2013 – 2018 : sur cette période, Richard Gasquet a toujours atteint la finale du tournoi de Montpellier. Sur les cinq dernières années, Gasquet est reparti à la maison avec le trophée à trois reprises. On dit bien « maison », car Gasquet a grandi à 70 kilomètres de Montpellier. Après chaque match, il rentre chiller chez lui : une habitude qui a du bon ! 

Là voilà la solution ! Pour que Richard Gasquet soit bon partout, il faudrait qu’il achète une maison partout. Parce que Richard Gasquet ne perd pas, ou presque, quand il est « à la maison ». 21 victoires pour 4 défaites (Nieminen, Kohlschreiber, Monfils et A. Zverev) à Montpellier. 7 participations, 5 finales, 3 titres. C’est à ce moment-là qu’on parle de règne. Certains vont dire « gnagnagna, c’est un ATP 250, rien à foutre », et ils auront raison, au moins pour une partie de la phrase. Mais pour un tournoi de cette envergure le tableau est toujours intéressant : Berdych, Zverev, Davydenko, Isner, Tsonga, Tipsarevic, Janowicz (dans son prime), Cilic, Verdasco et bien d’autres y sont passés sur ses huit dernières années. Malgré ces cadors du tennis mondial, Gasquet a toujours su tirer son épingle du jeu !

On avait pourtant de quoi en douter : Richard Gasquet n’est plus le Top 10 que l’on a connu. Peu aidé par les pépins physiques, le français au revers de feu régresse d’année en année. Il est passé de la 10ème place mondiale début 2016 à la 33ème début 2018. Cette chute se ressent dans les résultats : Gasquet a battu quatre Top 10 en 2015 pour un en 2016 et 2017, ces résultats en Grand-Chelem ne sont pas probants, idem en Master 1000, … . Le physique fragile de Gasquet n’explique pas tout et son positionnement très en retrait sur le terrain est pointé du doigt depuis des années. Disons-le clairement, devant notre écran on a l’impression que Richard Gasquet se chie dessus comme le XV de France dans les dix dernières minutes de jeu.

2018 arrive avec Thierry Tulasne et Fabrice Santoro comme nouveaux coachs. La ligne de mire est donnée : Richie va devoir apprendre à rentrer dans le terrain et faire mal pour retrouver un vrai niveau, un niveau de Top 15. Sur le moment, on avait un peu pouffé (oui oui) de rire tant la tâche semblait impossible. Son match ignoble face à Tsitsipas nous confirmait que Gasquet ne changerait jamais. Ses résultats ne l’empêchaient cependant pas de déclarer qu’il était en forme en arrivant à Montpellier. Ouais, OK, mais en face il y avait Pouille, Tsonga, Dzumhur, Rublev et surtout David Goffin. Alors en forme ou pas, à domicile ou pas, tu ne vas pas faire long feu. Du moins c’est ce qu’on pensait.

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Honnêtement, nous n’étions pas prêts pour un Richard Gasquet aussi performant. Le premier match express (6/0 6/3) face à Medvedev sonnait un peu faux tant le russe était défaillant côté revers. Mais après, Richie s’est occupé d’un bon Pierre-Hugues Herbert puis de Dzumhur, qui même s’il est peu connu du grand public, frappe très bien dans la baballe. Puis vint le clou du spectacle, Gasquet vs Goffin. « Je l’ai vu de près à Lille, pour la finale de Coupe Davis, et c’était énorme. » Tu m’étonnes… À ta place j’aurais même demandé un petit selfie et un autographe. Pour rappel, Goffin avait laminé Pouille et Tsonga en un week-end sous les yeux de Gasquet, pas retenu pour les simples de la finale de Coupe Davis. Dans un duel de revers, Gasquet a montré un nouveau visage, celui de la sérénité. Plus agressif qu’à l’accoutumée, mais aussi moins timide sur son positionnement le français est venu à bout du Belge en trois sets pour accéder à la finale du tournoi, sa sixième consécutive.

https://www.youtube.com/watch?v=LHA9DV2OBXQ

Tout semblait s’aligner : une bonne forme, de bons résultats et même un adversaire qui se retrouve en finale par « chance ». Sur abandon de Tsonga alors que ce dernier le démontait, Lucas Pouille s’est donc retrouvé en finale face à Richard Gasquet. Après un début de saison catastrophique et donc une qualification in-extremis en finale, Lucas Pouille ne semblait pas encore au niveau pour abattre un Gasquet en grande forme. Pourtant, si. La puissance de Pouille au retour de service à fait reculer Richard Gasquet qui est donc (re)devenu moins incisif que sur ses derniers matchs. Qu’importe, Richard Gasquet nous a fait comprendre qu’il pouvait encore très bien jouer. 2 conditions sont donc à réunir pour voir un beau Riche cette année : ne pas avoir peur d’avancer dans le court et surtout, surtout, acheter des baraques partout pour se sentir chez soi partout.

https://www.youtube.com/watch?v=y2RqEcQthc8

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