Michael Jackson reste un des rares artistes dont le talent n’a jamais été remis en question. Chanteur au falsetto incroyable, danseur exceptionnel, pionnier du clip vidéo, visionnaire hors pair, il symbolise à lui seul la définition de légende. A ce sujet, l’album Thriller détient encore à ce jour le titre d’album le plus vendu de tous les temps, et les singles Billie Jean, Thriller, Rock With You et Bad comptent parmi les meilleures ventes de singles de l’histoire de la musique.
Après le succès retentissant de Thriller en 1982, l’orientation artistique de Michael Jackson prend donc un autre tournant dans les années 90 :
Au niveau de la production d’abord puisque le King of Pop décide de poursuivre sa route sans le mythique producteur Quincy Jones qui lui a façonné ses plus grands tubes solo. Il décide alors de suivre le genre musical émergent de l’époque, à savoir le new jack swing. Ce genre popularisé par les producteurs Jimmy Jam & Terry Lewis, Babyface mais surtout Teddy Riley, se caractérise par la prédominance de la machine à rythmes et d’une caisse claire distinctement audible. Un aperçu du genre ? Who Is It et Remember The Time de Michael Jackson, The Pleasure Principle de la sœur Janet, Roses are Red de Macband ou encore Can You Stand the Rain du groupe New Edition.
Ensuite au niveau des textes, la star prend progressivement conscience de son influence en tant que leader d’opinion et décide ainsi de s’engager dans des activités philanthropiques ou plus généralement à dimension humanitaire. Déjà visible musicalement dans les titres Man in the Mirror ou We are the World, Jackson enfonce donc le clou sur Heal the World, extrait de l’album Dangerous.
Différence majeure avec plusieurs titres de l’album néanmoins, Michael Jackson écrit et produit seul avec son ingénieur de longue date Bruce Swedien la chanson Heal The World, dont l’inspiration lui aurait été donnée dans son fameux ranch de Neverland. Titre plus personnel, les musiciens studio engagés sont alors ici très restreints contrairement aux premiers albums : Seuls sont présents Paich et Porcaro les valeurs sûres du groupe Toto pour l’arrangement de la batterie, orchestre et synthés ; ainsi que John Bahler principalement.
Autre différence notable et tout comme Man in The Mirror, le chanteur s’efface complètement dans le clip vidéo où il préfère mettre d’autres individus en avant. La vidéo réalisée montre ainsi des scènes de guerre et de pauvreté pour finir sur la réconciliation des peuples du monde entier face à la volonté déterminée de quelques-uns et des générations récentes de prendre l’avenir en main.
Ainsi, l’instrumental simpliste mais efficace (guitare en arpège, batterie discrète et cordes) s’accompagne d’un contenu lyrical qui contribue largement à la musicalité du morceau. Parmi les quelques paroles triées sur le volet:
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« If you care enough for the living, heal the world : Make it a better place for you and for me and the entire human race. »
« Love is strong, it only cares for joyful giving »
« In my heart, I feel you are all my brothers »
« See the nations turn their swords into plowshares »
« Heal the world, save it for our children »
Plus de 20 ans après, ce morceau et son message doivent donc susciter l’espoir d’un monde meilleur. On terminera donc cet article sur les paroles introductrices de la chanson:
« There’s a place in your heart, and I know that it is love »
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