Bilan des Carolina Hurricanes,  avec son style dégueulasse c’est l’équipe la plus inintéressante de la NHL mais à l’avenir prometteur

Affluence ridicule, logo dégueulasse et effectif qui ne fait pas rêver, les Carolina Hurricanes accumulent les défauts. Pourtant avec une saison pas si mauvaise que cela et un recrutement plutôt judicieux, il serait idiot de ne pas suivre cette équipe l’an prochain. Explications.

Une saison 2015/2016 honorable pour les Carolina Hurricanes

Vainqueur de la Coupe Stanley en 2006 face aux Edmonton Oilers, les Carolina Hurricanes errent depuis 10 ans au fin fond de la Conférence Est. Leur seul grand fait d’arme depuis ce titre est une finale de conférence perdue en 2009. Franchise basée à Raleigh en Caroline du Nord, les Hurricanes n’ont jamais connu le succès populaire tant espéré depuis leur création en 1998. Aujourd’hui, Carolina n’arrive toujours pas à attirer les foules et la PNC Arena sonne creux lors des matchs à domicile avec une affluence rarement au-dessus des 10 000 spectateurs. Si les mauvais résultats de Carolina n’aident pas, le manque de fans montre bien l’échec de la stratégie de Garry Bettman avec sa tentative d’expansion de la NHL dans le sud des États-Unis. Aujourd’hui, de nombreuses rumeurs de déménagement à Québec se rependent un peu partout dans les médias bien que les propriétaires rétorquent le contraire.

Pourtant cette saison, il y avait de quoi revenir à l’aréna. Longtemps dans la course aux playoffs, les Carolina Hurricanes se seront écroulés à la toute fin sans réussir à combler leur retard pris en début de saison. Au final, ils terminent à une honorable 10e place avec un bilan de 35-31-16 et 86 points au compteur, soit seulement 6 de moins que le dernier qualifié Détroit.

Avec Bill Peters sur le banc, la franchise de la Caroline a montré de très belles choses tout au long de la saison. Malgré un effectif loin d’être reluisants et sans véritables stars, les Hurricanes ont finalement réussi à inquiéter beaucoup d’équipes. La défense aura été le principal moteur avec Justin Faulk en leader. L’international américain de 24 ans aura été au four et moulin. Précieux en défense comme en supériorité numérique, Faulk termine avec 37 points au compteur, mais avec un ratio de -22, montrant quelques lacunes défensives.

Parmi les autres défenseurs, on citera Rob Hainsey et le jeune Ryan Murphy parmi les bons élèves. Du côté des gardiens, c’est l’incontournable Cam Ward (52 matchs joués) et le portier suédois Eddie Läck (34 matchs joués) qui se sont partagé le filet cette saison. Sans être étincelants, ils ont tous deux permis à Carolina de rester dans la course aux séries.

Si la défense a plutôt bien géré, ce ne fut pas forcement le cas du côté de l’attaque. Avec seulement 198 buts marqués, les Canes possèdent l’une des pires offensives à l’Est avec Toronto et New Jersey. Le meilleur marqueur Jeff Skinner (la grosse déception de ces dernières années, car annoncée comme le grand espoir) n’a inscrit que 51 points. Jordan Staal et Victor Rask suivent avec 48 points seulement. Tout cela est bien maigre pour vouloir viser plus haut.

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Cependant, cette attaque va dans le bon sens en particulier avec la présence des suédois Victor Rask (23 ans – en contrat avec les Canes jusqu’en 2022) et Elias Lindholm (21 ans – en contrat jusqu’en 2018 et RFA). Cette saison 2015/2016 marque la fin d’une époque avec l’échange au mois de février du franchise player Eric Staal aux New York Rangers. En fin de contrat, mais aussi en perte de vitesse, le plus vieux des frères Staal change d’adresse. Il jouera l’an prochain au Minnesota Wild.

 

 Un recrutement prometteur pour aller chercher les playoffs

Pour combler les manquements offensifs, le Directeur général des Carolina Hurricanes Ron Francis n’a pas chômé au cours des dernières semaines. Juste avant la draft, il a d’abord conclut un échange avec les Chicago Blackhawks lui permettant de récupérer le prometteur Teuvo Teräväinen. Auteur de 35 points en 78 matchs pour sa première campagne complète en NHL, le centre finlandais de 21 ans est une excellente pioche pour les Canes. Autre apport appréciable, Lee Stempniak qui débarque dans le sud des États-Unis pour relancer sa carrière. A 33 ans, il a encore de beaux restes, en témoigne sa saison de 51 points avec les Devils et les Bruins.

On notera par ailleurs la signature de Victor Stälberg qui après 2 années plutôt creuses (20 points seulement avec les Rangers en 2015/2016) espère retrouver son meilleur niveau. Enfin, il faudra surveiller le tout jeune finlandais Sebastien Aho, choix de 2e tour en 2015 qui arrive chez les Canes après une saison remarquable en Liiga avec le Kärpät Oulu (45 points en 45 matchs). Aho pourrait bien être la future pépite tant attendue du côté de Raleigh.

https://www.youtube.com/watch?v=rOvaNJz0uXk

Avec une défense et un duo de gardien inchangé et une attaque qui semble s’être considérablement renforcée, Carolina pourrait retrouver la joie des playoffs en 2017. Après des années d’errance, l’une des franchises les plus inintéressantes de la NHL a de quoi acquérir l’estime et la popularité qui lui manque tant depuis sa création. On lui conseillera de changer de maillot et de logo voir de ville. Il parait que Québec recherche une équipe de hockey.

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