NOM Dikembe Mutombo Mpolondo Mukamba Jean-Jacques wa Mutombo
SURNOM Deke, Mount Mutombo
NAISSANCE 25 juin 1966 à Kinshasa, RD Congo
TAILLE 2m18
NUMERO 55
POSTE Pivot
STATS 9.8 pts, 10.3 rebonds, 1 pd, 0.4 int, 2.7 ct
SIGNES DISTINCTIFS Chausse du 56,5. Fâcheuse tendance à remuer l’index en criant « Not In My House » (Pas chez moi). A pris 22 rebonds à 41ans, rien que ça.
PALMARES
1987, un avion en provenance de Kinshasa atterrit à l’aéroport Dulles de Washington de là descend un bonhomme de 2m18 qui ne parle pas un mot anglais. Personne ne sait encore qu’un Hall Of Famer NBA vient de poser pour la première fois ses (grands) pieds sur le sol américain. Lors d’une conférence téléphonique organisée par la NBA, il se confie sur ses envies passées et avoue « être triste » de « n’avoir pu réaliser son rêve d’être médecin » mais « heureux de pouvoir laisser en héritage un exemple pour les générations à venir ».
En effet, un peu plus tôt dans sa vie, le jeune homme veut marcher dans les pas de son père, principal d’un lycée de Kinshasa, plus intéressé par les études (notamment la médecine) ou le football, que par le basket. Mais quand tu fais 2m18, si tu ne vas pas vers le basket, alors c’est le basket qui ira à toi. De plus ses premiers contacts avec la balle orange sont difficiles il raconte « avoir eu 18 points de suture » et « une cicatrice toujours visible sur son menton » après une chute la première fois qu’il prend part à un match de basketball.
Et même si il admet aujourd’hui encore faire des infidélités au basket et « toujours adorer le foot », il commencera bel et bien sa carrière de basket au sein de l’équipe ONATRA de Kinshasa.
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Mais revenons en 1987, John Thompson alors coach de Georgetown est sûr de son coup il fait venir ce pivot un peu frêle pour être le remplaçant d’un certain Alonzo Mourning. Pour les médias « Mutomby » comme ils l’appelaient (ne connaissant même pas son nom) est loin de faire l’unanimité. Jusqu’au jour ou Coach Thompson décale « Zo » Mourning à l’aile. C’est le grand déclic. Elu meilleur défenseur de la Conférence Big East en 1990 et 91, Mutombo quitte Georgetown avec le meilleur pourcentage de réussite aux tirs de l’histoire de la fac (64.4%). Il établit aussi le record de l’université avec 12 blocks en un match.
Drafté par Denver en 4ème position lors de la draft 91, Dikembe Mutombo va affoler les compteurs dès sa première saison (16.6 points, 12.3 rebonds, 2.2 passes et 3 contres) malgré ça il ne sera pas élu rookie de l’année, mais pas de quoi freiner la machine Mutombo. 4 ans plus tard il est déjà considéré comme l’un des meilleurs défenseurs NBA de l’Histoire toutefois l’effectif autour de lui est relativement faible et ne lui permet pas d’assouvir ses envies de sommet. (Sommet, Denver, montagnes vous suivez ?) Un exploit contre Seattle au premier tour des playoffs, rien de plus. Alors free agent en 96 Mutombo fait ses valises et atterrit à Atlanta. Un choix guidé tout simplement parce que Dikembe Mutombo a « adoré la ville ». En Géorgie, il continue d’empiler les distinctions individuelles mais hormis des qualifications en playoffs, aucune aventure collective d’envergure à se mettre sous la dent.
All-Star Game 2001. Son entente avec « The Answer » Allen Iverson saute aux yeux et donne des idées aux dirigeants des Sixers –des bonnes idées hein Mister Hinkie- . Au lendemain du match Il est envoyé à Philly en échange de Théo Ratliff. Il quitte alors Atlanta, une franchise en perdition et rejoint un sérieux candidat au titre. Difficile à imaginer aujourd’hui je sais. Il connaitra sa première vraie campagne de playoffs échouant en finale face aux Lakers du Shaq (4-1). Puis en 2002 après une élimination au premier tour contre Boston il est envoyé au New Jersey, où, blessé, il jouera vaguement une finale NBA perdue contre les Spurs 4-2.
Après une saison timide à New York, il est envoyé aux Bulls ou il ne jouera pas, il finira par atterrir au Texas, à Houston. Dans le Texas en tant que remplaçant attitré de Yao Ming, Dikembe Mutombo donne une leçon aux jeunes pivots de la ligue, le 2 mars 2007 à 41 ans il gobe 22 rebonds contre ? Denver ! La boucle est bouclée. Lors du Game2 du premier tour des playoffs 2009 son corps dit stop, et son tendon lâche. Evidemment sa rupture du tendon s’est passée où ? A Portland bien sur face à un certain Greg Oden. Entre nous soit dit quand même Portland c’est une sorte de 4ème dimension où les genoux disparaissent et ne reviennent jamais à l’identique… N’est-ce pas Greg ? ou Derrick ?
En dehors des chiffres et des titres, il y a eu une véritable Mutombomania qui s’est emparée de la NBA. Aidé par son doigt se remuant de gauche à droite, il devient la coqueluche des publicités et des fans NBA. Lorsqu’on lui demande d’où lui est venue l’idée de ce geste il répond « J’en avais assez qu’à chaque fois que je bloquais un gars il ne s’en souvenait pas (rires).
On se souvient aussi de sa discussion légendaire avec Michael Jordan au All Star Game 97 ou il lui rappelle qu’il ne lui a jamais dunké dessus, sous les yeux d’un Pat Ewing qui lui demande si il est sûr que Michael « ne l’a jamais mis sur un highlight ? ».
Mauvaise idée…
Leader sur le terrain il est aussi en dehors, « inspiré par ses parents et surtout sa mère » selon ses dires, il est connu pour ses nombreuses implications caritatives. Très attaché à sa terre natale il finance, à hauteur de 24 millions de dollars, la construction de l’hôpital Biamba Marie Mutombo à Kinshasa au Congo. Il est l’un des pionniers du programme « Basketball without borders » salué partout où il passe, chez lui au Congo, à l’ONU ou encore à la Maison Blanche.
Cette année son maillot a été retiré par les Hawks, il fera son entrée au Hall Of Fame avec la promotion 2016.
Bravo Dikembe Mutombo et merci.
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