… et tout est dépeuplé. Le célèbre dicton ne pourrait pas mieux s’appliquer qu’en ce début de Roland-Garros 2017 où le Suisse Roger Federer a décidé de ne pas se présenter.

Federer avait été déjà absent en 2016, mais pour raisons de santé cette fois, ratant ainsi le premier tour d’un Grand Chelem pour la première fois depuis l’an 2000, et mettant ainsi fin à une série incroyable de 65 participations consécutives à un tournoi du Grand Chelem, record auquel Feliciano Lopez souhaite s’attaquer.

Mais Roger n’a jamais vraiment été souverain à Roland, même s’il a fini par remporter le titre en 2009, après de nombreux échecs en finale contre le véritable prince de la terre battue parisienne, le favori à une victoire finale cette année, pour une dixième couronne, Rafael Nadal. Pourtant, tout le monde se faisait une joie de revoir le Suisse à Paris cette année car, à 35 ans, le meilleur joueur de tennis de tous les temps avait réussi un improbable come-back après six mois d’arrêt en réalisant le triplé Open d’Australie, Miami et Indian Wells, remportant ainsi plus de titres majeurs en 3 mois que lors des quatre  années précédentes. Et tout le monde s’était alors pris à rêver d’une nouvelle victoire de Federer à Paris.

Mais voilà, le Suisse, du haut de son expérience redoutable, a opté pour une décision radicale concernant le tournoi parisien. Alors que le doute existait encore à la mi-mai quant à sa participation, son absence connue depuis longtemps de tous les tournois sur terre battue précédant Roland-Garros, tels que les masters de Monte-Carlo et Rome, puis une vidéo le montrant s’entraîner sur dur à Dubaï, avaient commencé à préparer les fans français à la tragique nouvelle. Non, Federer ne sera pas de la partie cette année.

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Si les supporters et les organisateurs ont eu du mal à encaisser le coup, la plupart des professionnels du tennis, comme Boris Becker, le désormais ex-entraîneur de Novak Djokovic, ont accueilli positivement la nouvelle, estimant qu’étant donné son âge et ses aptitudes moindres sur terre battue, cette décision était la plus sage et lui permettrait d’être au top de sa forme pour démarrer la saison sur gazon, et en faisait même par conséquent un des favoris pour la victoire finale à Wimbledon.

Les bookmakers sont plutôt du même avis puisque BetStars lui donne une cote de 2,7 pour remporter Wimbledon, seulement devancé par Murray et Djokovic avec des cotes de 2,25 et 2,5. Un écart si minime entre les trois était complètement impensable au mois de janvier. Autrement dit, les fans londoniens n’en ont pas grand-chose à faire de Roland-Garros cette année et tremblent déjà à l’idée de voir leur idole remporter une huitième édition de Wimbledon, dépassant ainsi la légende Pete Sampras et le précurseur William Renshaw, et améliorant son record de titres du Grand Chelem en ajoutant une dix-neuvième ligne à son prestigieux palmarès.

Ironie de l’histoire, cette absence de Federer à Paris profite en plein à son plus grand rival, Nadal, non pas en termes de concurrence, car Federer n’a jamais battu ni même inquiété Nadal ici, mais en termes de popularité. De manière inattendue, le public se prend à souhaiter, à moins qu’un Français ne parvienne à atteindre les quarts de finale, à une victoire de l’espagnol, alors que ce même public a toujours supporté le Suisse contre lui. Mais en ayant fait le deuil de la légende Roger pour cette année, celui-ci ayant assuré qu’il serait présent pour l’édition 2018, les supporters avaient bien besoin d’un autre monument du tennis à soutenir. Alors qui mieux que l’ancien honni Nadal, remonté au top dans les cœurs des Français, pour réussir l’exploit de nous faire oublier l’absence du maître du tennis en devenant le premier homme à compter dix titres d’un même Grand Chelem.

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