurons donc un Michael Jordan aux Wizards, en tant que joueur.
Après avoir remporté seulement 19 matchs la saison précédente, les Wizards réalisaient un sale début de saison étant à 5-12 commençants d’abord par 8 défaites d’affilée pour ensuite 9 victoires de suite. Malheureusement, dans la série de victoires, Rip Hamilton, le deuxième meilleur joueur des Wizards se blessait à l’aine et allait manquer environ 5 semaines. Les Wizards feront 8-9 sans lui. Immédiatement après le retour d’Hamilton le 31 janvier, les sorciers, alors à 21-21, enchaînaient 5 victoires consécutives, des choses se passaient. Les Wizards avaient gagné leurs 13 derniers matchs quand MJ et Rip Hamilton étaient sur le terrain.
Malheureusement, papy Jordan était aux prises avec une blessure chronique au genou, aggravée dans une collision avec Etan Thomas. Cette collision lors de son 46e match de saison régulière acheva ses ambitions pour la saison même si le champion joua quelques matchs malgré les douleurs. Immédiatement après la blessure les Wizards, alors à 26-21 (55,3% en tout 56,5% avec Jordan) faisaient 1-9 dans leurs 10 prochains matchs. Ils finiront la saison par un triste 11-24 (31,4%) pour finir avec un bilan de 37-45. MJ n’aura joué que 60 games. Sale saison me direz-vous…
Maintenant, par simple curiosité, analysons dans le détail la saison de Michael Jordan, 38 ans et 7 mois au compteur lors de l’annonce de son retour avec quelques côtes brisées quelques mois auparavant. Tout au long de la saison 2001-2002, l’animal nous proposera donc les choses suivantes pendant ses 60 matchs : 22.9 PPG 5.7 RPG 5.2 APG .416 FG% .790 FT%. Correct, très correct (meilleur marqueur, passeur et intercepteurs des Wizards sur la saison) même, mais assez décevant pour un joueur du calibre Mont Rushmore me direz-vous.
Quand on regarde sa saison de plus près, on remarque ainsi que pour les 46 matchs avant sa blessure His Airness proposait les stats suivantes :
25.1 PPG 6.2 RPG 5.3 APG .420 FG% .790 FT% in 36.8 MPG
OKKKK!!! Il était donc très présent le papy, on sent tout de suite que les médisants commencent à se cacher.
Pour les 20 derniers matchs avant sa blessure il fera ainsi:
27.5 PPG 6.4 RPG 5.2 APG .440 FG%
SUR LE MÊME SUJET :
Et croyez-moi, vous n’êtes pas prêts pour les 10 derniers:
29.7 PPG 6.6 RPG 6.1 APG .470 FG%
Imaginez donc un Jordan aux Wizards de 39 ans sans sa blessure avec Rip Hamilton en sidekick, on peut vous assurer que les Playoffs auraient été marrants à l’Est. En poursuivant sur sa lancée, les 50 victoires auraient été atteintes, finger in the ze nose.
Comme en 1995, Jordan avait donc besoin d’une petite période d’adaptation pour faire chauffer le moteur avant de prendre son envol. Malheureusement pour lui, cet envol n’arrivera pas, la faute à cette maudite blessure au genou. Il finira donc sa saison, sur une jambe par un indigne:
15.7 PPG 3.8 RPG 4.8 APG .391 FG% .787 FT% in 28.4 MPG (lors de ses 14 derniers matchs).
Cette saison qui pouvait tout avoir de la saison champagne du côté de Washington sera une nouvelle fois décevante et permettra de confirmer que le sport est un monde de jeunes.
Quand on se blesse à 22 ans, on revient rapidement dans le Game.
Quand on se blesse à 30, on revient.
Quand on se blesse à 35, on revient peut-être.
Quand on se blesse à 39, on revient, mais la blessure est toujours là. Même quand on s’appelle Michael Jordan.
[…] son troisième come-back ne sera pas couronné de succès collectif, Jordan dominait toujours individuellement. Sans une blessure au genou droit, ses Wizards seraient sans doute allés très loin. Ainsi lors de […]
[…] Avec 33.5 points, 4 rebonds, 2.3 passes, le GOAT remportait-là ses 6es Finales NBA en 6 participations et à 35 ans ! Cela s’accompagnait d’un 6e trophée de MVP des Finales, sans doute l’accomplissement le plus impressionnant de cette folle série. Après ce 6e titre en 8 ans, MJ s’offrait une deuxième retraite bien méritée. Il reviendra en 2001 à 38 ans…sous le maillot des Wizards… […]
[…] Jordan a ensuite parfaitement réussi le passage en NBA. Malgré deux saisons de préretraite à Washington, His Airness tournait à 30.2 points, 6.2 rebonds et 5.3 passes en […]